lundi 28 décembre 2009

Rituel purificateur


On se prépare comme des ados qui s’en vont à leur troisième danse ou comme les Cariocas pour le mois de Février !
On shoppe no petits kits, on se fait beaux et belles.
On va même étirer nos couleurs Cubaines à l’Île aux tubes.
On s’assure d’avoir tout ce qu’il faut sous la main en terme de noix de cola, de taurine et de Tylénol sinus Jour pour le speed légal.
On redouble d’ardeur au gym et au Yoga pour être tight le soir S.

On est superficiels ou on l'est pas ! On flash ou pas !
C’est qu’on risque d’enlever nos t-shirt parce qu’il fera trop chaud.
C’est qu’on risque de danser onze heures vous comprenez ?!?!
Faut pas nous juger !

Pendant que certains « full » le bar, préparent la bouffe, font des playlist de rigodons, préparent la chambre d’amis pour la visite venue de loin, ne savent plus quelle émission-revue-de-l’année ils regarderont et/ou se magasinent un show de musique trad pour faire ça comme dans le bon vieux temps, La Shirley, Zamouri, Matt Le Gaulois et trois autres fabuleuses poulettes se préparent physiquement et mentalement au rite purificateur du 31 Décembre que chaque année nous apporte.

On a choisis notre évènement, ce sera le NÜ LOVE et notre plan B en cas de catastrophe ou d’interruption sera le CONSPIRATION. Peut-être même les deux si on se sent emportés ! Ces évènements là sont toujours difficiles à prédire, on peut vivre le nirvana ou un cauchemar, c’est selon, vaut mieux toujours avoir une autre option sous la main.

Préparation, transport, arrivée vers 11.30 pm, file, fouille, entrée et une dizaine de DJ, deux styles, deux salles, danse, eau vitaminée, vitamines, danse, gens contents, sur leur 36, drogués ou pas, danse, tympans en purée pour trois jours assurés,danse, retour à la maison vers midi, cinq livres en moins, trempe « à lavette », affamée et super crinquée de bonnes vibes, les jambes en marmelade, le cœur plein de joie et la tête qui aura fait son Major-Reset pour commencer l’année 2010 en beauté.

C’est le rituel purificateur, comme je disais, mais c’est surtout la célébration de la vie, pis je vous dis même pas comment j’ai hâââââte pis comment je suis en vie et combien j'ai envie de célébrer !!!!
Comme si j’avais 16 ans, hâte de même !
Oh que …
Oh que …


Je vous en souhaite au moins un de même dans votre vie si vous ne l'avez pas encore fait !

Vous et vos nouveaux 2999 amis en quête d'éden sensoriel, son et lumière, de communion électronique qui fleure bon le Guru et le Red Bull !

Antiseptie à la banalité, ne jamais accepter le drabe !

Je vous souhaite une année 2010 pleine de santé, de mouvance, d'avancements, d'anti-stagnation et de fous rires !

Et pis l'amour évidement ...

mercredi 23 décembre 2009

De Nowel et d'eau fraiche

La Shirley fait partie du groupe de rabat-joie qui ont décidé un de ces quatre de ne plus participer au délire de consommation hystérique du joyeux temps des fêtes, même pas à la version minimisée de l’échange avec budget restreint, nope !

Au pire, en cas de chantage émotif de la part d’un irréductible acquéreur frénétique qui s’attendrait à recevoir un petit quelque chose de ma part, j’ai dans ma manche quatre beaux as en forme de truffes ou de brownies maison emballés soigneusement qui, en général, ravissent même les plus puristes des fêtards !

Mais … les petits enfants, les petits enfants !!! Et ben les petits enfants ils sont déjà enterrés vivants sous une montagne de boites multicolores, entourés de membres de familles trop contents à leur place, qui gazouillent et encouragent aux remerciements et aux bizous forcés … yark ! J’ai participé à cette mascarade un minimum de quatorze ans, mon fils a cru au Père Noël deux ans de plus que ses amis tant mes scénarios furent étoffés et j’ai assassiné mon lot de sapin que j’exposais comme des trophées de chasse d’une Afrique lointaine. Je me suis régalé de la surprise qui fait s’écarquiller les yeux si grands qu’ils risquent de rouler sur le plancher mais tout ça a pris une autre tournure au fil du temps.

