lundi 30 novembre 2009

Déni tout inclus

Billet de dernière minute pour Cuba
Départ Samedi
Huit dodos, huit réveils au chaud
Vitamine D en format cure de choc
Non y’a pas de neige
Non je ne m’affublerai pas de grosses bottes
Pneus d’hiver ? Quels pneus d’hiver ?
À défaut de partir longtemps
Le refus en trousse tout inclus
Le bout d’une plage à moi seule
La diète au Pina-Colada
De la bouffe infecte servie avec le sourire
Deux amis adorables
Un Tiku au loin
Un Zamouri enterré vivant sous les tâches
Pas de labeur en vue
Promet moi, Miss Nature
Que tu te feras belle pour moi
Ne serait-ce qu’une semaine
Ne serait-ce qu’un moment
Je suis en crise de déni aigüe
Mon sac est déjà prêt
J’ai même pas encore de billet

MAJ: J'ai mon billet, je pars Samedi, tenez vous le pour dit !

samedi 28 novembre 2009

C'est Samedi soir

Comme j'ai dansé jusqu'à cinq heure trente hier soir, je vais me contenter de la douce illusion d'un Samedi soir enflammé, de moves qui tuent, de musique qui arrache dans le confort de mon salon en me promettant que je ne me coucherai pas tard ...

They knew how to do it !

vendredi 27 novembre 2009

Road test


Il est beau quand il veut mais à mes yeux, y’a rien à faire c’est le plus beau tout le temps.
Il est grand et fort quand il se fouette, mais à mon ventre, il est le plus petit chou du monde.
Il est intelligent et avenant quand il le faut, mais à mon âme, il est plus sensible que l’on ne croit.
J’ai connu avec celui-là l’amour avec un grand A, les peurs les plus sombres et l’abnégation de soi à la puissance dix.


Je fais une des dernières expérience de la vie avec mon Tiku adoré de six pieds, cent quatre-vingt livres d’amour et de rires gras, le test du dernier boutt’ de cordon à couper.
Ce grand coup de ciseau symbolique se veut d’arriver à la date fatidique que j’ai moi-même inscrite au calendrier pour enfin se donner le courage à tous de lever bien haut le pied, le placer au derrière du principal intéressé et de pousser bien fort dans un élan de liberté, pour le premier envol officiel en bas du nid en fermant les yeux, en en ouvrant un seul, puis deux et voir si le vol plané a lieu tout en espérant qu’aucun crash ne survienne …


La grande répétition a lieu maintenant au moment où j’écris ces quelques lignes.
Il a commencé à travailler en cinéma dans le département de la machinisterie cet été et il a dégoté un contrat sur une télé-série tournée au Nouveau-Brunswick pour deux mois aux côtés de son paternel et de ses vieux mononc’ , retour prévu le vingt Décembre. Il est donc absent de la maison depuis la mi-Octobre. Zamouri et moi vivons comme un jeune couple sans enfants, renouant ainsi avec les spontanéités d’après-midi dans le salon et en appréciant une maison toujours à l’ordre dans laquelle il ne manque jamais de lait pour le café …

Mon Tiku ayant hérité de la génétique académique de sa mère, tout ce qui s’appelle maternelle, école, secondaire, aide aux devoirs, classe spéciale, cours d’été, prof privé, ergo, pédo, psycho, weirdotherapeuthe a fait parti de notre quotidien à tous dès son jeune âge de six ans et ce jusqu’à ce que le bout de papier tant convoité arrive à l’âge incertain de dix-huit ans. Il était plus qu’évident qu’on en ferait pas un physicien avec PHD en physique quantique qui ferait des mathématiques pour passer le temps … non …

Il a par contre hérité des talent sociaux de celle-ci, ayant donc tous les dons pour faire le party et aussi un besoin vital de faire parti d’un groupe et d’y compter, la raison pour laquelle il a été (et est encore) tenté par une carrière dans les forces armées ou la GRC , mieux encore, si un miracle arrivait avec ses capacités scolaires, il appliquerait sans penser dans la police mais bon, l’effort mental et intellectuel le faisant saigner des oreilles, sa génétique de « grip » a pris le dessus et force est d’admettre qu’il aime ça et qu’il fitte dans ce cercle autant que les GPS dans les taxis Montréalais.
Sa vie de jeune homme prend des allures de yellow brick road, bien partie, bien rémunérée, pas trop mal entouré,donc, c’est là que le Premier Juillet 2010 entre en scène …

Je dis depuis au moins déjà trois mois à qui veut bien l’entendre que le camion est loué, que la bière est achetée et que la pidz est commandée, qu’il ne reste plus qu’à trouver l’endroit où l’on devra domper les boites et les meubles en espérant que ses amis seront libres cette journée là parce que le deux Juillet 2010, les murs de la cave qui fut son territoire, se feront arracher par mes potes démolitionneurs professionnels dans le dessein d’une chambre immense au sous-sol pour mon Zamouri et moi-même et d’un grand bureau illuminé au rez-de-chaussée dans notre ancienne chambre.
Que de beaux projets !

