mardi 29 mars 2011

Appareillage pour Sacacomie

Une grosse semaine au loin, une équipe complete dans la forêt, enfourchant des skidoos, le casque brinqueballant sur la tronche, la morve au nez, le mini-frigo bien plein et un horaire très (trop?) chargé : Sacacomie nous voici !!!

On aura au préalable de ce départ, fait le tour de la question des punaises de lits sur Facebook, sur le plateau, au lunch et au wrap avec une bière. On aura rempli des sacs de bouffe et d’alcool comme si on s’en allait en vacance dans un chalet entre amis et évidement, comme à chaque fois, on ira finir ça au bar, sans efforts, les joues en feu et le bord des narines irritées, les cheveux en explosion après le port de la tuque 15 heures durant. Loin en God damn des soirées voluptueuses d’après-ski au bord du feu dans les Laurentides en bouffant du canard braisé et en buvant un Scotch smath et cher …

Oublier un bidule en ville ? Bonne chance ! Le troc sera de mise de façon intra-départemental et en cas d’insuccès, on ira gosser du côté des autres départements : « As-tu de la pâte à dent de trop toi ? ». L’éloignement favorise les rapprochements, comme la gang de LOST en moins démunis mettons. Étant donné qu’on ne part pas si longtemps, les échanges de couchettes ne risquent pas trop d’arriver mais Dieu sait combien l’artisan cinématographique en location perd souvent tout principes … Le nombre inimaginable d’anecdotes passées à l’histoire me ferait ouvrir un autre blog juste pour répertorier toutes les aventures lubriques allant des fables jusqu’aux drames conjugaux tristement célèbres !

On aura aussi à passer des lignes de piquetage (étrange feeling ici en tant que syndiquée moi-même …) , on risque de rencontrer des fantômes *, paraitrait qu’il y a un sauvage qui vit dans les bois et qui fait peur à tout le monde qui passe près de son terrain … Bref, que du gros bonheur !

Des fois je me demande si tout ça ne serait pas une jolie mise en scène pour les touristes Européens friqués venus de loin pour faire un tour de Cabane au Canada et pour revenir avec des histoires à raconter en plus d’épater la galerie en parlant de traineaux à chiens et de tire d’érable ma chèèèère … Évidemment, ça donne de la matière à post de blog de fille de ville qui hait la campagne aussi !

Pendant ce temps, à Montréal, mon Mister Fiss assistera à la première du film sur lequel il a été un département à lui seul et s’en est sorti avec brio, il a eu l’âge de pouvoir boire de la bière partout dans le monde la semaine dernière et apprend avec effroi les conjonctures de l’emploi contractuel, comprendre ici ; il CA.PO.TE. Et c’est donc ici que les sages paroles de Maman Yoda Shirley entrent en ligne de compte; trouve toi un deuxième choix de boulot à temps partiel et ta vie se déroulera comme de la pellicule 35 dans un mag de caméra neuf !

Je sens qu’on entendra le vent souffler sur cette page dans les prochains jours, la connexion Internet n’est pas des plus fiables là où je m’en vais et j’entrevoie la chute de mon corps brisé dans le matelas dès mon arrivé à la chambre après avoir passé toutes mes journées à faire du hicking avec 50 livres sur le dos et un pack-sac plein de tout ce qu’il faut pour prendre soins des petits acteurs givrés et cryogénisés.


C’est Walt Disney qui serait fier de moi !

* : Un ami Facebook plein de ressources et de talents a fait ce joli montage, et j'ai nommé Dénis Giroux Perso Complet. Qu'on l'applaudisse !!!

lundi 28 mars 2011

Une chanson vaut mille mots




QUE DIRE DE PLUS ...  Encore 3 semaines dehors pis après, Matante Shirley s'en va au chaud !

lundi 21 mars 2011

Un jour peut-être …

Peut-être ouais …
Peut-être que je comprendrai comment l’on peut faire des films avec le même genre d’histoire, le même montant au budget, les mêmes situations atmosphériques et les mêmes contraintes et le même nombre d’artisans sans pour autant avoir les mêmes résultats et au tournage et au produit fini.

Je l’avais déjà expliqué un peu plus tôt, je considère qu’en 27 ans de carrière dans le département des costumes, en passant de décrotteuse de bottines d’époques en chiffre de nuit dans un atelier jadis reconnu à Chef habilleuse sur de la grosse production Queb ou Amaricaines, j’ai travaillé sur ce que j’appelle un film parfait seulement 5 fois.