Par contre, la Shirley grincheuse et trop conscientisée-ennuyante et empêcheuse de tourner en rond professionnelle, a le sens de la fête, qu’on ne s’y méprenne pas !
Alors, le party a souvent lieu chez elle ou bien elle aide les autres courageux qui voudraient s’aventurer à recevoir leurs smalahs respectives ou le clan au complet sans oublier les amis-esseulés-sans-familles et les nouveaux arrivants et tout ça sans rechigner.

Je dis sans rechigner … c’est faux … Je vous mentirais si je ne vous racontais pas la fois où ma crazy-sista et moé-même nous sommes rebellées contre les célébrations à teneur de Bondieuseries et la session des cantiques chantés à tue-tête, pas dans le rythme, sans musique et avec des paroles alignées de façon douteuses qui faisaient se pâmer les plus âgés du groupe élevés chez les curés et les bonnes soeurs. On comprenait l’élan mélancolique mais on en pouvait plus pareil !!!

Nous n’avons pas fait que pleurnicher, oh non, c’est mal nous connaître, nous sommes arrivées avec la solution à nos maux !!! Ce Noël là en fut un Disco mesdames et messieurs ! Rien de moins !
Toute la famille a participé, costumée, le toupet flipé et le doigt pointé au ciel pour faire honneur à John Travolta, en comptant sur la playlist ultra fournie de Disco hits achetés sur Itunes pour l’occasion!

Ça n’a pas fait que des heureux mais au moins on a cassé la tradition et on a ri un bon coup jusqu’à faire péter les haut-parleurs un peu plus tard en soirée … Presqu'un franc succès quoi …

Je continue de me battre à grand coup de câlins, d’invitations, d’appels à la simplicité et à la joie de vivre pour que cette fête, toute religieuse soit-elle, à l’effigie de ce bon vieux Jésus , de Saint-Nic ou à celle des signes de piastres, en soit une d’échange, de fraternité et d’amour.
Ben oui ! Chuis kétaine hein ?!?

J’ai envie que le 24 et le 25 décembre soit un rassemblement de ceux qui ne se côtoient pas assez durant l’année, qu’on passe la soirée à se mettre au courant des derniers développements, qu’on se conte des jokes, qu’on écoute ce que les autres ont à dire, qu’on se colle dans le salon, qu’on se bourre la face du plat confectionné par d’autres dans la salle à manger, qu’on boive un peu trop pis qu’on soit juste assez feeling pour danser avec not’mononc favori, qu’on joue aux tites autos sur le plancher avec les petites nièces et qu’on aie mal au cœur à cause du vin maison de notre tante qui se voit en Châtelaine millésime et qu’on se colle sur nos amoureux en leur rappelant que sans eux notre vie serait d’un nul, mais d’un nul !

Et quand tout le monde rentre chez eux, allonger ses pattes dans le sofa et flatter la tête de mon Tiku dont je ne pourrai plus abuser autant que je voudrais jusqu’à ce qu’il s’endorme, plein de bouffe, de traces de canabis ingéré discrètement, de restant d’alcool et de la satisfaction du party accompli. À 19 ans c’est important le party accompli !

Noël naissance, Noël partage, Noël accolades et Noël gras, spécial pontage, le tout avec un grand pichet d’eau froide, deux Advil et plein d’amour …

Je vous le souhaite à votre goût, simple ou compliqué, plein de tout ce vous vous souhaitez !!!

Pis je vous aime fort fort ! xxx

La Shirley




lundi 21 décembre 2009

Déni tout inclus : The sequel, part 3


Maintenant qu’on a fait le tour du jardin d’enfant, joué à tous les jeux, on connaît tous nos animatores, là, ça y’est, je crois qu’on est du pour une sortie parascolaire sans drink délavé, sans musique kétaine à tue-tête, sans buffet beige et insipide, là ça y’est on a envie d’un peu d’exercice cérébral.
Bon, je ne parle pas d’un crash course sur la littérature Espagnole du 18eme siècle ici mais bien d’un tour guidé (oui oui !) dans le trésor poussiéreux qu’est la Havanne avec Nina, notre maman du jour.