Je le dis en riant, avec un air de brute sanguinaire et à chaque fois, mon cœur de mère se serre trop fort. Je retiens mes grosses larmes lourdes et j’avale la boule de pétanque qui se loge au fond de mon gorgoton, le sourire carnassier en coin.
Faut ce qui faut.

Le cordon coupé, je deviendrais alors une mère de fin de semaine, une mère dans les durs moments, une mère parfois inquisitrice, pas trop j’espère, une mère pour les grandes oreilles, pour les soupers dominicaux, les cadeaux qui arrivent à point et peut-être un jour une maman qui garde ses petits enfants …

Je garde en tête que je m’ennuie fermement et que j’ai hâte qu’il revienne , que cet ennuie est un test sur ma capacité à dealer le manque qui s’en suit et que sa vie lui appartient entièrement, qu’il en fera ce qu’il veut bien en faire et que je ne serai dorénavant plus celle qui dicte la route mais bien le "rest-area" tant attendu, prometteur de soulagement et de remplissage de panse, toujours là quand on en a besoin.

Une absence comme un road test du futur de ma vie sans mon bébé, mon grand garçon, mon ado boutonneux, mon petit homme et l’homme qu’il sera , grand, fort, beau et bien.
J’espère.

J'espère que je passerai l'épreuve et que j'aurai une bonne note ...

mercredi 25 novembre 2009

Vrac Attachez vos tuques de Nowel


La fête du Ti-Jésus sera de couleur verte plus que rouge et or cette année !

Je vous propose ici un joli melting pot de mégasinage responsable, ludique, local et varié, pas trop granola-extreme et qui visent les médames et les méssieurs ainsi que leurs progénitures !

*Commencez tout d’abord par vous procurer la bible du vert Montréalais qui vient sous forme de mini brique pleine de coupons rabais et de semaines gratuites d’essais et de deux pour un et qui porte le joli nom de « Le Guide Conscience Verte ». On peut se la commander sur leur site et-ou se l’acheter pour 20$ dans tout les bons magasins granos connus (Rachelle-Berri,Alfalfa, Moksha yoga, Bonnys,Tau, Avril) et surement plein d’autre …

J’arrive pas à faire le tour, y’a trop de tout !!! Et après le joyeux temps des fêtes, si l'envie irrépresible de vous mettre au sport vous prennait, j'ai compter 8 semaines d'essais gratuites de 3 sortes de yoga, je vous dis ça de même ...

*Ensuite, embarquez en voiture en joyeux groupe familial ou amical, direction
« Le Marché de Noël de l’Assomption » faire le tour de l’imposante mais chaleureuse installation des cabanoels, des artisans locaux et des environs qui proposent des produits bios, faits main, pour tout les goûts, sans compter la vente de sapins et ce, jusqu’au 23 Décembre.
Je suis super fière des deux organisateurs et c’est la fantasmagorique Anne Dorval qui parraine le projet. Manquez pas ça !

* Juste d’y penser , le cœur vous lève déjà de toutes les tourtières et les dindes pleines de farce dont on vous gavera ? Vous avez envie de pleurer juste à l’idée d’aller faire vos courses en compagnie d’hôtes stressés et dans l’jus qui poussent et se garochent de tout les bords dans un chaos désordonné ? Fini ce temps là ! Si vous n’avez pas envie d’aller vers vos légumes, laissez les légumes venir à vous ! Cet endroit livre CHEZ VOUS ses merveilleux paniers de légumes et fruits bio, au trois quart produits ici, sous des formes variées et accommodantes et, est en plus, réputé pour traiter son staff aux petits oignons !

C’est le temps ou jamais de mettre un peu plus de vert dans vos assiettes de façon nonchalante !

*Vous recevez dans le temps des fêtes une horde de Mamouths sans façons accompagnés de leurs enfants destructeurs-massifs et vous envisagez un grand ménage du printemps suite à leur passage dévastateur mais Ô combien festif … Sachez que tout peut se faire sous la douce et calme couleur de gazon frais … Une compagnie jeune dynamique débarque chez vous armée de produits naturels, efficaces et frais pour nettoyer le mess laissé par vos partys endiablés à un prix plus que raisonnable. Ils font même le ménage de vos bureaux et entreprise.


Si par le fait même, on vous a bousillé vos beaux atours et qu’ils sont imbibés de champagne, de tarte au sucre et de parfums louches, lancez moi tout ça au seul et unique service de nettoyeur Vert certifié de notre belle ville, le très sérieux Royal Nettoyeur ! Il fait des merveilles !

