lundi 29 novembre 2010

Pour les yeux et les oreilles

Wax Tailor qui revient avec un album hallucinant et une production de clip pleine de magnificiences !
Dans le genre rafraichissant ...

Editorial de la Reine au Dépôt 7

Un changement de carrière vous tente ? La construction, la charpenterie ou la menuiserie vous semble des options à considérer ? Les tuyaux de Pex et de cuivre ont des allures de défi pour vous ? L’électricité vous grise à un point tel que vous pensez retourner sur les bancs d’école ? La vue d’un mur rempli de petits casiers de vis et de clous vous donne des frissons ? Vous n’avez pas peur du gros ouvrage ? Vous voulez vivre physiquement le début, le milieu, la fin d’un projet et le voir avec vos yeux ?

Parfait !

Deux pré-requis s’imposent pour votre changement de vie, votre prénom et vos poumons. Le reste n’est que simple apprentissage théorique et pratique.

Si vous vous appelé Stéphane ou Bob et que vous parlez très fort, vous êtes en business !

C’est ma conclusion en fin de booking pour tous les corps de métiers qui se seront retrouvés dans ma cave ou aux alentours.

Bonne chance dans vos beaux projets !

dimanche 28 novembre 2010

Prédictions

Juste avant les fêtes, même pendant, le sujet de conversation de prédilection des techniciens de cinéma est toujours le même. La job.
Même si tout le monde est épuisé raide à la fin de l’année, que tout le monde ne parle que de party, de cadeaux et de bouffe, chaque échange fini par cette petite phrase qui semble anodine mais qui englobe toute l’angoisse envahissante des pigistes : -« Pis, t’as-tu de quoi après les fêtes ? »

Comprendre ici : -« Pis, tu fais-tu parti des chanceux ? » ou encore, plus sournois, -« Pis, t’as-tu pensé à moi ? » ou bien plus large –« Pis, tu sais-tu c’est qui les chefs de départements ? Si toi tu peux pas me refiler de la job, je vais demander à quelqu’un d’autre. » ou le très cynique –« On sait ben, la question se pose pas, TOI tu travaille tout le temps … ».

L’art très pointu de ne rien dire, ne rien promettre et ne rien prendre pour acquis tant que l’on n’a pas apposé notre autographe sur un contrat en est un d’apprentissage long et douloureux. L’insécurité du lendemain est plus forte que tout. Trop de pigistes tombent dans le syndrome de « La laitière et le pot au lait ». Lafontaine étant mon ami, je vous invite à vous rafraichir la mémoire chez lui.

Par contre, les ouïe-dires, les potins, les suppositions, les calculs savants, les rumeurs et les qu’en-dira-t-on roulent à plein régime dans cette ère nébuleuse qu’est le début de l’hiver. 90% des productions se mettent en branle au printemps pour tourner l’été. Soyons francs, les films d’hiver c’est rarement vendeur, ça manque de filles en bikinis ! Et même si on a la mémoire courte due à notre manque de sous, rappelons-nous le gaillardement : Tourner l’hiver dehors c’est affreux !!! Et ce, pour tous les départements !

Reste que chaque personne espère la fidélité de son supérieur précédent, souhaite que les productions soient assez grosses pour engager le même nombre de gens que la dernière fois, s’attend à un appel ou deux, fait des remises en question profondes si elle n’a pas le coup de téléphone escompté, se met à être hyper assidue aux liste de disponibilité de ses deux Unions syndicales, devient un monstre de précision avec son budget soudainement amaigri et fait savoir par le biais de sa page Facebook combien elle est libre, disponible et capable de le faire chaque semaine ! On n’y échappe pas, personne.

