lundi 24 mai 2010

Farniente et mélatonine

Long week-end oblige, l’agenda de fin de semaine avait presque des bourrelets tant il était gros et plein ! Et un Pik-Nik ici et un DJ International Fabuleux par là et une visite de boutique d’amie merveilleuse par ici et un shoping "nouvel appart" avec Mister Fiss par là bas et tout ça sans oublier d’écrire un ti quelque chose sur le blog et de me mettre à jour avec les faces de Boucs endurcis …

Et ben sans blague … pas eu le courage de RIEN faire. Mon seul stunt consiste en une visite frôlant l’apoplexie au Marché Jean-Talon dans le but de me remplir le frigo (que je ne verrais pas de la semaine) et de m’essayer à faire des menus presqu’entièrement cru suite à la lecture des ouvrages de cette femme lumineuse.

Je n’entre pas en religion, je ne fais que m’intéresser à d’autres façons de cuisiner étant donné que c’est ma seule vraie passion brulante. Si je pouvais danser sur du bon house, cuisiner en même temps et faire du fric, je serais sans équivoque l’être humain le plus heureux du monde.

Heureusement, j’aime ma job de costumes en cinoche en plus alors franchement, n’ayons pas peur des mots, disons le fièrement, je pue le bonheur à plein nez ! Mais vu qu’on n’a pas peur des mots, disons le allègrement aussi, je n’avais aucunement la force de faire quoi que ce soit ayant un cumulatif de 622 heures et 40 minutes de boulot depuis 9 semaines. Au grand damn de ceux et celles à qui j’avais promis de les visiter (Sorry Maïmo), d’aller bouffer avec eux (Sorry Katinanounette), d’aller me brasser le popotin pour leur party de fête (Sorry Kat, Matt et Aurélie), d’aller travailler mon sun tan avec eux (Sorry Annick et tous les autres), entourés de milles autres Pik-Nikeurs ravis de leur début en cette saison 2010 et de finir tout ça aux chic Terrasses Bonsecours (Sorry Emil, Alex, Annick, Henry, Stephen et les autres) dans le but ultime de vivre un nirvana musical avec d’autres vacanciers, touristes et des copains du boulot en plus !!!

Je crois que je suis en train de devenir une grosse intolérante des foules de fin de semaine. Je suis déjà devenue de plus en plus casanière avec le temps, ne passant pas assez de temps dans ma tite maison à mon gout et surtout, étant toujours entourée de centaine de gens hyperactifs et bruyants la semaine durant, sans oublier que le plus clair de mon temps consiste à m’occuper des autres (que j’en voies une seule me dire que la job d’habilleuse c’est pas une job de nounou upgradée avec des connaissances en guenilles et je lui lance ma pochette de plateau!), je commence à croire que le besoin de semi-silence et les petits comités me sont plus bénéfiques que des crowds pleines de projets, de drinks et jasage … Seul un club noir et overloadé de décibels font une bonne substitution au silence et au calme dont j’ai tant besoin. Comme un lavage de cervelle hardcore à grand jets de bass !

Le gentil vendeur de chez Cui-zin m’a doucement recommandé de respirer par le nez dans les allées du marché quand il m’a vue piaffer devant la lenteur de la gang de madames devant moi qui s’extasiaient devant les cocotiers peints à la main en se sacrant en moton dans le milieu de l’allée … Il m’a fait un clin d’œil complice en me disant qu’il ne travaillait JAMAIS la fin de semaine étant affublé du même bobo que le mien …

Je suis entrée chez moi dans le même état qu’un marathonien en fin de course, lasse, à boutt’ avec juste l’envie de déballer mon juicer, d’y sacrer des pommes, des fraises et du gingembre, deux compte-gouttes de mélatonine, deux glaçons, de me l’enfiler sans retenue et d’aller dormir tout l’aprem même si il fait beau dehors ! Tout sauf être en gang ! Juste Zamouri et Mister Fiss.

En ce Lundi célébrant l’anniversaire de la Reine Victoria, je remercie le ciel d’être bleu, Mère Nature de se faire belle, les organisateurs de tout acabit remplissant les grilles horaires et tous mes amis d’être compréhensifs face à ma vie de patachon !
J’ai juste besoin de grosse farniente sale !
Bonne semaine de 4 jours à tous et toutes !
Bizous !

dimanche 16 mai 2010

Poétique piton

Pas un technicien de cinéma n’a été épargné ou presque ! Seul les maquilleurs-ses et les coiffeurs-ses résistent ! Tous les techniciens de cinéma qui ont la malchance de porter sur eux en tout temps ce qu’on appelle tendrement un « walkie » se sont fait prendre le clapet bien ouvert…

J’explique.
C’est qu’on couvre beaucoup de terrain ! Et depuis que la technologie est accessible et franchement rentable de par l’économie de pas inutiles et des réponses à nos questions à la vitesse d’un clic, les productions se munissent systématiquement de ces outils du Diable, pratiques mais lourds et chiants ! Merci !