*Vous aimeriez être au faîte de la connaissance en matière d’adresses smaths, urbaines et chics tout en restant full écolo ? Vite, ne perdez aucunes précieuses secondes et garochez vous sur ce site-ci ! Vous vous abonnez, c’est gratissss et vous recevez un zimèle dans le confort de votre foyer qui vous suggère un endroit où amener votre blonde se faire dorloter, votre chum magasiner des cossins de gars écolos et virils, des endroits où vous et vos Tikus seront bienvenus pour un café, un jus, une activité, même si celui-ci vient de découvrir avec un plaisir suave, la puissance de ses poumons affiliés au virtuose de ses cordes vocales …

En gros, soyez verts, cools, relaxes, prenez soins de vous et sortez de chez vous dans l’esprit de Nowel !

Si comme moi , vous préfereriez être dans le sud sur une plage à vous remplir l'estomac de Pina Colada, restez en ligne sur un site de billets de dernière minute, histoire de dégoter un petit miracle et sauter dessus à pieds joints, en brandissant votre carte de crédit bien haut ...


Allez ...


dimanche 22 novembre 2009

Hommage aux Techs

Que dire de plus ...

Sans les électros, le cinéma ne serait pas ce qu'il est !

Bizous à tous !




Quoi rajouter ?

Sans les machinos, le cinéma ne serait pas ce qu'il est !

On rirait tellement moins ...

Bizous à tous !

samedi 21 novembre 2009

Coming out de ma muflerie

Ça y’est c’est fait !
Ma première bourde majeure sur mon blogue !

Ce qui devait être une belle journée passée en bonne compagnie autour d’une bonne bouffe se transforme en temps qui s’étire dans la lourdeur des remords et tout ça par ma faute …
La grandeur de ma gueule n’a d’égale que la dette Américaine, le tact me fait parfois défaut et la haine du mystère me fait souvent dire tout haut ce que les gens pensent tout bas.
J’ai le verbe grandiloquent, le qualificatif généreux et la description mélodramatique.
Ce qui laisse toute la place à l’interprétation sous toutes ses formes, plaisantes ou désagréables.

J’évolue dans un milieu où une personne de qui fait de l’embonpoint se fait affectueusement appeler « El gros », où l’on se moque de toutes les failles de conduite automobile en vous baptisant d’« Estik de femme au volant » et où les gens atteints de gingivites se font demander devant tout le monde s’ils n’ont pas , par hasard, « mangé un petit bâton de caca », on n’oubliera pas de critiquer vertement votre coiffure en s’informant du combat ultime entre vous et la brosse à savoir qui a gagner, si vos vêtements ne plaisent pas à la majorité on entendra surement quelqu’un dire qu’il y avait dons de vêtement au comptoir de la Maison du Père y’a deux jours , vous passez une mauvaise journée et vous manquez d’énergie, on rassurera très vite les comparses que vous êtes là suite à l’obtention d’une subvention pour la réinsertion sociale , bref …

La moquerie domine, la petite humiliation quotidienne devient signe d’acceptation et la raillerie vaut l’équivalent d’une accolade.
Le mot d’ordre : Si on vaut pas une risée, on vaut pas grand-chose.

J’ai une famille qui s’aime à grand coup de règlements de comptes incisifs et baveux dans la plaisanterie tout en disant des vérités décorées de quolibets, ce qui nous sied en général, ce qui reste dans nos têtes dures et nos cœurs de pierre plus efficacement que la façon douce et courtoise de communiquer ses doléances.

Pendant ce temps, force est d’admettre que la bitcherie quotidienne comme le lait dans nos cafés, nous efface doucement mais surement le peu clairvoyance émotive qu’il nous reste pour jauger les Autres. Ceux qui sont doux, délicats, gentils, à l’écoute, sensibles, affectifs, intuitifs, compatissants ou encore vulnérables et pour qui une dérision vaut une claque sur le nez.


Tout le monde n’a pas la corne au ventre comme les gros lourdeaux de la construction à leurs mains ou comme les clowns du cinéma à leur caractère.
Tout le monde n’a pas la verve et la loquacité de mon Clan Familial turbulent.

Il ne se fait donc pas rare que, de par mes descriptions parfois trop spontanées, je froisse les gentils qui ne méritent pas de se sentir comme des parias.
Il arrive parfois que mes lancées lyriques soient perçues comme des critiques acerbes et méprisantes qui risquent de blesser profondément ceux et celles qui les perçoivent ainsi.
L’interprétation du mot « Débarquer » peut sonner comme débarquement, voire invasion.
Tout est dans le momentum.

