mercredi 28 septembre 2011

Atterrissage presqu’immédiat


Mon blog sent le moisi, va falloir ouvrir les fenêtres un peu, aérer quoi !


Disons que le voyage achève, Vendredi, mon Jet Ultra Puissant devrait se frotter les roues sur le tarmac de la vie dite normale et me laisser descendre sur la Terre ferme et me laisser humer les premières effluves de l’automne, à défaut de celles de l’été que je n’ai pas vu. Des effluves assez prenantes pour me donner envies d’ouvrir grand les hublots et de ventiler ma tête, mon corps, mon cœur et mon blog, tiens, pourquoi pas ...


Encore un tournage ultra particulier, aux déploiements grandioses, aux huis-clos « clostrophobiques », aux disputes et aux tracasseries trop envahissantes, aux fous-rires bienfaisants et aux sandwichs trop gras. Encore des situations aussi diamétralement opposées qui nous font vivre des voyages comme un vol au-dessus du triangle des Bermudes dans un avion Russe lors du passage de Katrina et qui ont aussi des moments mous et sucrés comme de la guimauve au lilas … Purée de purée qui faut être fait fort !

La rencontre de gens formidables versus le contact de gens qui vous font découvrir un tueur fou en vous ne se fait pas sans heurt et de passer d’un feeling à l’autre, en faisant des semaines de 85 heures, dans un bruit infernal en bouffant votre lunch en moins d’une demi-heure et ce, pour 4 mois non-stop ; y’a de ces jours où je rêvais de retraite fermée dans le silence obligatoire d’ un temple Bouddhiste …

Entre temps, y’a la vie …

Celle qui continue sans vous, celle qui n’attends plus et qui s’échappe de ceux que vous aimez, celle qui va un peu tout croche dans le cœur des plus jeunes, celles des amoureux qui ne se croisent que sur papier avec des mots d’amour mais sans les gestes, trop occupés à dormir pour ne pas faire un bel infarctus, dormir pour survivre, y’a la vie qui arrive aussi, en forme de bébé de 7 livres et qui ravigote la vie d’amis merveilleux qui n’espéraient pas mieux, la vie de la forêt boréale qui s’est installée dans ce qu’on a déjà appelé un jardin et qui fait rager mon voisin Italien straight qui arrose son asphalte, y’a ma vie qui avance et qui me donne envie de commencer à mentir sur mon âge, c’est que voyez-vous, aujourd’hui j’ai deux fois 22 ans …



J’atterris Vendredi soir très tard, dans l’entrée de ma petite maison chaleureuse et accueillante, j’aurai fini ce film d’après le scénario des frères Grimm, passé dans la moulinette de ce FOU-ci, orchestré par une gang de producteurs en feu, avec une équipe de costume du tonnerre qui aura su livrer la marchandise avec brio et talent, quoi qu’en dise certains voisins du Sud chauvins et belliqueux, quoi qu’en dise les Conquistadors du Stars and Stripes qui cherchent les Starbuck et les Macdo en mettant le pied dans tous les pays qu’ils visitent. Tant pis !

J’atterris et j’ai hâte d’être chez nous, j’étais pourtant pas loin …