Je vous rappelle que la structure d’un plateau est belle et bien inspirée des structures de champs de bataille de l’armée Américaine alors les walkie-talkie , les camps de base, les codes de lettres et des chiffres sur les claquettes ainsi que les hiérarchies ressemblent assez clairement à une préparation d’embarquement pour que l’on envahisse soit une rue tranquille de banlieue ou un aéroport ou encore une branche d’autoroute et que l’on disparaisse sans laisser de trace de notre passage la fin du tournage venu … Ça ne se passe pas toujours sans heurt, y’a des colons mal élevés partout qui se croient tout permis et je vous promets que ce ne sont pas mes amis !

Pour mettre les novices au courant et rafraichir la mémoire des vieux de la veille, on utilise tous les codes connus, justement le REÇU ou COPY ou encore 10-4 qui égale un OK, on demande rarement l’emplacement des gens sur le plateau, on leur demande plutôt c’est quoi leur 20 et je vous l’annonce en grand; la réponse n’est pas « ICI » le plateau étant vaste comme le Stade Olympique il est préférable de préciser e-xac-te-ment l’endroit où vous niaiser au risque de faire rire de vous, si vous avez des besoins naturels urgents, pas besoin d’en parler à tout le monde, vous n’avez qu’à rappeler que vous êtes sur un 10-1, c’est le seul temps où l’on vous fout la paix pour au moins 6 minutes complètes. Je pourrais continuer comme ça pour 8 chapitres, j’arrête ici, le but étant ici de vous faire savoir que le walkie n’a pas que des bons côtés !

L’engin de la mort appelé communément « speaker-mike » qui est relié au « walkie » s’accroche à notre cou sur une corde prévu à cet effet ou à l’encolure de notre t-shirt tout étiré et a un joli piton discret et fragile sur le côté sur lequel on pousse avant de jaser. Dans l’exécution de leur labeur, les techs ont tous un ti-quequ’chose à transporter, un manteau à déziper, une ceinture de voiture à attacher, un gros câlin à donner ou encore une porte à ouvrir en faisant douze autres affaires en même temps, ce qui parfois, fait que le fameux piton sur lequel il pèse bien fort pour parler ou répondre reste coincé et laisse alors le microphone en marche et nous laisse donc entendre toutes leurs conversations à leurs insu, leurs respiration saccadées dues à l’effort ou encore une interprétation personnelle de la dernière toune de Lady Gaga revu et corrigée par le tech inspiré se croyant seul . Pendant ce temps, le reste des potes sur la même fréquence se tapent un buzzz insistant et désagréable à souhait ou, Ô délice, des bribes de phrases odieuses et poétiques absolument pas destinées à être entendues par le reste du groupe …

Quelques exemples ? Voici voilà …

Une habilleuse et un électro bien connu pour être tarla mais franchement adorable, assis dans un sofa des décors, l’un demandant sans vergogne à l’autre si elle aime ça dans l’cul et l’autre de répondre seulement si c’est devant 12 personnes déguisées en clown maudit niaiseux et ce sur la fréquence UN, celle du Major Payne en chef qui lui, se tape cette jolie conversation pendant qu’il essais de mettre la scène en place … Autant dire que la boutade –« PITOOOOON COLLÉ!!! » hurlé dans l’émetteur suite à ce quatrain subtil met du rouge aux joues des deux protagonistes qui se dépêchent à décoincer le mausus de piton en question. Malaise …

Un machiniste exaspéré par son patron qui ne lui laisse aucun répit et qui demande un truc-machin expressément au moment où celui-ci lève les bras pour empissetter un tuyau dans un autre en vue de monter un échafaudage qui servira à juquer l’équipe caméra et leur bardas se laisse aller à une jolie prose du style caliss-de-tabarnak-y-vas-tu-me-câlisser-patience-c’te-gros-criss-d’énarvé-là-simonac juste au moment où son biceps presse le piton contre son t-shirt par inadvertance et ce, juste à l’instant où le dit gros-criss-d’énarvé-là a son walkie ouvert à l’autre bout du décor … Il y aura eu quelques échanges postillonnants suite à ce fâcheux évènement ai-je besoin de le dire … Malaise …