Mais là … j’ai fais de la peine à des gens que j’aime, que je ne vois pas assez et qui ont leur lot d’inquiétudes à gérer, qui ont vraiment mal pris un petit passage dans un de mes texte (que j’ai changé pour enlever l’injure à l’insulte) qui pourtant , quand il fut écrit, le fut avec une douce moquerie toute coquine sans arrière pensées condescendantes.
Sauf que j’y ai surement été un peu fort, sur un sujet surement trop sensible, dans un moment qui n’était surement pas le bon et franchement, je suis plus que honteuse et pleine de remords.

Je me trouve franchement médiocre et insensible et j’ai le cœur immensément gros.
J’ai dis au téléphone combien j’étais désolée et combien le but des trois lignes écrites n’était pas d' insulter mais bien pour tirer la pipe.

Bravo, Bravo La Shirley pour cette fabuleuse gaffe qui prouve bien que ce n’est surement pas seulement un mal de dos qui empêche le déroulement des festivités prévues mais surement un mal à l’amour-propre et à la fierté qui paralyse et fait mal avec raison.

Je suis d’une muflerie infantile parfois navrante qui me fait passer pour ce que je ne suis pas, une Shirley méprisante et arrogante qui regarde les gens de haut et qui endure plus qu’elle n’apprécie la présence des gens.

En gros, ça courre mal avec un pied dans la bouche et j’en tire une jolie leçon de tact et de subtilité dans le gros repentir sincère et affligé.

Je vous aime savez …

vendredi 20 novembre 2009

À la va comme je te bouffe


Quand soudainement j’ai une orgie de temps se dessine devant moi et me fait de l’œillade, l’envie de la remplir à grand coup de plaisir est insurmontable !
Le seul moyen d’éviter la tentation, c’est d’y succomber (dixit un mur de restaurant dans le Lubéron écrit à la main).

Après une errance d’une semaine en pyjama anti-sexe et pantoufles roses poilues tue-l’amour, les nuits mélatoninées de quatorze heures, le cheveu en bataille, l’absorption complète de mon corps dans les plumes de mon sofa géant, le laptop qui ronronne sur mes genoux et des pots immenses de tisane, je me suis dit qu’un petit projet sans conséquence pourrait me donner le coup de pied au cul nécessaire à me sortir de ma torpeur postproduction …

Casanière comme dix, pas question de me mettre à faire du sport ou prendre un cours de je ne sais quoi, mon corps me fait mal et ma tête est en purée pour encore un moment.
Si le choc thermique risque d’être trop grand en plus, ça me prend une grosse heure à me demander si les courses à faire son si urgente que ça, je crois avoir déjà écris quelque part sur ce journal électronique que je n’aime pas tellement le froid … au point de même appréhender une visite chez mon Tamoul de dépanneur, sourire de 93 dents inclus à cinquante mètres de ma casbah.

Alors, que pourrais-je bien faire de mes dix doigts (même pas manucurés c’est pour vous dire l’état de la fille) qui ne me demanderais pas trop d’effort et qui me rendra bêtement heureuse et qui profiterais à l’univers en plus ?
Et l’illumination arriva enfin …

Depuis une semaine bientôt deux, je cuisine comme si j’avais une famille de douze à nourrir, j’ai commencé à rouler des centaines de truffes à toutes les saveurs du monde, fleurs d’oranger, lavande, thé earl grey, thé chaï, rhum Martiniquais, fraises alcoolisées, coco bio et mangue, pistache, basilic et tutti quanti. Très envie de partager tout ça …

J’ai dorénavant un agenda de souper d’amis que je n’ai pas assez vu, des collègues de travail devenu des copains obligatoires à ma santé mentale, je reçois à la maison comme si c’était Noël parce que je ne suis pas obligée, verrines smaths ou spagatte à la bonne Franky (comme disait mon ex François) en cas de dernière minute, saveurs , parfums, textures et douceurs assaisonnés de fous-rires et arrosés de bons vins.

Ma Titemère a eu droit à son repas dominical en présence de son gendre adoré , de sa grande fille chérie devant un petit bout d’agneau tout tendre et un gratin de topinambour pas piqué des vers tout en se racontant comment la vie, le temps, les gens, sont …
Ça parle tellement mieux la bouche pleine !


Je concocte des panacottas à la cardamone en pot Masson pour envoyer à mon Tiku qui pleure tout les jours depuis un mois loin de sa mère (i wish) en pays de Nouveau-Brunswick là où tout n’est que friture et que tout ce qui a la couleur verte est destiné à nourrir les animaux, surtout pas les adipeux de Caraquette !!! Mesdemoiselles qui auraient un œil sur mon fils, sachez que j’ai mis au monde une bonne fourchette, doublé d’un marmiton en devenir, affublé d’un appétit gargantuesque, faqueeeeeee hein?!?!
Get with it, sortez les casseroles, les livres de recettes, faites un tour au Marché Jean-Talon , hop, hop, et remplissez moi ça ce ventre là, vous aurez surement le meilleur de lui par la suite !