Si vous croyez que les remaniements ministériels sont difficiles, imaginez l’embarras de chefs de départements aux prises avec l’odieuse tâche de se monter une équipe qui sera inébranlable, qui permettra à tout le groupe de travailler dans une atmosphère joyeuse et sans prises de becs, de respecter un peu l’ordre d’ancienneté et d’y injecter du sang neuf sans trop en subir les conséquences. Faire comprendre à certains que malgré toute l’affection qu’on leur porte, ils ne feront malheureusement pas partie des premiers choix mais qu’ils seront bons deuxièmes (ou troisièmes ou quarantième c’est selon), ne pas oublier comment se comportent certains éléments sous un stress invivable, ne pas se laisser attendrir par les gens un peu plus dans le besoin … faire de la job de ressources humaines sans en avoir les compétences. Dur dur …

La plupart des irritants viennent du fait que toutes ces personnes oeuvrant dans un milieu si clos et si sélectif, deviennent souvent des amis par la force des choses. Ce n’est donc plus Monsieur X dans un bureau beige qui t’apprend que ton poste est coupé ou que certaines personnes préfèreraient que tu n’y sois plus. C’est un ami porteur de mauvaise nouvelle. Beaucoup plus émotif comme moves.

Pendant ce temps, les spéculations vont bon train, on sort les boules de cristal dans les soupers, on se remémore les fois où on a fait de bons coups, on essaie de ne pas tomber dans la mémoire sélective de la mauvaise foi et on révise les fois où l’on a pas été à la hauteur ou carrément hystériques en espérant que les boss ne s’en souviennent pas. On jase là …

Mais il est clair que la condition de pigiste amène son lot d’inconfort, de doutes, d’inquiétudes et de bouleversements, le tout, vécu en concentré de Janvier à Avril pour la grande majorité.

Bon. On s’entends qu’après ces mois d’incertitudes qui nous rongent, on tombe dans les semaines de 90 heures qui vous brule les muscles et la patience, laissant derrière nous un vague souvenir de désagrément qui s’est déjà estompé comme une vieille ecchymose … jusqu’à l’hiver suivant.

lundi 22 novembre 2010

Offrir

Pour vrai, sans blague, j’ai la tête dure. Pas le cœur, non je ne crois pas, mais la tête, oh la la, la tête … Je n’en fais qu’à elle ! N’en déplaise à qui que ce soit. Ma plus grande réussite après mon Mister Fiss c’est d’avoir appris ça, toute seule.

J’aurai du me rebeller toute ma jeunesse et ce, en douceur, me débattre à mes début de vie de jeune femme avec un peu plus de rage et à peu près à ce moment –ci, j’ai comme le vague sentiment que c’est acquis, comme un aura de petite bravoure, un voile léger d’audace, ma douce fragrance d’hardiesse qui me suit partout où j’ose aller.

Oser mettre des mots sur des impressions, les dire tout haut, faire le contraire des autres si j’en ai envie, dire NON des fois, dire OUI souvent, rire dans les pires instances, pleurer pour rien et surtout faire des cadeaux aux moments les plus inopportuns à ceux et celles qui ne s’y attendaient pas. Oh le gros bonheur sal !

J’en ai des centaines d’exemples !

Pourquoi se laisser attendrir dans le temps des fêtes pour faire des dons ? Pourquoi ne pas aller donner vos restants de beaux tissus clinquants et vos vieux chapeaux vintage chez Cabarets Mado à deux heures du matin juste parce que vous savez que ça va faire douze Drag Queen heureuses ?

Avez-vous déjà penser à prendre les deux enfants de votre chum de fille pour qu’elle puisse passer du temps de qualité avec son chum, enfin baiser dans le salon les lumières allumées et pouvoir crier très fort si elle en a envie ? Dormir DEUX matins très tard back à back ? Sur un petit bout de papier anodin, écrire ceci : « Moi, Shirley Première du Québec, vous offre en ce merveilleux 14 Septembre, une fin de semaine sans enfants. » Excitations et sautillements garantis. Bien plus qu’une auuuuuutre bouteille de vin.

Justement parlant d’enfants, quand ils naissent, juste après la marée noire de cadeaux de Baby Shower, je passe prendre le nouveau-né dans mes bras, je fais comme les Maraines-Fées de la Belle au bois dormant et je fais trois vœux sur leur tête en en profitant pour leur voler une sniff dans leur petit cou de poulet qui sentent le pain chaud, j’offre un petit cadeau girly à la mère pour qu’elle se souvienne qu’elle est encore un beau petit brin de fille et une bouteille de champagne pour le chum, histoire qu’il saoule sa blonde et se fasse une soirée d’amoureux torride. Une petite tradition que je me suis donnée.