J’ai aussi en tête une assistante à la réalisation à boutt’ d’une actrice d’ici qui avait la grosse tête et les demandes un ti peu trop farfelues pour le film que l’on faisait à l’époque qui devait aller voir l’emmerdeuse et lui demander ce qu’elle voulait pour manger, madame ayant décider de ne pas se mêler à la plèbe sur l’heure sacré du lunch. La pauvre assistante arrivant à la porte de sa roulotte met sa main au cadre de porte et par le fait même appuit sur son sacré piton juste au moment où l’actrice se met à vociférer des horreurs sur le compte de l’habilleuse en disant qu’elle ne voulait pas être dérangée pour des essayages, qu’elle avait des émotions à gérer, elle, et non pas seulement des chemises à repasser … l’habilleuse étant l’heureuse propriétaire d’un walkie a tout entendu et a soudainement décidé de ne plus repasser aucun costume de la grosse vache folle et méprisante. Fin de l’histoire … Malaise …

La liste est sans fin, les malaises ou les rigolades de qualité et les quiproquos savoureux et personne n’est épargné, imaginez deux minutes les histoires rocambolesques de micro-cravate sans-fils que l’on pose sur les acteurs et les actrices pour la prise de son et vous avez un ouvrage de 50 tomes reliés en 10 manuscrits lourds et encombrants mais tellement poétiques !

Je sens que j’écrirais un livre la dessus sans effort …

dimanche 9 mai 2010

Vrac dominical sauce Chtaboutt

Lorsqu’on se retrouve en pays inconnu, tous les humains ont cette fâcheuse manie d’apprendre en premier lieu des mots grossiers, scabreux ou cochons. On trouve toujours ça drôle, on fini même par les utiliser !

Techniciens et acteurs venus de loin oeuvrant sur notre beau tournage ont déjà tous dans leurs petits cahiers de notes des traductions du mot PET, MERDE, ÉNERVÉ, DÉGOUT ET FATIGUÉ.
Fallait y être pour entendre un cascadeur Américain, baraqué dans son costume de cuir bardé de fourrures (fausses, ne vous emportez pas !), assis sur un bloc de bois communément appelé « boite de pomme », les pieds lousse sur les côtés, la tête basse, nous pousser un « Chtaboutt !!! » bien senti après une trop longue journée. Fou rire garanti, surtout quand on a pas le droit de rire !

Alors en l’honneur de ce bagarreur sportif venu des plages de la Californie, surfeur devant l’éternel qui donne fière allure aux comédiens qu’il double depuis 30 ans et plus, un vrac de truc qui nous ferait sentir bien et dont on profiterait un peu plus si on ne faisait pas des semaines de 80 heures …

*La vegan Godess du Canada qui a sorti son petit livre "Vegan a go-go" (en 2008 mais nous on est en retard la-dessus madame monsieur…) pour arriver à voyager et à manger vegan sur la route ou ailleurs que chez soi , plein de drôleries et de trucs franchement pratiques, écrit avec beaucoup d’humour et de désinvolture. Son site est juste trop chou !

*La merveilleuse Boutique Point G qui vient de sortir 2 nouvelles saveurs de sorbet absolument délirantes : Mojitos et Red Bull !!! Non mais tsé ! En plus des macarons qui me font m’évanouir, les v’là t’y pas qu’ils offrent aussi d’autres produits tous plus mongoles et addictifs les uns que les autres. Dé.Mo.Nia.Que !!!!!!!!!

*Z’avez des bout de choux en manque d’activité et qui ont besoin d’être entertainés ? Le festival des Petits Bonheurs du 6 au 16 Mai fait tripper les touch-tis de 0 à 6 ans par des spectacles conçus pour eux. C’est le temps de voler des enfants aux autres si les vôtres sont trop grands et d’y aller, ça regorge de trucs complètement farfelus et folichons et ça nous rappelle que dans notre pas si bon vieux temps, il n’y avait que les cirques beiges et des fêtes foraines pliables un peu pic-pic ou la Ronde. Assurément pas du théâtre de qualité ou des marionnettes trop belles pour être vraies !

*Je pourrais aussi aller voir ma merveilleuse amie qui vient d’ouvrir son magasin avec une copine. Je promets un billet complet sur le projet mais j’ai trop hâte de vous en parler pour que vous en parliez vous aussi à votre tour. Une boutique axée complètement sur l’allaitement naturel et tout ce qui en découle (facile mais fallait que la place !) .