Une maman extrêmement articulée, chouette et souriante. J’y vais avec mon ti-couple, qui semble fin prêt à sortir le drapeau blanc et qui se retrouve séparé dès la minute où l’on met le pied dans l’autobus climatisé aux accoudoirs graisseux. Je dégote enfin un siège libre, au fond, près des bécosses, à côté d’un monsieur dans la soixantaine esseulé.

Bonjour, moi c’est Michel, Bonjour moi c’est Shirley … Et c’est là qu’une simple journée passée en troupeau soumis se transforme en ce que je considère comme ma plus belle découverte du séjour à Cuba …

Michel … Je ne l’oublierai jamais, je vous le promets !
Il y a en cette vie des gens qui ont de grands moments de courage et Michel fait parti de ce lot de valeureux guerriers.
En une semaine, le bougre a quitté sa femme, pris sa retraite, sorti du garde-robe et décidé de faire le tour du monde après avoir travaillé aux Postes ad vitam aeternam, vidé ses comptes de banque sur les 2 femmes de sa vie, élevé sa fille seul et s’être défendu d’être ce qu’il était pour vrai durant le ¾ de son existence.

Finalement, on a pas tellement écouté ce que nous racontait Nina, on a jasé de ses voyages, des miens, des hommes, de nos enfants, on s’est pris en photos, on a rigolé en masse, on s’est échangé des adresses et quand on s’est fait éjecté sur le parvis de l’église, mes amis sont venus très vite vers moi en me demandant si j’avais besoin d’un sauvetage anti-mononc-téteux et je les ai rassurés en leur disant même que s’ils voulaient enfin être seuls (je fus tout sauf envahissante mais bon …), fallait pas se gêner, au contraire, je venais tout juste de le décorer de la médaille « you-me-friends » pour la journée !

Ah …
Ah bon … j’ai senti un petit vent froid. Pas que je ne les aimais plus mais j’avais enfin un ami pour jouer et souriant par-dessus le marché !!! Tant pis pour le courant d’air, ils allaient devoir s’endurer, c’est que c’est pratique une amie, ça empêche les débordements et faut se tenir un peu mais là ça y’est, je ne servirais pas d’abri-nucléaire aujourd’hui, j’ai rendez-vous dans le coin bricolage avec un nouveau pote !

Le musée du rhum, le Capitol, la Viega Habanah avec ses quêteux déguisés en Cubains-typiques qui fument des cigares gigantesques en plastique, son square plein de livres poussiéreux, les fameuses bagnoles des années 50 qui NE ROULENT PAS TOUTES, j’aimerais le préciser, elles ornent les devantures de restos, la place de la révolucionne qui célèbre la grandeur d’un meurtrier sanguinaire aux airs de jeune premier, mort en martyr, qui fait vendre des t-shirts aux effluves de rébellion, la place centrale qui se fait renipper à grand coup de pinceau et le restaurant qui nous a enfin servi un repas digne de ce nom furent partagés avec simplicité et convivialité pendant que le reste du troupeau Québécois passait des remarques navrantes et déconcertantes de niaiserie …
Si un jour j’ai un pays, faudra faire quelque chose avec ses habitants …

On s’est laissé plein d’adieux sincères à l’arrivée de l’hôtel, je m’ennuyais déjà quand, au bar, je me suis commandé un Pina Colada pour se remettre dans l’esprit du party obligatoire (ou presque) et après avoir rejoint mes comparses à l’animacionne du Jeudi, j’ai émis l’envie de sortir shaker what God gave me un peu plus tard en soirée et mon plan fut accueilli comme si je proposais d’aller jouer au croquet avec le troupeau d’Allemand saoul du resort …
Ok d’abord ! J’irai seule avec mes bergers de cheptel jeunes et dynamiques.
C’est quand même l’avant-dernière soirée pour sortir !!!

Le reste de la soirée s’est déroulé comme une série d’actes manqués que je n’expliquerai pas because la dignité en prendrait un sale coup et je perdrais surement mes deux amis que j’aime et que j’ai déjà gaffé sur ce blog et qu’on ne m’y reprendra plus et que de toute façon c’est pas de vos affaires !