En gros, les vacances, ça sert à engraisser et du haut de mes cent neuf livres, j’y tends comme disent les romanichels !
Ça sert aussi à retrouver un tant soit peu de gros bonheur gras en mode High-Rotation pour tout les moments de la vie où tout va trop vite ...

mardi 17 novembre 2009

Oraison funèbre

La mort d’un Pierrot
Pas tout blanc avec une collerette, oh non ...
Tout rougeaud qui fleurait bon le bran de scie et la pipe
Un Pierrot aux mains grandes, fortes et rugueuses
Des mains qui caressaient le bois et en faisait ce qu’il voulait
Des mains d’où il sortait des étoiles
Sans compter les chutes de reins, il en a caressé combien …
Ses grands rires qui fendaient la place comme pour marquer son territoire
Pour faire peur à la mort, pour bouffer la vie comme un gros sac de chips
Sans fin, sans fond

Si l’irresponsabilité avait un visage, ce serait peut-être le sien
Mais il aurait les moustaches de la candeur et la couleur du ciel dans ses yeux
Jamais de méchanceté mais jamais de protection
Jamais de cadre mais toujours la spontanéité
De toute façon, on avait une mère pour le sal boulot, non ?
Tellement facile mais surement mieux
Ce Pierrot qui faisait trembler les femmes d’amour et sautait par-dessus bord
En cas de naufrage, l’homme à la mer avant les femmes et les enfants
J’en connais deux qui auraient pris un peu plus de temps avec lui

Non trois …
Parce qu’après le rapt qui dura dix ans
Celui-là même qu’il a laissé faire
Celle qui ne voulait pas qu’on s’approche de lui fut enfin détrônée
Pour une rare fois, il aura ramé pour tout sauver
Heureusement qu’il était junky de la peau des femelles pour qu’une d’elle arrive à point
Crise de manque évitée de justesse
On l’a aimée tout de suite puisqu’elle nous a remis notre père sur un plateau d’argent
Grégaire, hédoniste, accueillant et disponible
Drôle et coquin, assez pour mettre de côté les manques et les failles
Se racheter, comme un ex-prisonnier en réinsertion, pas seulement sociale

Se rendre compte que les jours sont comptés en faisant l’amour
Ça ne pouvait arriver qu’à lui
Cinquante-quatre printemps arrachés par un seul automne
Thank God j’ai eu le temps de lui dire que je l’aimais
Thank God il m'a rendu la pareille
Thank God j’ai eu le temps d’enfouir mon grand nez dans son cou
Imprimer son parfum de papa pour toujours en vue des souvenirs
Juste avant la première neige de Novembre 1996
Me semble que c’était hier

Et pis pour que l’amour revienne, Vieux motard que jamais
Comme tu disais

samedi 14 novembre 2009

Divinus sublimis


Si je pouvais transposer mes habilités à jouer la carte de la spéculation dans le domaine touffu du cinéma en gamble au poker je serais peut-être millionnaire.
Si je reviens dans une autre vie après avoir pratiqué le boursicotage de contrat comme je le fais depuis quoi … vingt-six ans déjà, je pourrais surement me réincarner en fine stratège militaire et gagner plein de guerre.
Je m’imagine la douceur de la facilité, l’assurance du don inné, le geste sur, sans arrière pensée du champion joueur d’échec.
Toujours le bon choix, ne jamais avoir à remanier son coup, jamais de regret, toujours gagnant.


Si seulement je pouvais me fier entièrement aux dates, aux montants d’argent, aux offres, aux commodités et aux besoins inhérents de la vie à combler …

Et ben … non

J’ai envie de choisir la joie de me rendre au boulot
J’ai envie de faire des bisous ultras matinaux aux gens avec qui je travaillerai parce que besogner dans le bonheur c’est plus impératif que jamais quand c’est 90 heures semaine.
Dans les pires conditions, j’y suis pour des raisons alimentaires, mais si l’offre d’à côté me promet un fou-rire par jour pour quelques espèces trébuchantes en moins, je préfère de loin cette option.
J’aime ce que je fais mais je voudrais tellement avoir le don d’ubiquité (et une cape d’invisibilité, come on Harry, passe moi là !) pour pouvoir enfin voir et entendre ce qui se mijote dans les meetings et me faire mon propre avis dans un but ultime, celui de faire le bon choix !
Parce qu’il y a toujours un criss de dilemme qui se pointe !