* Je pourrais aller voir des films , acheter et lire le premier livre d’une blogueuse coquine, passer du temps de qualité avec mon Zamouri, « caller » une vente de garage et ramasser des fonds pour mon petit protégé, aller chez Ikea avec Mister Fiss pour son premier logement et finalement aller faire des courses avec lui dans cette merveilleuse entreprise familiale du quartier Rosemont-La petite Patrie qui fait une sérieuse compette à Rachel-Berry dans le genre bio-grano-international-local ! Tout est moins cher !!!

Sur ce … je dois aller me coucher vu que je vais entamer ma sixième semaine sur mon film catastrophe où l’on fini presque par prendre un beat sachant très bien que ce sera superbe même si on doit y laisser notre peau …

Y’a des jours où je maudit le ciel de ne pas m’avoir insuflé une passion pour la finance …

mercredi 5 mai 2010

De cinéma et de diplopie

Une copinette à moi qui œuvre dans le milieu immobilier débarque un jour sur un plateau de tournage pour venir voir de quoi tout ça a l’air, elle est curieuse voyez vous …
Elle s’imagine des choses en plus …
Que c’est glamour, que l’on ne bouffe que du caviar et que le champagne coule à flot, bref, que ça ressemble à un party de Guy Laliberté perpétuel.

Premier constat : C’est un bordel total ! Pleins de gens qui semblent essayer tant bien que mal de trouver une sortie à un incendie imaginaire en parlant dans un micro caché dans leur chandail ou comme si quelqu’un avait mis du poil à gratter dans les pantalons de tout le monde qui en plus, manipulent un objet rappelant vaguement le département dans lequel ils oeuvrent. On est loin de l’ambiance Beauty Parlour et Chill Room qu’elle aimait s’imaginer …

Deuxième constat : Tout les acteurs et actrices sont parkés dans un camping provisoire qui rappelle le côté luxueux du Festival de St-Tite ou quand les riches débarquent au très chic Sainte-Madeleine et, par le fait même, on ne les croise que très peu. En plus de ne pas être très loquace avec des rouleaux sur la tête ou un body make-up bien sal pour les besoins de la prochaine scène. C’est que, vois-tu ma Judith, ils n’ont pas envie de te parler parce qu’ils ne te voient pas dans leur salon sur un écran plat, eux … Le cours de l’immobilier au Québec, très peu pour eux …

Troisième constat : Pourquoi donc que l’actrice, finalement sortie de la shop à saucisse maquillage-coiffure-costume après 2 heures, a-t-elle plusieurs jumelles ? Même chose pour l’acteur, il a des clones ou quoi ? Pourquoi cette petite femme est-elle habillée comme le petit garçon qui est supposé se lancer dans l’eau tout à l’heure ? Mais qu’est que c’est que ce foutoir ? Je vois double ou quoi ?
Mais noooooooooon …
Y’a l’actrice, sa « stunt double » pour aller se casser la gueule à sa place et la faire passer pour ultra athlétique, sa « body double » pour qu’on filme des plans qui contiennent tout sauf son joli visage et son indéniable talent pendant qu’elle va faire autre chose qui ne requière qu’elle et il y a sa « SSE Body double » pour les scènes de tout-nu qu’elle ne fait pas parce qu’elle ne veut tout simplement pas se foutre à poil ou parce qu’elle est complexée de son manque de fesses triché avec brio par le département des costumes dans les autres scènes où il est exposé mais habillé. J’oubliais la doublure lumière affectueusement appelée « Stand-in » qui prend la position sur le plateau pour aider les dudes de l’éclairage pendant qu’on fini de la rendre fabuleusement parfaite … Mais non Judith, t’as pas besoin de nouvelle lunettes !

Quatrième constat : Coudonc, c’est donc ben long vos journées vous autres !?!?! Bon allez, je retourne à ma vie, j’en ai assez vu, vous êtes tous fous !
-Ben quoi … on a même pas été lunché encore Judith ! Judith ! Reviens !

Elle est partie, elle et son char propre, sa valise, son laptop, son rang de perle, son bureau avec des cutes photos de sa fille et elle ira à son cours de pilates comme tous les mercredis que la vie lui apporte et elle n’aura pas de poches sous les yeux ni mal au dos, sa diplopie disparaissant déjà. Et elle ne côtoiera jamais d’éléphants ni de nains champions de la WWF ni de spécialiste de la musculature spirituelle, de graphiste 3D , de bâtisseurs de sandwichs géants et encore moins des fabricants d’armures médiévales !

À moins qu’elle ne leur vende un condo …

dimanche 2 mai 2010

Si vous ne l'aviez pas vu ...

