mercredi 29 septembre 2010

En 67 tout était beau ...

Il y a 43 ans, une femme extraordinaire mettait au monde un petit paquet de 2 kilos, arrivé en son antre comme une surprise suite à un retour de party généreusement arrosé.

Il y a 43 ans, cette même femme prenait la décision téméraire de garder le petit paquet et de ne pas le laisser à des « bonnes sœurs » pieuses et droites qui l’auraient élevée comme tous les autres bâtards issus du péché : Mal !

Il y a 43 ans, la demoiselle revenait penaude et exténuée suite à un accouchement trop long sans personne pour lui tapoter la main et lui éponger son grand front lors de l’effort surhumain qu’est la délivrance des petits paquets. Sa maman pas trop fière de la tournure des évènements, n’y était pas, le géniteur non plus …

Il y a 43 ans, malgré le stress et les incommodantes règles de l’existence, une femme donnait naissance à sa première expérience de l’amour inconditionnel et elle n’a jamais failli à la tâche d’aimer sans fin et malgré tout.

Ça fait seulement 10 ans que je la remercie chaque jour de ma fête de ne pas m’avoir reléguée aux oubliettes et d’avoir su faire fi des qu’en-dira-t-on méprisants tout en se donnant complètement au projet de donner le meilleur d’elle-même au petit paquet avec l’aide d’un tout nouveau mari qui ne rechignait pas à avoir déjà un début de famille.

Je promets de la remercier jusqu’à ma mort, justement, de m’avoir donné la vie.

Love you Titemère !

samedi 25 septembre 2010

F-I FI, N-I NI

La fin, les aux revoir, le petit get together, les échange d’e-mail, les accolades et les bizous sont maintenant faits.
J’en regretterai un assurément, les autres je les reverrai dans pas long !
Comme un gros party de famille avec les cousins lointains.
C’est tout de même une petite mort à chaque fois.
On est des champions de la lumière enveloppante et du retour à notre corps.
Les voyages astraux sur terre, le rebirth dans le commencement d’un autre tournage.

Mais tout de même …

En vérité, je vous le jure, le premier jour de congé après la fin d’un tournage est toujours un peu spleenesque. Les jambes molles après un long voyage en apesanteur, genre …
Si on recommence très vite un autre boulot, on se presse à relaxer, si non, ben on se surcharge de projets restés en suspend, l’hyperactivité latente.

Retour au quotidien si doux qui me rempli de joie, les couleurs du marché Jean-Talon ahurissantes, les bébés à visiter, les parents à bichonner, les lectures à finir et enfin, le chunky, la transformation d’un trou noir communément appelé « LA CAVE » qui se fera baptiser dans un futur bien proche « LA CHAMBRE ».

La thérapeutique démolition, l’ébauche d’un plan qui nous sauvera le couple et la sanité mentale, la salvation mue par le geeprock, le salut dans les marteaux et les clous, la béatitude chez Réno-Dépôt et les ravissements en de hauts lieux de pièces détachés que sont les Ikéa de ce monde : À MOI !!!!!!!!!

Et si y’avait un éventuel petit contrat qui me mènerait jusqu’aux fête, je crois sincèrement que je frôlerais l’ataraxie totale !

D’ici là, je me remets à scribouiller un max ici, j’ai une couple de vrac à faire !
Welcome back home Shirley !!!

mardi 21 septembre 2010

Cours express sur les corps de métier

DÉPARTEMENT COSTUMES



DÉPARTEMENT RÉALISATION (2IEME-3IEME ASSISTANTS)

2IEME ASSISTANT !


3IEME ASSISTANT !


DÉPARTEMENT MAQUILLAGE



LA SUITE À LA FIN DE LA SEMAINE !!!

lundi 20 septembre 2010

Comme un gâteau sans glaçage

27 jours.
5 jours de préparation au préalable en ce qui me concerne.
Plusieurs semaines pour d'autres.
2 ou 3 jours pour se ramasser.
Un peu plus pour certains.
Et puis, pchiiiiitttttttt !!!!!!
Fini.

Et ben non ! C’est pas fini pantoute ! Mais alors là, pas du tout !
Ils s’en vont faire le glaçage du gâteau qu’on prépare depuis pleins de semaines !
Ils partent avec le gâteau !!!
Bon …
J’en fais pas un drame, je suis bien contente d’aller m’enfermer dans ma cave pour finalement en faire un sous-sol fini et digne de ce nom.
Les autres potes du plateau ont tous déjà pleins de chats à fouetter ou carrément une autre production qui commence.