Pourquoi ne pas célébrer la peine d’amour d’un ami ? On l’aimait pas ton chum/ ta blonde anyway ! Festoyons !!! Pour les cœurs endoloris, je mets dans un joli sac, des mouchoirs de marque Puff qui n’irrite pas le nez, un livre de jokes, du chocolat, un bâtonnet anti poche sous les yeux de Vichy, un toutou très duveteux et du fort pour oublier et un flacon de millepertuis, antidépressif naturel qui empêche de sombrer trop profondément dans la tristesse. Rien ne vous empêche d’y mettre du vôtre, un film de Louis Defunes ou La soupe au chou, un site de bruits de pets en raccourci sur son desk de laptop …

J’ai une envie grave de payer le cours à distance de secondaire 5 du gentil helper de notre charpentier, pas que j’ai de l’argent jusqu’au plafond, oh que non, les rénos coûtent le double de ce que j’avais prévu, mais au moins, avec son ti papier en poche, il aura l’avenir tout ouvert devant lui, comment ne pas être émue ? Tant qu’à donner un certificat-cadeau H&M pis empiler du linge lette …

Zamouri fait dans le même topo, il se-te fait un cadeau. Ne trouvant pas de grimpeur de sa taille et son poids, il a très envie de payer une accréditation à un nouveau pote fraichement arrivé du Mexique avec son accent au pili-pili qui arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts à la fin de chaque mois. Il serait content je crois …

J’ai déjà déclaré mon amour pour un homme au grand péril de ma vie en plein mois de Février, armée de ma Makita, de deux planches de bois, d’une banderole de 25 pieds de long par 4 pieds de large qui disait JE T’AIME FANFOU que j’ai posée sur le toit de la bâtisse d’en face, tout verglaçant et pas très facile à escalader pour qu’il la voit en sortant de chez lui le lendemain matin. Non ce n’était pas sa fête ! Non ce n’était pas la Saint-Valentin. Nous étions juste dans un concours informulé de Qui-donnera-la-plus-belle-preuve-d’amour transformé en défis carrément personnels sur la créativité et l’art de la surprise. Il a gagné avec ses poèmes épinglés sur ma corde à linge et des roses cachées dans un pain apporté pour un snack ordinaire de Lundi soir …

J’ai dans ma manche une « date » avec une presqu’inconnue que j’affectionne par le billet de ses mots, pour une pédicure-manucure d’avant les fêtes, histoire d’enfin l’avoir pour moi toute seule un après-midi et pouvoir la connaître juste un tout petit petit peu plus. Juste comme ça. Pas d’occasion à célébrer. Juste offrir du temps et de la joie dans l’absolue de la non nécessité de l'ongle parfaitement rouge. Call me stalker, i don’t care ! She wants to !!!

Promettre une toune par semaine sur une page Facebook à un jeune qui s’est cassé le cou en plongeant et qui ne peut plus bouger, moi ça me fait du bien, lui il est content.

M’occuper d’un jeune Haïtien qui n’a pas sa famille ici sauf son petit frère dont il prend soin, en quêtant de l’argent à gauche à droite à tous mes amis et proches pour ses études au Cégep, en lui faisant de bons soupers, en remplissant son sac d’école de papiers et de crayons et en étant toujours là comme une vieille matante pas trop achalante, c’est offrir ce que je peux, à qui je veux en voyant bien le vrai plaisir que ça procure. Fuck les cravates ! Fuck le t-shirt In ! Je fais du poulet braisé ! Même pas besoin d’emballage et on se le fait le Mercredi de n’importe quand !