J’ai surtout passé un lendemain seule sans amis à repousser Alex le life-guard, Bob et ses bonbons, Monsieur-l’Île-aux-coudres saoul à dix heures am, le Bourlingueur français aux airs de « roady » d’Offenbach et à la verbo-motion de style Kalashnikow, jaser avec le couple Hollandais brulé au troisième degré en burn-out et philosophé avec Mathew de Vancouver, dix-huit ans, pot-head professionnel et franchement adorable.
Quand mes deux potes ont finalement émergé, j’ai bien soupesé l’aura de drame et je n’ai pas passé de remarque à part ceci :

« Je vous aime tendrement tous les deux et je vous confirme que vous n’allez pas du tout bien ensemble.»

La suite fut simple, souper insipide, empaquetage de valises, derniers drinks, adieux sans convictions, bizous au barman qui faisait les meilleurs cafés, achat de rhum et de cigares, aéroport enfumé, attente, confessions d’autres touristes sur leur séjour, appréciations et défaveurs, matantes de Trois-Rivières qui se vantaient que ça couterait cher à leurs maris, pas de Michel à l’horizon …

C’est que je l’aurais bien revu celui-là …

Mais comme on s’était si bien dit tous les deux, tous les chemins mènent au rhum …
On s'y recroisera surement ...
Si j’y retourne, je n’irai qu’à la Havane apprendre la salsa Cubaine plus sérieusement, c’est leur seule légèreté.
Jespère seulement y recroiser mon coup de foudre platonique qui me fait réaliser encore et encore qu'il n'y a rien comme de faire ce qui nous rend heureux, quelqu'en soit le prix !


mercredi 16 décembre 2009

Leçon de féminité

C'est encore, à ce jour, le plus fort, la plus forte, arrangez ça comme vous voulez ...

Mais avant de chanter et de faire des spectacles, Rupaul était le Cat-walker des plus grands couturiers pour les plus grands défilés à travers le monde.

C'était la minute ultra superficielle de Miss Shirley, admiratrice du International Glow !

Déni tout-inclus, the Sequel part.2

Il y aura eu durant ce séjour quelques activités autres que les vagues, l’eau salée, l’alcool à volonté et les travaux de boyaux intestinaux louches, et oui !
Vous aurez été prévenus, pas moyen de s’ennuyer dans les tout-inclus, du matin au soir on vous enrôle dans un tourbillon d’occupations qui vous donnera, tout au plus, quelque chose à raconter en revenant !

Par un beau Mardi soir après un spectacle burlesque mettant en vedette les locataires du très chic Kawama resort, les chouettes copains de l’Animacionne nous annoncent que nous allons à la Discoteca Mediteraneo pour entendre le meilleur band du coin sur une terrasse immense recouverte de sequoias, illuminée par un light show d’étoiles.

Je connais pour y avoir dansé il y a 4 ans avec Zamouri.
Pourquoi ne pas répéter l’expérience avec mon duo précaire, ça les changera des gros silences lourds et la musique adoucit les mœurs y parait …
Vamos à la discoteca, donc.

Band live, barman dans l’jus, facteur d’humidité extrême, parfum cheaps et Cohibas mixés à du Reaggaton, de la Salsa et du Bob Marley pour amalgamer les party-goers en délire venus du froid, ayant de sérieuses carences de caliente ,de frotte-bizoune et de laisser-aller maladroit.
C’est du joli !

En ma qualité de « touriste-femelle-seule » je me retrouve crac-boom express dans un maëlstrom de danseurs en rut, en commençant par un magnifique mulâtre de cinq pieds quatre aux yeux vert jade qui a l’âge de mon fils et qui me consacra après plusieurs minutes de danse comme étant la Mejor Danzante de tout Cuba (qu’est-ce qu’un gars dirait pas pour scorer !) et me décore de la médaille « You-Me-Hôtel ».

Il ne bronche pas à la vue de mon alliance, encore moins quand je lui dévoile mon âge paléolithique, Me like fortitou,me like ! dit-il les deux mains jointes sur le cœur, les yeux en révulsion. Of course you do ...

Je fais donc faire une traduction simultanée par mon berger-du-cheptel-Kawama (tous les touristes de Varadero sont là avec leur Animacionne respectifs!) que si il veut baiser, y’a la terrasse qui déborde de jeunes donzelles pleines de rhum et d’espoirs et qu’il faudrait s’y mettre maintenant et lâcher un peu la dame qui lui plait mais qui pourrait être sa mère.
Rien n’y fait ! Jusqu’à une deuxième récidive accueillie par un NON catégorique et il disparaît, aspiré par la foule.