Pendant que la vie normale poursuit son cours à Montréal, le grand Vizir s’envole vers Paris avec un seul chef de département venu de chez nous, continuer son projet qui a une saveur complètement différente de celle à laquelle on a gouté dans les derniers mois. J’avoue que c’est un peu étrange pour ceux et celles qui ont plongé dedans à fond ici. Certains seront juste heureux d’un changement, d’autres se gratteront la tête un tout petit peu, enquiquinés dans une curiosité pas malsaine pour deux sous mais un peu inquisitrice tout de même.

Et ils vont faire comment là-bas ?
Et ils vont aller à quelle vitesse de croisière là-bas?
Et les grandes vedettes là-bas ? Elles sont biens ?
Et la facture, elle sera traitée comment là-bas ?
Et l’horaire, et les locations, et le staff, et les conventions syndicales, et les costumes, et les maquillages, et les coiffures, et les décors, et l’éclairage, et les mouvements de caméra, hein ?!?
Ce sera bien ?
J’imagine.
Mais c’est sans nous …
On a fait le gâteau de notre mieux, on s’imagine que le glaçage sera fait avec autant de dévotion. Il le faut !
Je me sens un peu comme une mère qui laisse son p’tit loup partir au camp de vacance pour la première fois …
Même feeling ! Je ne dois pas être la seule !

On a toujours l’impression un brin prétentieuse que personne ne fera aussi bien que nous. C’est mal connaître les équipes Françaises que de penser de la sorte. Ils ont vu neigé !

On a donc confiance que le gâteau au chocolat ne reviendra pas avec une mousse aux cornichons ! Faut dire qu’on a le même chef  Pâtissier d’un bord ou de l’autre de l’Atlantique donc tout ira bien !

Le gâteau sera assurément exquis !

dimanche 12 septembre 2010

Du rêve à la réalité

Dans la tête d’un artiste de la plume se cache des idées, des songes, des rêves éveillés et des mirages. Puis un jour, toutes ces chimères se retrouvent couchées sur un bout de papier ou sur un document Word, prennent forme, se placent en ordre et aboutissent en histoire complète avec un début, un milieu et un dénouement.

Une fois le bébé accouché on peut lui donner l’allure que l’on veut : une chanson, un livre, un documentaire ou un film. Et à moins d’être l’être humain le plus doué en multi-tasking, vous aurez forcément besoin d’autres gens pour amener votre projet à bon port. Même un auteur-compositeur-interprète aura besoin d’un sound-man pour se ploguer rendu au soir du show. Vous me voyez venir avec mes histoires de tournage j’imagine …

Au grand damn de bien des réalisateurs, il est impossible encore à ce jour, de s’auto-cloner pour remplir tous les postes qui ont une raison d’être sur un plateau. Tous les réalisateurs et réalisatrices que j’ai côtoyés en ont rêvé. Imaginez un peu la vitesse à laquelle les journées de tournage débouleraient … Pas besoin de visualiser, d’expliquer, de préciser, tous les clones sauraient déjà ce qu’il y a dans la tête du master-clone et n’auraient qu’à s’exécuter ! Je suis sure que certains producteurs ont déjà des plans avec les Eloïms, voyez vous l’économie poindre vous ???

Là où l’on s’émeut grave, c’est quand une idée de papier prend forme en vrai de vrai. L’essence unique de chaque personne apportant son grain de sel qui fait que le grand Chelem est soudainement content ou surpris du résultat, avec en prime, un truc charmant auquel il n’avait pas pensé. L’unicité de chacun n’étant pas seulement qu’un « empêchage de tourner en rond ». Sachez qu’ultimement, si on tourne une scène au préalable un peu étrange à lire, que le trois quart de l’équipe s’essuie les yeux et se morve dans la manche quand ça crie « Coupé ! », l’apport de chaque département aura fait la différence entre une scène weird et une scène weird ultra touchante !

Il y a aussi, mis à part la lourde tâche de ne pas pouvoir lire dans l’esprit des créateurs, des difficultés connues de tous, soit tourner avec des bébés, des animaux et Miss Météo qui n’en fait qu’à sa tête. Jusqu’à tout récemment, on a été gâtés sur tous ces points. Le jour J est donc arrivé par l’intermédiaire du tournage d’une scène ultra pointue avec un groupe d’humains très particulier, absolument pas habitué aux plateaux de tournage et qui aurait pu virer en méga-bouette le temps d’une nano-seconde. Ce fameux groupe aura vécu durant les deux heures de tournage, le jour le plus excitant de leur drôle de vie et aura par le fait même emplie de joie ceux et celles qui les accompagnait; trois fois plus touchant encore. La maquilleuse se sera retrouvée dans une petite heure de rush à distribuer des mouchoirs aux techniciens remués au plus profond de leurs cœurs et aux acteurs-trices le maquillage rendu aux genoux par tant d’émotion.

