samedi 7 juillet 2012

Hasta siempre mi cinema

Periple Sotogrande-Montreal qui se terminait hier sur un tarmac brulant.

Une fois rafraichie sous une douche plus que méritée, une petite sieste réparatrice, deux ou trois petites bouchées avalées pour se faire un fond tapissé anti-saoulerie-express, une paire de talons hauts,un petit kit noir moulant, des boucles d’oreilles achetées chez Freitag  , hop, saut dans un taxi aux banquettes qui piquent vu la moiteur amalgamée au velours râpé, tout ça jusqu’à l’ancien repère de celui qui sera dorénavant plus connu pour ses critiques du mouvement étudiant que pour ses succès en course automobile … La restauration n’étant pas son dada, l’endroit vendu à je ne sait qui porte quand même son nom en anglais et au final, c’est formidable pour y accueillir un groupe, le faire manger, le faire boire et danser ! La terrasse est géniale pour les fumeurs et les autres peuvent être sur le mini dancefloor interieur et  pointer leur index au ciel sans se faire emboucaner et profiter du seul courant d’air qui a souffler sur l’Île hier soir.  

Le Big Boss nous a monté un mini montage de son boulot et du nôtre qui s’accumulait depuis Avril en tournage, lui y a vu la moitié de ce qui lui reste à accomplir mais qu’à cela ne tienne, nous ses sbires, ça nous a plu ! Ce qu’on a vu nous a donné la claque dans le dos bénéfique qui dit « Allez, on a bien travaillé pour le rendre heureux le Bwossss », qui dit aussi que ce n’est pas 4 mois down the ditch comme ça peut arriver parfois, le mini-montage qui fait autant sinon plus plaisir qu’un chèque de paye. Je vous avertirai quand ça sortira sur nos écrans, je sens que ça ne sera pas gênant à vanter.

Ceux qui ont pris l’habitude de lire ce blog et qui ne travaillent pas dans le milieu du cinéma savent parfaitement maintenant que ce n’est jamais chose facile, qu’on fait des horaires de débiles, que beaucoup de gens sont loin de chez eux et de ceux qu’ils aiment, que le mot dead-line prend pratiquement des formes littéraire du dit mot, on a souvent l’impression qu’on va mourir ou manquer d’air tellement tout était du pour hier, mais ils savent aussi que la promiscuité forcée nous oblige à apprendre à connaitre des gens qu’on ne côtoierait jamais et apprendre à voir le meilleur d’eux, ils savent que les cinémateux sont comme des troupes de Cirque, colocs de l’aventure de  l’image, conteurs de folie en scopitone, artisans en cavale et qu’en bout de course il y a des résultats et des amitiés inattendues, des cœurs brisés, des débuts d’idylles et rapports renforcés par des liens non-détachables, solides. Ceux qui travaillent dans le milieu du cinéma et qui lisent ce blog vont me dire : No Shit Sherlock … je sais c’est une évidence.  

Mais j’annoncerai à tous et toutes que ce tournage n’a pas fait exception ! Après des débuts cahoteux , des moments chaotiques, des fous rires irrépressibles, des prises de becs corsées, des accolades et des bizous, même chez les grands et gros garçons, des solidarités féminines et des mouvements de groupes coalliés dignes des grands moment de Jimmy Hoffa, le tout mariné dans une saumure à deux ingrédients : l’amour du cinéma et l’envie du travail bien fait, pour, au final, un résultat qui nous rendra surement fier de ce qu'on a fait.

Et on a fêté tout ça hier soir en dansant et en buvant un peu trop, en n’oubliant personne dans la distribution d’étreintes finales (enfin, presque … on peut pas aimer tout le monde … ) et en se souhaitant de se revoir sur un autre continent, loin du boulot, de préférence sur une terrasse avec un café ou un drink à se dire « À toi pour toujours mon cinéma » et prendre des nouvelles des autres.

D’ici là, la vie continuera sous des airs de vacances, de bains de soleil, d’escalade et de souper entre amis jusqu’à l’arrivée du nouveau contrat, quelque part en Août …

Blog en vacance à partir de tout de suite !

Bizous !