Un film parfait se décrit comme suit :
1ere étape, la lecture du scénario qui donne juste envie que le tournage commence.
2ieme étape, le tournage où Miss Nature est de ton bord, l’équipe est géniale, les acteurs sont bons et adorables, le big Boss est créatif et apprécie les capacités de ses collabos, le craft est bon, le wrap party réussi.
3ieme étape, produit fini à l’écran dans un cinéma près de chez moi qui me remplit de joie et de fierté et qui a un succès bien mérité. Voilà .
Il va sans dire que c’est rare qu’un tel miracle se produise.

 Par contre, sur les tournages où on a une note de 2 sur 3 ou même, sans trop grincer des dents, un maigre 1 sur 3, il est possible d’en garder de bons souvenirs et se gargariser d’anecdotiques aventures cocasses ou se moquer tendrement de ceux ou celles qui ont vécu des trucs louches … bref, on peut passer à travers si quelques éléments encourageants nous soutiennent le moral sans pour autant travailler sur de la matière à Oscar. On fait quand même ce que l’on aime.

Reste que le mystère persiste quand tout semble être en place pour vivre enfin un tournage idyllique et que tout se met à virer en bouette, que les cacas frappent les ventilos de plein fouets et que le pire de chacun des employés ressort de façon magistrale. Engueulades, prises de becs, orgueils sauvagement froissés, menaces de départ, larmes et chicanes, claquage de portes, fatigue extrême et patience à ras la moquette … il y a de ces tournages qui s’annonçaient musclés mais pas catastrophiques et qui le deviennent.

Que s’est-il passé ? Est-ce la faute d’une seule personne ? Qui devrait donner un coup de poing sur la table et crier que ça suffit ? Qui devrait porter les culottes ? Une fois que l’humain n’est plus en cause et que c’est la faute du manque d’argent, peut-on réellement s’adapter et continuer d’être génial tout en restant fidèle à l’idée mère du scénario ? Il y a des irritants identifiables mais sont-ils les seules causes de tous les malheurs d’un plateau en mode « cluster-fuck-perpétuel » ? L’équipe au complet aura déjà travaillé ensemble sur des chef-d’œuvres où l’ouvrage se faisait sans anicroches ni crêpage de chignons, allez comprendre pourquoi sur certains films cette même équipe a l’impression de tout faire de travers …

Faut juste pas que ceux qui s’aiment tout plein finissent par s’haïr, que le respect continue de flotter comme un fumet de filet de porc dans une cabane à sucre et que le wrap party soit un succès fulgurant où tout le monde se disent qu’ils s’aiment un fois bien intoxiqués et que les films cool restent gravés dans les mémoires plus longtemps que les films foireux et leurs déconvenues.

Il y a une tendance lourde qui pointe du doigt les réalisateurs-trices et les producteurs qui sont en fait des capitaines de bateaux ou des chefs d'escadrons, comme vous voulez. J'ai une croyance plus acrue face au  manque de chimie au sein d'un groupe mais allez savoir .

Un jour peut-être, quelqu’un de wise m’expliquera …

lundi 14 mars 2011

Idolâtrie A cappella

J'ai un faible pour les groupes qui n'ont comme instrument que leurs voix depuis toujours.
DUWENDE met la barre assez haute pour en décourager plus d'un !
Voici où l'on peu trouver tout ce qu'ils ont à dire et à chanter : JUSTE ICI !

Et voici un petit get together de ce groupe qui me donnerais l'envie folle de les inviter dans mes partys !

dimanche 13 mars 2011

Tech-Wreck

J’ai décidé que je ne parlerais pas du film sur lequel je travaille.
L’adage « Si t’as rien de bon à dire farme toi là » s’applique plus que jamais sur ce projet mais je pourrais aussi en inventer un qui se lirait comme suit : « C’est pas parce que t’es Oscarisé que t’es bon » et personne à part quelques initiés sauraient de quoi ou de qui je parle alors je vais m’abstenir d’inventer des pensées du jour aussi .

À part postillonner d’amour sur ma gang directe et la plupart des autres membres de l’équipe, je n’ai rien de bon à raconter et je n’ai aucune envie de râler ou de tempêter (c’est pas l’envie qui manque) contre ce que je promets être mon DERNIER TOURNAGE EXTÉRIEUR EN HIVER.