Beau problème me direz-vous mais …

Je fais le choix, justement, d’être heureuse avant tout, de côtoyer mes préférés, de m’extasier devant leurs forces et leurs talents, de m’attendrir de leurs faiblesses passagères.
Que toutes mes copines ésotériques s’avalent la langue avant de me traiter de Balance ascendant Balance, oui c’est dur de faire un choix parce que ça équivaut toujours à une déception, quelque part, pour quelqu’un …
Je ne vous parle même pas de la session d’auto-flagellation avec la branche de houx mouillée à genoux dans la garnotte qui s’en suivra si je faisais la mauvaise prédiction.

Un jour on m’a dit : Si la mauvaise réputation d’un nouveau patron arrive avant lui, y’a un problème en vue.
Tous les talents de spéculations ne valent rien quand on se retrouve devant les faits accomplis foireux, en compagnie d’humains qui ne méritent ce titre.

Si seulement je pouvais faire comme dans Back to the future …

jeudi 12 novembre 2009

Drogues douces


De toutes les drogues que j'ai prise, de tous les alcools imbibés, de tous les excès irréfléchis dont je me suis engluée, deux seuls n'auront jamais droit à une cure de désintoxication de ma part.


Je refuse de cesser de dormir et de manger, même si je le fais trop depuis cinq jours !

Même si tout passe en deuxième ...
Même si j'oublie tout le reste ...
Plus rien d'autre n'a d'importance !

mardi 10 novembre 2009

Fabuleux Filous Part 1

Je commence un truc auquel je jongle depuis un petit moment.
Entourée de gens complètement gogols en tout temps, faisant des métiers qui ne font pas loi, je me suis toujours pâmée sur ce qu'ils faisaient en dehors de leur lieu de travail déjà marginal.

Imaginez vous donc que les gens qui oeuvrent en Cinéma, tous départements confondus, ont des hobbies ! Genre, "même-après-une-semaine-de 90-heures" , me pogne une envie irréprésible de faire autre chose que ce que je fais d'habitude !

Comme de belles tricheries, des vols de temps, de fabuleux filous, c'est moi qui vous l'dis !

Je commencerai avec mon merveilleux Claude Hazanavicius, Preneur de son légendaire qui s'est découvert des talents de sculpteur. Il est exposé ça et là. Je suis l'heureuse propriétaire d'une de ses magnifiques pièce, non, deux ! J'avais un jour acheté un "démo" et je lui ai donné deux fois le prix qu'il me proposait pour l'encourager à continuer et nous bénir de son art !

ALLEZ-Y VOIR ! ENCORE ET ENCORE !

lundi 9 novembre 2009

Murphy et Pavlov,chums de brosse

Trois semaines déjà que le problème perdure.

Une vibration comme un dildo géant caché dans les murs de ma casbah qui vrombit dès que le thermomètre descend un tant soit peu.
Je me dis que je n’attendrai pas que le bruit devienne un problème, je ferai appel à mon plombier préféré qu’il rectifie l’ennuie parce que là, franchement, ça nous empêche de dormir cette saloperie de bourdonnement.

Mr Desplats se pointe en cette magnifique journée d’été des Indiens, au moment où l’énigme se termine d’elle-même … plus de boucan, fini, silence de mort. On comprend que c’est un problème de chauffage, hein ?!? On en a profité pour parler des rénos que je ferai l’été prochain tout en tendant l’oreille des fois que le bruit ne se remette en branle …
Et ben non, non non, Merci loi de Murphy de mes deux, d’avoir fait déplacer un plombier débordé pour rien, merci vraiment !

Pendant ce temps, ma drôle de manie de faire des listes pour ne rien oublier de mes millions de to-do prend des proportions gargantuesque quand je me retrouve en vacance ou avec un peu de temps devant moi.
Et je fais des listes de bouffes, et je griffonne des énumérations de rendez-vous à prendre, et je te catalogue les travaux à venir, et que je te fasse des belles colonnes de chiffres pour savoir si je devrai vendre mon petit cul pour avoir enfin un sous-sol dernier cri, et que je te répertorie les soupers avec les zamis et les drinks à boire …

Oui oui, je vais tout faire ce que j’ai noté mais s’il advenait que je perde une de mes petites litanies, je serais perdue comme Hansel et Gretel dans le bois et je devrais TOUT REFAIRE pour être certaine de suivre ma petite route de brique jaune préalablement tracée sur un beau pad en papier, incapable de me rappeler de quoi que ce soit si je n’ai pas mon papyrus à l’œil .
Merci Chien de Pavlov bavant, plein de vilaines manie qui te tchoppe la spontanéité et qui fait des associations misérables ou instinctives …