Un couple de fifis de Gatineau carbonisé s’est approché pour me féliciter de mes pas de danse et me demande pourquoi le danseur m’a sauvagement abandonnée. J’explique.
Ils me traitent de folle de laisser pareille occasion passer et je leur précise que je ne suis pas pédophile et que le seul homme que j’ai envie de mordre est à Montréal.

Là ça y’est, ils me traitent de kétaine en riant! Je hausse mon épaule bronzée et me mets à danser avec un autre jeune homme, plus friendly, berger-de-cheptel de son état, danseur émérite au sourire contagieux, pas gluant pour deux pesos et enfin, pour couronner le tout, Luis …


Grand black baraqué, athlète affublé de bling-bling et t-shirt Ed Hardy Chinois où l’on pouvais lire « Puta de madre » et qui avait une érection permanente en forme de baobab dans son pantalon de sport blanc qu’il frottait sur tout les culs disponibles de sexe féminin.
Comprendre ici, câliss-de-fatigant qu’il aura fallu chasser de façon un peu plus robuste !
Navrant parce que très bon danseur, sauf que ...

Le concept « Danser-sans-fourrer » n’est pas tout à fait au point dans les Caraïbes où beaucoup de femmes vont, dans le but de collectionner leurs parts de tendresses et d’accouplements annuelles ,wish is fine with me.
Sauf que la Shirley aime danser à Cuba, forniquer à Montréal avec son époux. Bon. Pinga !

Retour à la garderie vers 4 heures AM bien pleine de bailar, de Cuba-libré et d’égo poli à grand coups de muy guapa mujer par-ci et sexi-mamasita par-là en compagnie toujours de mes tourtereaux spleenesques qui ne s’amusèrent guère, trop occupés à ne pas être sur la même longueur d’onde côté danse et musique.

Le lendemain fut une journée de farniente aux relans d’alcool et aux odeurs de crème solaire à lire le joli livre d’Anna Gavalda, L’échappée belle, sur la plage brulante et je me suis mise à m’ennuyer de ma sœur et de mon homme parce que c’est un livre qui parle de complicité et dans ma semaine au chaud, ça commençait à manquer gravement …

Au moins j’ai bronzé !

lundi 14 décembre 2009

Déni tout inclus, the Sequel part.1


Rendez-vous avec couple fragile à l’heure des sorties de bar, j’en revenais justement, à quoi bon dormir, me suis-je dis !
Taxi gentil, serviable et envieux qui nous dépose à la première étape de la semaine à venir qui a des airs de retour en enfance et/ou de CPE pour adulte, lunchs, biberons, activités et dodos au programme.
Joyeuse mêlée aéroportuaire, les yeux et les cheveux encore pleins de sommeil qui fait la file bien gentiment, fait ce qu’on lui dit de faire docilement et arrive enfin dans l’utérus-avion où elle attend un peu trop pour que tout semble normal …
Fausse couche ! On sort, Huston we have a problem, on ira dans un autre avion … quatre heures plus tard.


Vaut mieux ça que de ne jamais arriver, me dis-je, sage et moins chialeuse que la moyenne.
Le manque de sommeil commencera à se faire sentir si on mesure les cris et les pleurs des bébés qui se relaient en crescendo a capella pour au moins la moitié du vol. Tiens moi aussi j’ai envie de pleurer tout d’un coup parce que l’appareil s’est mis en mode « machine à laver à spinne » pour l’autre heure qui a suivi au son, cette fois-ci de mes prières à tous les Dieux du ciel et de la terre, de toutes les religions que je connais.

Arrivés dans un Varadero gris et pluvieux, très chaud, le staff nous avertis avec une pointe de panique dans l’œil qu’un front froid est sur le point d’arriver, que ça ne durera que 36 heures, de ne pas se décourager, qu’il fera beau tout de même, comme si ils avaient un contrôle sur la chose, Mignon.

Je ferai quelques généralités ici pour souligner ma 4ieme visite au pays de Fidel et des cigares dans un but bien simple, celui de ne jamais être déçus si vous y aller un de ces 4 :

1- On mange TOUJOURS de façon moyenne à mauvaise, ce qu’il y a sur le menu est souvent différent de ce que vous retrouverez dans votre assiette.