J’adore les cadeaux qui sortent de nowhere, à une date quelconque, ou encore mieux, donner un cadeau très très en retard, c’est du plus bel effet !
Et surtout renier les cadeaux de Noël parce que c’est une tyrannie !!!
À bas la tyrannie ! Au Glam citoyens !

samedi 20 novembre 2010

Pensée du jour


Je trouve ça écroulant de rire ! Merci Internet ! Merci !!!
Je vais essayer de la placer une fois par semaine durant les prochains mois !

mercredi 17 novembre 2010

Editorial de la Reine au Dépôt 6

J’ai bien essayé de penser à autre chose, d’être inspiré par tout ce qui se passe en notre vaste monde, de vous livrer un texte senti sur mes pensées profondes.
Rien n’y fait ! Je suis obsédée par mes rénovations. Je refuse du boulot par-ci par-là qu’on veut généreusement me donner. Je suis attirée vers mon siphon constructif !
En fait je n’ai pas le choix.
Je fais la job de 4 personnes pour éviter la faillite et pour qu’on aie enfin un logis presque parfait et ce, pour les 800 prochaines années !

Forewoman, coordonatrice, cuisinière, coursière et à temps perdu, carreleuse wannabe qui se débrouille pas mal. Je ne vois pas comment je pourrais aller habiller des acteurs souriants me vantant les mérites de petites bouchées précuites pour le joyeux temps des fêtes … Honnêtement, le plus humblement qu’il soit, ça retarderait tellement le chantier !

Depuis le dernier rapport la situation a sérieusement changée ! J’ai dorénavant un magnifique panneau électrique qui remplace le vieux qui avait plus des airs de minuterie de bombe artisanale pouvant faire sauter tout le cartier, en plus d'être « legit » selon les derniers amendements au code de l’électricité, joyau de notre belle patrie. Le tout ayant aussi perdu son air de spaghetti-catastrophe, il est mille fois plus sécuritaire, la Shirley dormira donc avec ses deux yeux fermés ben durs. J’ai une peur bleue du feu, sachez le, mais c’est maintenant chose du passé depuis hier ! Si jamais vous cherchiez des électriciens fiables, efficaces et pas plus chers que les autres, je vous les recommanderai chaudement !

Le Grand J, notre charpentier, affectueusement nommé « La Bête » mérite sons nickname abondamment vu la somme de travail accumulée au fil des jours, au nombre de ses idées scintillantes et pratiques qu’il a et surtout, à la solidité digne des constructeurs de Pyramides avec laquelle il bâtit le squelette de mon sous-sol. Imaginez le reste ! Cette cave là restera debout 800 ans !

Ça m’a évidemment donné des ailes pour faire ma part de bricolage. Tant qu’à être dans le bordel, tant qu’à avoir un compte ouvert à la quincaillerie du coin, tant qu’à ne pas aller travailler avec les potes sur un « reshoot » de l’avant dernier film … Allez Hop que je te renippe la salle de bain du haut !

C’est qu’on en aura une toute neuve en bas qui servira surtout à mon otarie de chum qui se vautre 47 fois par semaine dans la douche, faisant du sport comme un forcené et ne voulant pas m’importuner avec les désagréments causés par ses efforts Olympiens ce qui nous aura valu une usure surnaturelle de ce monument de détente qu’était ma salle de bain de célibataire de l’époque. De toute blanche et beige, sparkle clean borderline pas sain, pleine de petits produits te promettant un avant goût d’éden à Thermes Romaines pour spartiate adepte du lancé du discobole, il aura fallu 4 ans pour en arriver à ce résultat; dé-ca-tie !!!
Tout ceci n’est pas une plainte mais bien un constat. J’en retire plus joies que d’irritants puisqu’il me faut absolument une paire de pectoraux durs et vastes pour accéder à un sommeil profond et réparateur.
Enwèye au gym Zamouri ! Et grimpe toutes les parois des rock-gym de la ville !

Je me suis sentie dans les 3 derniers jours comme une dentiste miniature faisant un nettoyage archi-profond d’une grande dent pourrie de fumeur à la chaine. J’ai gratté, creusé, limé, poncer pour mieux désinfecter et pour finalement re-remplir avec de beaux composites dignes d’un traitement de canal fait par Dr Annie (elle serait fière de moi), rincer, laver, et rebelotte toutes les deuxièmes couches de produits toxiques du plafond au plancher, scelle, essuie, scelle, essuie, sèche, ventile et enfin … Ô bonheur indicible qui m’émeut au plus profond de mon être tout frétillant … une salle de bain redevenue à 99% à son look initial. Un beau grand sourire de star Hollywoodienne javellisé ! Shirley's Spa !