L’émoi est passé de la pensée, au papier, à la pellicule et enfin à nos âmes. Sur grand écran, il causera surement un tsunami de sensation mais ce qui s’est passé derrière le kodak ce jour là, y’a que nous qui l’avons vécu, j’suis même pas sure que le gentil monsieur du « making-of » aie attrapé ce bout de ravissement …
Passer du rêve à la réalité avec un peu de musique, de concision et l’âme aux aguets peut faire en sorte qu’un(e) créateur(trice) ponde l’ultime scène de sa carrière, celle dont tout le monde parlera dans longtemps. Je crois qu’on y était !

lundi 6 septembre 2010

L’arbre, l’écorce, l’amour –

Ça nous est tous arrivé I guess …


De se retrouver un peu pris dans une histoire de couple qui fini ou qui va mal.
Entre deux êtres adorables en soi.
Pas nécessairement faits l’un pour l’autre mais qui sont beaux ensembles.
Qui ont des attentes trop différentes mais qui vivent de si beaux moments.
Foncièrement dissemblables mais qui pourraient, ultimement, se compléter.
Vachement discordants mais aussi hilares et grégaires.
Comme si tout les déchirait mais comme s’ils voulaient tant tout recoller ensemble.

Quand ça fini, il y a souvent un clan à choisir.
C’est le plus dur, moi j’y arrive pas toujours.
Je n’arrive pas à faire de la guerre des autres, la mienne.
Comme si j’arrivais à me dépatouiller d’entre l’arbre et l’écorce.
Je me dis qu’au départ y’avait l’amour.
Donc deux êtres capable d’aimer.

Peut-être pas ensemble, peut-être pas comme il faut.

Mais le bonheur ça existe, je l’ai vu !

Et je souhaite franchement qu’il vienne un jour frapper à leurs deux portes respectives.
Soit pour les rabibocher, soit en leur envoyant enfin la bonne personne, celle qui fait comme un gant.

Photo: Sylvain Lagarde

samedi 4 septembre 2010

Chronique d'une canicule annoncée

La semaine a été chaude pour la planète entière, il a fait 10 degrés à Cold Bay aujourd’hui au lieu de -40 imaginez un peu !!!

Parlant d’imaginer, je fais appel à votre créativité mentale pour essayer de concevoir le tableau suivant : entre 15 et 20 personnes entassées dans une chambre à couché de 10 X 15 à peu près, entourés de grosses lumières, de chariot de caméra appelé « dolly », des sacs de matériel, de trépieds encombrants, de sacs de sables stabilisants ceux-ci, d’actrices et de techniciens souffrants d’hyper-sudation dans des vêtements pas nécessairement appropriés.

Évidement il n’y avait pas que la météo qui nous rappelait les douloureux souvenirs de fièvre style H1N1, à ce moment précis qui nous rapprochait de l’heure de fin de tournage prévue, les odeurs louches, les caractères qui s’enflamment, la somnolence qui guette, les perruques qui décollent, les costumes qui se trempent, la caméra qui chauffe, la concentration qui décline, le maquillage qui fond, l’oreillette des walkie-talkie qui glisse, les lumières qui surchauffent, l’énergie qui baisse, la moiteur gluante qui vous rend dégoutée de vous-même, tous les irritants de la promiscuité et les impatiences qui viennent avec ce lot de contrariétés nous faisait tous prier pour que l’on ne dépasse pas trop de l’heure du « wrap » anticipée …

Bref, les plateaux de tournage n’ont pas grand-chose de glamour ! Ça sentait le dur labeur sur le plateau hier soir et aujourd’hui aussi ! C’est le résultat des horaires ultra chargés !

Malgré que l’on ait tous beaucoup d’attente de l’air climatisé portatif (commandé par notre réalisateur) qui nous suit comme un chien fidèle d’une pièce à l’autre, les expectatives furent vaines. Rien ne vaut une douche fraiche et une bière glacée en cette canicule annoncée!

Faut juste s’aimer très fort, tous et toutes, en plus de faire un abus d’anti-sudorifique et de parfum! Le tournage du projet c’est surtout ça, les durs de durs qui vont à l’encontre de l’attaque des degrés Celsius pour ne se concentrer que sur ce qu’ils ont a à faire, histoire que ce projet soit aussi beau que bon malgré les affres du quotidien !

Primeur du dernier tournage



Une petite idée de notre dernier patron sur le film Immortals qui sortira le 11-11-2011 !!!
J'avoues que j'ai hâte !!! On a travailler tellement fooooooooooooort !!!!