2- La température est toujours la même soit ensoleillé avec passages nuageux, alizés en bonus.

3- Tous les hôtels de 3 étoiles et plus sont fiers de vous annoncer qu’il y a de l’animacionne, du bolley-vall, du Vingo, du AquaYim et des spectacolos au moment du Tshow Taïgne, que vous ne vous ennuierez jamais, qu’il n’y aura jamais de silence et qu’il ne manquera jamais de rhum, que ça vous plaise ou non.

4- À peu près tous les gens qui travaillent ailleurs que sur le site de l’hôtel mais autour de celui-ci, essaieront de vous séduire dans le but de se faire offrir un drink ou deux que vous irez chercher et qu’ils boiront en remerciant le ciel qu’il y aie encore des gens capable d’un peu de délinquance, c’est qu’il fait chaud pour tout le monde et qu’ils n’y ont pas droit, eux, au bar-open !

5- Dans la catégorie « Ils sont chauds les morrons », les grands gagnants sont ex-equo les Quebs,les Allemands et les Russes, les Torontois en deuxième, les Ritals et les Espagnols en bas du podium. Si vous aviez honte comme moi, faites vous passer pour des Finlandais ou des Suédois, y’en a pratiquement jamais, vous ne serez donc pas démasqués.

6-La salsa à Cuba est l'équivalent de la Bottine souriante chez nous. Même si il y a un certain revival de la musique trad ici je vous promet que vous écopperez d'un sourire forcé lorsque vous demanderez ce genre de musique au DJ qui n'a d'oreille que pour le raggeaton et le Hip-Hop Américain et il vous passera du criss de Buena Vista chu pu capab'Social Club ou encore des hits de 1959, comme si je passais Le rapide blanc à la place de Mes Aïeux ... Et pourtant ils et elles dansent tous et toutes comme des rois et reines mais ils l'ont plus souvent qu'autrement appris à l'école de tourisme pour faire plaisir aux visiteurs qui veulent du Puro-Duro ou dans les partys de famille pour faire danser les grand-mères et les mononc'.

Voilà pour les généralités.

Comme je ne suis pas du genre « sport-aquatique » et encore moins « sport de groupe », mon domaine de prédilection pour le temps à tuer dans la garderie ensoleillée est le « PIPOL-WATCHING » et ça, mesdames et messieurs, ça chuis bonne là-dedans !!!
En fait, j’excelle en la matière et je livrerai mon mémoire anthropologique de gomme-balloune dans les jours suivants puisque la liste est trop longue.

Varadero compte 4000 habitants fermes (pratiquement personne de "born-and-raise") et voit passer au plus haut de sa saison touristique 50 000 personnes en manque de temps libre et de coup de soleil.
Donc, je passe tous les bébés-touristes en revue dans mon collimateur , je les baptises, je les scrutes, les étudies, je les catalogues et je les archives tout en prenant soins de partager mes pensées à voix hautes avec mes compagnons de voyage qui eux, malheureusement, n’avaient pas tellement envie de moqueries improductives et gratuites … Oh well, too bad !

Je riais seule souvent en m’ennuyant fermement de mon Zamouri chéri qui est un fin observateur de la faune qui l’entoure et qui est surtout un grand appréciateur de mes niaiseries futiles et superficielles !

Vous aurez mon compte rendu plus tard cette semaine, j’en suis encore à tout mettre à l'ordre sur un document Word, de peur d’oublier des détails précieux comme des diamants !

Allez, vamos !

vendredi 4 décembre 2009

Shirley gone fishing


Au moment où vous atterrirez ici, j'aurai surement déjà atterri à l'aéroport de Varadero où un bel autobus vitré-air-conditionné-asceptisé m'attendra avec une tite pancarte portant fièrement le nom exotico-kitsch de l'hôtel-uterus qui me bichonnera, me nourrira, me bercera pour sept jours consécutif comme un petit phoetus précieux dont on doit prendre bien soins.