Pas que je n’ai jamais promis ça , non … Je l’avais dit et presque fait durant 10 ans, en comptant une rechute mais là ça y’est. Je suis juste trop ou pas assez pour ce genre de tournage.
Trop vieille ou pas assez en forme ?
Trop compatissante et pas assez détachée, je veux trop bien faire et j’ai pas assez de bras.
Trop grand’yeule ou les sphincters cervicaux trop lousses, trop frileuse et pas assez de soleil pour mes besoins insatisfaisables en vitamines D.
Je redis haut et fort : « PLACE AUX PLUS JEUNES ! »

En revanche j’ai beaucoup à dire sur la pression de la technologie qu’on vit en cinoche et dans pleins d’autres milieux.
Je fais mon comming out sur ce blog : JE VEUX UN I-PHONE 4 !
Toutes les gigs, les bits, les octets, les connexions et les apps !!! Je veux tout !
J’ai toujours dis que les gens qui ne suivent pas les courants nouveaux, se retrouvent vite en positions jurassiques au boulot et je le pense encore.
Qui de nos jours utilise encore le fax ?
Qui, en cinéma, n’a pas Internet à part mon Mister Fiss de 20 ans qui vient de déménager de chez sa mère et compte ses sous en pleurant presque ? Qui ?

Qui ne sait pas encore comment utiliser une grille Excel pour au moins deux ou trois job à imprimer pour partager avec ses confrères du boulot ou envoyer par zimèle ? Qui n’a pas encore écrit un texte sur une feuille Word ? Compte courriel, mot de passe, sites, abbonnements, médias sociaux, google map ? Come on !!! Je vous fait officiellement de la pression si vous faites partie du groupe décrit si haut !

Mais qui, dites-moi qui, a un minimum de 100$ par mois à dépenser pour trainer un micro-ordinateur-appareil-photo-video-musique en tout temps sur lui ?
Pas tout le monde …

Attendre le spécial de remplacement d’appareil de votre compagnie … au mois d’Août ?
La patience n’est pas ma plus grande qualité et l’envie de m’acheter une efficacité redoutable prend le dessus sur ma conscience qui me rappelle sans cesse que de mettre 700 quelques piastres sur une bébelle que je risque fort d’échapper, de dropper dans les bécosse ou de sqeezer dans une sacoche trop pleine, et beh c’est tarla en simonac !

Sans compter que le bidule en question vient avec une panoplie de machins quasi-irrésistibles et de cossins dont on ne peut se passer et en bout de ligne on se collectionne une facture démesurément sauvage pour une si petite chose qui ne fait pas TOUT ce que l'on veux.

Sur un plateau, le IPHONE 4 a surement sa place (rien à voir en atelier ou sur la route, ce texte n'existerait même pas !) mais ne me donne pas accès à ma base de donnée, ne me permets pas de jouer sur excel ou encore ne me donne de lien qu’à ma banque de photo que si je l’ai préalablement envoyée sur un site d’hébergement web quelconque … pas si tant à la portée de la main que ça surtout si en tournage dans le trou-du-cul-du-bout-du-monde entre 2 montagnes dans 20 mètres de neige avec au loin, une cabane à sucre artisanale …

Mon bon vieux laptop a encore sa raison d’être, notre relation ne se terminera pas à l’arrivée du IPHONE 4 au mois d’Août 2011.
Bon, bon, je le délaisserai surement un brin mais pas tout à fait et à tout jamais …

Un peu de pression tout de même mais je promets ne pas flancher. Tech-wreck it is !

samedi 5 mars 2011

Post-Mortem de l'Éditorial de la Reine au Dépôt

Il était une fois une femme qui avait une job qui lui donnait des mois de vacances forcées. Étant incapable de ne rien faire, elle allait profiter de ce moment de pause pour refaire son sous-sol qui en avait vachement besoin avec l'aide précieux d'un ex-membre de la famille et la bénédiction de son Zamouri.

Les aventures détaillées de la Shirley en question auront défilées sur ce blog allant de la joie au désespoir, de découvertes en confirmations de ses savoirs, de rencontres tendres en prises de becs costaudes et de lunchs délicieux jusqu'aux pidzs frettes !

Bref, on a un "Chez nous" à notre goût, des dettes qui ne nous empêche pas de respirer même si le budget prévu a maintenant des airs d'explosion nucléaire et surtout, c'est enfin fini !!!

Voici un résultat filmé comme une méga-amateure mais si on compare à ÇA ...
On peut finalement comprendre que tout ça, c'était pour le mieux !
Je l'avais promis ...



La Fin, The End from Catoo on Vimeo.