J’ai regardé par la fenêtre ce matin je me suis dis : « Tiens, y’a l’air de faire frett! »
M’habille comme un ours pour me foutre tout-nue dans la rue dix minutes plus tard.
Le nombre de dernières cigarettes allumées par dépit en attendant l’autobus ne venant jamais qui furent écrasées après deux puff du temps où je fumais tout plein vaut bien l’équivalent de mille paquets. Les lumières qui virent invariablement au rouge quand on est en retard, le bouton sur le nez le soir d’une première date Réseau-Contact, le premier repas raté avec le nouveau chum qu’on veut impressionner …
Vous finirez ce billet à ma place j’en suis certaine … Ah ce bon vieux Murphy …

Après m’être arraché mes vêtements, dans la bagnole, en route pour mes petites courses (avec mes petites listes hein …), mon itinéraire bien en tête, je me suis dirigée sans réfléchir vers les studios Mel’s pour me rendre compte que ce n’est pas là du tout que je m’étais dit que j’irais ! Ça va Madame Dans La Lune ? Ce n’est pas sur ta liste espèce de gourde que je me suis dis !
Retour vers le futur, brasse, fouille, achète, bricolle, bouquine , pour enfin réaliser que je m’étais dis plutôt dans la matinée qu’il serait bien d’aller au bureau chercher mon chèque de paye et que je ne l’avais pas noté …
Vous finirez ce billet à ma place j’en suis certaine … Ah ce bon vieux Pavlov …

Faits inversés défavorables, instincts broussailleux, savez, voyez le genre …
Antithèses de Cracker-Jack ou associations vaseuses de gars saoul …
Comme deux marins chums de brosse qui s'aident quand ils tombent mais qui se tapent sur la gueule à la moindre niaiserie !

Y’a de ces jours où tout a une couleur de conspiration.

DJ Shirley is in da house saveur 90's


Commençons ce Lundi en écoutant de la musique.
La semaine aura une toune par jour selon votre humeur.

Lundi donc, "la-vie-c'est-de-la-marde" mais quand on chante c'est moins pire.

Mardi, je travaille fort, je sers à quelque chose à quelqu'un, quelque part, j'ai une réponse à vos questions ...

Mercredi, si les années 90 peuvent tu revenir OPC que je me fasse une belle coéffure carrée, faut pas que j'oublie le lait, le dentiste, le chôming à remplir, chuis dans'l'jus ...

Jeudi, besoin d'un coup de pouce divin, un gospel qui fait taper du pied et qui me booste pour un dernier effort.

Vendredi, le dernier effort que voici, bonheur du devoir accompli, besoin d'un drink et d'amis now !

Samedi, ayoye ... Mais après deux-trois-douze cafés je devrais être capable de sortir ce soir.

Dimanche, ouille ... tout doux .... aouch ... relaaaaaaaaaaax

jeudi 5 novembre 2009

Balade sucrée au fond de l'âme


Il est de ces moments cathartiques qui nous sautent dans la face au moment où l’on s’y attend le moins qui sont effrayants ou géniaux.

Avant-hier, sur un plateau de tournage comme un autre, on fait faire une petite action toute simple à deux petites filles complètement adorables.
Une cocotte de 6 ans volubile et sans gêne qui faisait la conversation (fort interressante d’ailleurs) à tout le monde et sa cadette à l’air renfrogné qui se méfiait de tous et qui appelait souvent sa maman dès qu’une grosse coiffeuse trop friendly s’approchait.

L’action était celle-ci : elles devaient arriver dans le salon de coiffure au moment où leur maman d’emprunt se faisait sacrer une volée assez testostéronnée par une femelle agent secret qui venait lui faire le message de disparaître pour des raisons obscures.
En bref, jouer la peur de voir sa maman chérie se faire bardasser et se sauver dans l’arrière boutique.


Quand vint le temps pour l'équipe de se fermer la gueule et que la réalisatrice a crier Action, les petiotes se sont exécuter avec tant de naturel que les larmes me sont montées aux yeux parce qu’en l’instant de deux secondes, je me suis revue avec ma petite sœur en train de jouer dehors et de tomber sur les parents qui s’engueulent et qui pleurent, la prendre par la main et l’amener en courant loin du spectacle affolant qui s’offrait à nous de façon incongrue.
Putain de merde, chiotte, crotte, ça m’a pris une demi-heure avant que le flot de larme ne cesse …
Le plus fou c’est qu’elles nous ressemblaient physiquement en plus …
Gros choc de peine incontrôlable trente ans plus tard …

Dans un autre ordre d’idée, la fin du même tournage arriva, l’emballage du projet se fait les deux doigts dans le nez et à notre départ de l’atelier de costume, notre Designer trop gentille nous remet à toutes un petit cadeau pour nous remercier du boulot effectué dans un cadre tout sauf idyllique (we survived « Tangled ») et toutes frétillantes de joie, on déballe nos petits paquets pour y trouver, Ô délice, des petits bijoux de livre de recettes.