Accompagnée de mes deux amis en couple fragile, de ma crème, mon paréo et mon bikini, j'aurai peut-être la force de me trainer sur le bout de la plage loin des autres Tabarnacos en vue de me construire un spectaculaire cancer de peau, un foie aux vapeurs éthyliques et un estomac dérouté par tant de bouffe insipide.

Je me tiendrais loin de la piscine si quelques parents irresponsables ayant fait finir l'école plus tôt à leurs enfants erraient par là, car comme tous, nous savons bien que le contact enfant+piscine= hurlements de joie mais hurlements tout de même !
Pas envie de finir à m'expliquer avec un juge la raison pour laquelle j'aurais noyé un bambin aux cris stridents d'une piscine douteuse d'un todo-incluido de Cuba et finir en tôle avec peine amoindrie pour cause de folie passagère ... non ...

J'y vais pour faire le plein de Vitamine D, pour continuer mon beau beat de vacancière, pour faire honneur à ma nouvelle prof de yoga sur la plage et ne penser à rien pour sept jours.
En espérant que le DJ de l'ère de jeu ne trippe pas trop sur Céline Dion et qu'il soit un peu au courant des "trend" latinos en nous passant les derniers hits de raggaton et de salsa. De toute façon mon Ipod n'est jamais trop loin ...

Y'aura surement des photos de mes orteils, de mes drinks, de la piscine, de la mer et du staff, en attendant voici un air aux allurres d'Adieux déchirants mais ne vous y méprennez pas ...
Love you all !!!



jeudi 3 décembre 2009

Vrac à la sauce "J'm'invite"

Ça joue à la Tag entre blogueurs-ses et parait qu'on peut s'inviter.

Ben j'm'invite, coudonc ! Et imaginez vous donc que ça cause de plaisirs !!!

Et parce que ça part d'ici, que ça coure là-bas et que ça rebondi jusque là, je sens que ce sera délicieux et festif, chatoyant et intelligent.

Je me permets donc de même en faire un vrac, des fois que.
Allons-y Allonzo !

Un plaisir des yeux?
Des danseurs et danseuses au style émergeant, underground, dans la rue, dans un club qui se donnent à fond comme si leur vie en dépendait, comme si c’était facile.

Un plaisir que l’on partage?
Un repas rare et réussis entre amis sur-gourmands et appréciateurs de bonne chère.

Un plaisir d’enfance?
La Bible imagée à la trame dorée de mon Grand-Papouth, expliquée comme il se doit à une tite fille de 6 ans et qui en a fait le plus flyé de tous les contes, lue sur ses genoux au rythme de sa chaise berçante.

Un plaisir odorant?
Oh le sac de café fraichement moulu de Café Italia, oh …

Un plaisir égoïste?
Manucure et pédicure avec mes amies Viet complètement disjonctées une fois dégênées

Un plaisir de l’oreille?
Roger Sanchez à l’ouverture du STEREO pendant huit heures , la tête dans les speakers au risque d’y laisser mes tympans.

Un plaisir charnel?
L’huile d’Argan parfumée au Néroli sur ma peau et mes cheveux qui en redemandent après un bain bouillant d’une heure … ou un massage donné par Samira chez Ovarium, je sais plus … Les deux ?

Un plaisir inconnu ?
Causer en Espagnol avec facilité,comme si de rien était, avec des amis de Cuba

Un plaisir du goût ?
La panacotta à la cardamome et mousse au chocolat amer que je fais depuis pas assez longtemps

Un plaisir anachronique?
Ne jamais se tanner des gospels chantés par Elvis

Un plaisir qui ne coûte rien ?
Jaser des heures durant avec mon grand veau de fils, de tout et de rien, rire comme deux bossus.

Un plaisir honteux ?
Je peux pas le dire … ok d’abord … un Mae-West avec un Coke

Un plaisir hors de prix ?
Une retraite dorée dès l’âge fabuleux de 50 ans

Un plaisir défendu?
Faire ce que je veux, quand ça me tente, avec qui je choisis, là où ça me plait, quand j'en ai envie.

Un plaisir surestimé?
La perfection.

Un plaisir à venir?
Une chaudière de Pina Colada sur une plage de Varadero comme une vraie Shirley de luxe !