Il est temps de courir au vidéo et de vous louer ceci :



Dans la lignée des films qui vous font décrocher du temps pour au moins deux bonnes heures, je crois pouvoir affirmer sans doute que c'est un des plus beau et un des plus poétique qu'il m'a été donné de voir.

samedi 1 mai 2010

Le cercle: Djouly

Quand on a la chance ultime de pouvoir se vanter que l’on a des amis, arrive un temps où il se forme un cercle autour de soi.
Un beau rond, chaud, doux, avec ses irrégularités, ses contours, ses détours et son amour perpétuel qui se régénère au fil du temps, tissé serré ou crocheté lousse, selon le besoin, comme un beau chandail hybride dont on ne se lasse pas et qui passe à travers les modes avec brio …

Le mien, de cercle, est constitué de maillons nécessaires, parfois reliés, parfois entortillés, d’autres fois franchement déconnectés et sans rapports aux uns les autres.
Toute fois, le hasard a fait que la plupart de mes tendres amis appartiennent tous au même monde, celui du boulot et que d’amis d’enfance, il ne m’en reste qu’une seule que je continue de torturer de bizous et d’amour inconditionnel quand les agendas ne sont pas trop obèses d’activités et d’obligations …
Facebook ayant largement contribué aux retrouvailles virtuelles, je « revois » des gens que j’ai côtoyé au secondaire et dont la vision rafraichissante de ce temps (pourtant noir et glauque dans ma tête) me ravie et me rassure un peu sur ce que j’ai laissé comme souvenir à mon entourage de jadis. Je me croyais plus dark et sinistre que je ne l’étais vraiment … Good !

Ceci dit, mon cercle vital est constitué de gens si différents, si spéciaux, si intéressants de par leur condition et leur nature distincte que je considère franchement faire partie des gens plus que choyé. C’est tellement varié et touffu que ça leur prendrait un billet chacun pour essayer, je dis bien essayer, d’en faire un genre de tour.

Mais Matt le Gaulois a eu le sien, Jen-Jen a eu sa mention honorable déjà or, je crois être en mesure de m’égosiller sur la nature de ma tendre Djoulhy Del Haval qui laisse parfois sa trace sur ce blog en commentaires.

Mesdames et Messieurs, mon cercle a en son sein une réincarnation de la Reine Marguerite de Valois ou un truc du genre … D’une classe et d’une éducation irréprochable, un côté mystérieux trop souvent confondu avec l’austérité, la personne la plus concise et la plus fiable de l’univers entier ayant pour grandes qualités la précision et la loyauté, des joyaux trop rares dans l’industrie et dans la vie en général, avouez le ! Cette même petite bonne femme a une générosité que je qualifierais d’abyssale et une capacité à voir le mal partout pour finalement se trancher le visage du plus joli sourire possible quand finalement tout ne va pas si mal que ça … C’est une approche complètement thérapeutique de la vie, une auto-défense de métal pour des conclusions heureuses. Elle compte plus de soulagements que de déceptions c’est certain !

Cette Djouly d’Outremont a la voix douce, le mot juste, la mémoire aiguisée,le bon livre, la référence exacte, des connaissances perdues, l’amour Victorien, la maternité soucieuse et des technos-phobies attendrissantes, comme un cocktail-mix de vieille dame indigne et d’adolescente pécheresse. C’est une archiviste à l’annotation rigoureuse, au boulot comme dans la vie. Elle aurait fait une inspecteure (fuck you correcteur Windows, je mets un E quand même à inspecteur) de police incroyable …
Une patronne délurée l’a déjà accusée d’être le genre qui ne passait pas ses notes de cours à une élève coupable de « foxage » d’école en disant « -T’avais juste à venir au cours ». On a ri très fort surtout quand elle a avoué que c’était en plein ça ! C’est que derrière cet air un peu sévère se cache un être toujours prêt à la franche rigolade et à la moquerie suave et distinguée. Une belle grande singularité de 5 pied 2 !

Dans un milieu où tout le monde a une grand’yeule, où la majorité bouffe de l’air et prend trop de place, ou la joke de pet est reine et où la vantardise et le pétage de bretelle font figure de critère d’engagement, ses aspirations à la perfection dans le geste, sa grande écoute et son amour des fleurs sont comme un spa pour l’âme. Calme, reposant.
Son amitié tardive, dosée égale depuis 4 ans maintenant comme un soluté vital, ne me fait regretter qu’une seule et unique chose; que tout ça n’aie pas commencé plus tôt.