J’ouvre le mien qui se concentre sur toutes les recettes à base de chocolat et la première page sur laquelle mes yeux se posent me renvoie abruptement dans la cuisine de mes grands-parents à Oka, à l’âge de 10 ans, où ma merveilleuse Mme Patrie, femme de confiance de cette maisonnée, m’avait fait faire mon premier gâteau au chocolat en suivant religieusement les dires de la bible Farine Five Rose.


Je vous jure que j’ai entendu le bruit des batteurs sur la paroi du bol de céramique beige et blanc, j’ai pas rêver l’odeur de la farine, du sucre et du beurre, je me suis vue me débattre avec le cacao qui colle sa poussière divine sur mon t-shirt …
Un voyage dans le temps sensoriel multiple et vif comme l’éclair.

À peine le temps de me concentrer et déjà mon cerveau s’emballait dans des souvenirs rugueux ou doux, comme quoi, la mémoire est bien capricieuse même si on l’entraine durement à avaler des tonnes d’informations pertinentes …

Il aura fallu deux petites minounettes et un livre de gâteaux pour me faire faire des voyages impromptus, au cœur de mon âme qui me prouve que tout chez moi n’est que sensation, amour, amitié, peine, joie et sucreries …

P.S.: Je t'aime tellement ma sista, mais tellement !

dimanche 1 novembre 2009

Classique sexy 50's

La célébration du guidounage version 1956

"Je suis un courailleux, je suis un courailleux et je couraille couraille couraille ..."
Dans le genre pour faire freaker toutes les mères de jeunes filles ...
Plus ça change, plus c'est pareil !

Nez rouge et extasy


Certain qu’après une semaine de 79 heures, l’idée de me travestir en fée clochette ou en nain de jardin ne m’a pas effleuré l’esprit je l’avoue …
Pour le peu d’énergie qui me restait, j’ai rejoins mon merveilleux Zamouri au très neat & swell Roméo pour une tarte aux tomates dont j’ai besoin de fix une fois par mois au moins, pour aller ensuite se trémousser l’arrière-train au Karma, où parait-il, selon certaines jeunes femmes très Hip, spinnait un DJ qui faisait promesse de nirvana musical …


Did not happen …
Même avec un billet (à prix très correct il va sans dire) acheté à l’avance, un line-up de fées Carabosse, de terroristes masqués, d’Elvis obèses et danseuses Shanduh très impatient piaffait devant les grandes portes métalliques d’une autre époque.
Bref, grosse gang de monde gelés (dans tous les sens), à boutt’, pas confortables et insultés d’attendre comme un troupeau de mouton devant le passage du train.
Yark !
Avec toute la grâce dont je suis capable, j’ai lancé un beau « On décâliss d’icite my love ! » à mon Zamouri qui a tellement plus de patience que moi …

Demi-tour pour retrouver notre bon vieux Salon Daomé où les très funky-sexy-groovy Clifford Brown et Marinelli ont fait sauter la baraque une fois de plus.
À la porte, bizous, bizous, h1n1, passe devant tout le monde, paye même pas, bizous, h1n1, passe au vestiaire, laisse un gros pourboire sal, bizous, h1n1, j’aime les passe-droit, h1n1,entre enfin dans le petit racoin noir où il fait bon danser jusqu’à ce que les mix d’alcool et de dope rende la gente humaine dépourvue de tout sens d’équilibre, de savoir-vivre et de bon goût …
Ciao bye la dignité … mais bon … le but c’est de s’amuser malgré le make-up écrapouti et le costume débraillé ! Dansons, nous nous sommes dits !

Évidement, la fille des guénilles a su apprécier la belle débrouillardise de certains, la créativité des autres, l’humour douteux des uns, l’envie de sexyness des filles, la quête du super-héros des gars, les connaissances folkloriques et les efforts de séductions célébrées à grand coup de frenchs avec des dents de vampires ! Toujours génial ! J’aurais donné cher pour un don de téléportation et faire le tour des clubs en un clin d’œil.
Ça devait flasher chez Mado ! Le Parking est toujours assez impressionnant ! Le Stéréo devait être hallucinant ! Tout manqué ça … pffffffff …
Y'a malheureusement mes jambes qui m'ont fait faux-bond pas très tard , ma tête rêvait déjà d'un oreillé moelleux avant même de me pointer dans l'antre joyeuse et bruyante.

Je m’en vais surement élire un clown dans quelques heures moi-même, histoire de rester dans l'esprit de la fête !
Ma lhoween, Ta lhoween, Sa lhoween, La lhoween durera au moins quatre ans cette année ! On devrait envoyer Guy distribuer des nez rouges …

Bonne semaine à tous ! Allez voter bande de vous autres !