MAJ: Y'avait la fantasmagorique Cochonnette-Lubrique -Surbrillante-Surdouée qui m'avait invité et je ne l'avais même pas vu !!! Je suis d'un rustre !!! Mais d'un ruuuuustre ! Merci Miss Nelson ! (Attention, yeux et esprits chastes, c'est pas un endroit pour vous hein ...)

mercredi 2 décembre 2009

Garantie


Encore un pamphlet revanchard sur la vie qui avance trop vite me demanderez-vous ?
Et ben oui !
J’assume ! Je le cris tout haut à gorge (enrouée) déployée ! J’en veux au temps qui me rattrape ! Je crie vengeance car je suis mauvaise perdante !

Or, me voilà donc qui entre dans les rangs des gens de mauvaise foi , se faisant croire que l’activité physique leur fera le plus grand bien, qui gobent toutes les histoires des bienfaits du sport, qui croient dur comme fer qu’un esprit sain ne peut faire autrement que de se retrouver dans un corps aux mêmes vertus, comme si je ne grouillais pas assez comme ça déjà …

Je vais mettre mon ti-kit d’humilité ici et tout de même admettre un truc …
Je travaille trop, très fort physiquement, je « tombe » en vacances et c’est le cas de le dire et je dors comme une marmotte jusqu’à ce que les plaies de lit me sortent de force du dit pieu …
Pendant ce temps, je remercie tous les Dieux du ciel et de la terre de m’avoir faite menue, pleine d’énergie et un peu trop fière-pette, ce qui me donne la douce illusion que je suis en forme pour mon âge … mouais …
Sauf que c’est bien joli être enfin reposée, il y a tout un ensemble de fibres musculaires, de tendons, de ligaments, d’ossature, de mécanique squelettique, d’acide lactique et de condition cardiovasculaire qui considère que je les malmène et que je les prends un peu trop pour acquis. Bon …
Grosse chicane de couple entre ce que je veux et ce que je peux …

Je ne fais pas de sport ! Je danse une ou deux fois par semaine, je remplis et vide des camions pleins de vêtements, de grosses boites, de sacs, de diables remplis de caisses, je cours partout et je passe 98% de mes journées debout avec une ceinture-banana remplie un max , toujours pendue à mon walkie-talkie qui me décore la taille basse de mon jeans.
Je ne fais pas de sport j’ai dis, mais c’est tout comme ! Pardi !

Je veux bien croire que c’est tout comme …
C’est même pas vrai ! La preuve ? J’ai pris un cours de yoga hier soir et ça allait plutôt bien. J’ai poussé ma luck avec un cours de Classical stretch qui se déroulait tout de suite après et qui se passe au trois quart en position de squat et ce matin, amis et amies, je reprends contact avec mes longues et fines cuisses de grenouille ! Je vous jure, elles sont toutes là ! Et j’ai la preuve que travailler fort n’équivaut en rien à un travail consciencieux et ciblé de son body dans un cours de stretch donné par une prof souple et déchainée qui ne veut que notre bien !

Ce qui me rapporte à l’anecdote numéro 295 de mes histoires de plateau de tournage où un réalisateur sexolique de sa condition me demanda quel âge j’avais dans le but lubrique de me culbuter au wrap party. Je lui dis que j’avais 33 ans (à l’époque) et il me dit d’un ton très sur de lui :-« Bon ben, t’es à 2 ans de la fin de ta garantie, t’es mieux d’en profiter tu suite ! ». Je fus insultée noire et je rétorquais qu’à l’âge qu’il avait il était périmé depuis un maudit boutte en plus de lui préciser que je faisais parti des modèles qui ont une garantie prolongée jusqu’à 40 ans, MOI !

Prétention mis à part, je n’avais pas complètement tort !
Sauf que je suis sans garantie depuis deux ans maintenant et je commence à concevoir qu’il faudra me rentrer au garage et au body-shop pour faire un sérieux tune-up parce que l’orgueil ça fait bien pour un temps mais y’a pas de miracles au fil d’arrivé.
On fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs Shirley !
La dame de 72 ans qui se tordait comme un jeune serpent me l'a fait gentiement remarquer hier soir ...
"Wanna be like me young thing ? Come here three times a week and you'll live long enough to see your grand grand child ! "
Ok Ma'am !


Votre corps est votre voiture
Votre cœur est votre moteur
Votre âme en est le conducteur
« Juan Manuel Fangio »