Au même moment de félicité, j’ai dis Adieu à mes amis de Gaz Métro, coupé les tuyaux d’eau chaude, mis les calorifères en vente sur Kijjiji, me suis ravisée et j’ai échangé ça contre un dernier voyage de rebus à la scrap à des Métaleux-rammasseux-de-cop, inspirée par les Padre de la Cosa Nostra, non mais quoi, je fais dans la construction moi aussi !
J’té rend lé service, ti mé rend lé service ! Soyons hip ! Soyons chébran !

Ceci dit, je m’octroie le droit à bonne bière frette depuis 3 jours ayant le bras droit mort et les mains en charpie, vestiges de mon labeur tout blanc, tout reluisant, gratification extrême de ceux qui travaillent dur et qui ont des résultats concrets.

On va êt’ben en simonac, endettés mais ben !

mercredi 10 novembre 2010

The EDUCATOOOOR meets la Reine au Dépôt

Je pourrais vous raconter deux ou trois anecdotes concernant mes rénovations mais j’aurais la sale impression d’être un brin redondante, déjà que je m’étonne moi-même d’avoir réussis à caqueter sur le sujet 5 fois bien senties.

Je me concentrerai plutôt sur l’enfilade d’un joli léotard rouge, je m’envelopperai de ma cape rouge et je prendrai un élan percutant pour vous déverser mon fiel justicier sur le cas des voleurs. Parfaitement. Des voleurs !

Parce que voyez vous, pas plus tard que ce matin, Zamouri a mis une fin abrupte aux projets d’un jeune homme dans la vingtaine qui avait gracieusement sauté par-dessus notre belle clôture Frost pour venir nous chaparder nos foreins qui trônaient dans la cour en attendant de se transformer en base de plancher. Il était tôt encore. Je faisais cuire des pâtes pour le lunch de mes hommes de main et la vapeur embuait les fenêtres de ma cuisine. Il ne me voyait pas. Moi je le voyais. Mon beau grand 6 pieds 4 viril est sorti avec son pyjama de lumberjack, les poings sur les hanches et lui a fait un beau : -« OUI ??? » avec le sourcil droit remonté derrière les oreilles. Il a bafouillé une excuse de retardé mental et a resauté par-dessus la clôture aussi vite qu’à son arrivée sur NOTRE terrain ! Petit criss !!! Mince, long, souple, les traits émaciés, le regard fuyant, un vrai chat de ruelle.

Petit décompte, rien ne manquait, il était moins le quart. Le hic, c’est qu’on ne peut plus utiliser la cour comme « stock-room ». Il aura fallu une grosse demi-heure de plus aux garçons pour rentrer tout le matos à l’intérieur de la cave et d’installer les longs bout de bois sur le balcon, devant ma porte. Qu’il y vienne voir ! C’est au moment de servir la bière et de faire un « rapport-au-chef » que je me suis mise à m’ennuyer de Mister Fiss et de ses impulsions militaristes, j’aurais bien pris sa réplique de AK-47 version Airsoft, je me serais bien emmitouflée dans un sleeping-bag sur le balcon, recouverte d’un filet garni de fausses feuilles vertes du surplus de l’armée et je l’aurais attendu …

Je l’aurais laissé approcher, juste assez pour viser ses couilles (qu’il n’a surement pas) et PAF PAF PAF !!! Je lui aurais tiré des belles balles de peinture roses fluorescentes dans les roubignoles ! J’aurais au préalable pratiqué le « booby-traping » selon les bons enseignements de Youtube ( c’est fascinant tout ce qu’on peut trouver là-dessus) sur mon tas de bois inoffensif au cas où je me serais endormie. J’aurais aussi installé tout un système vidéo pour pouvoir le filmer la main dans le sac, j’aurais fais des étirements pour être aussi souple que lui lors de son échappée belle, j’aurais fait du cardio pour le rattraper dans sa course …. Aaaaaaaaaah que j’en ferais des choses pour lui faire regretter son choix de carrière !

The Educatooooooooooor se fâche contre les voleurs pour la simple raison qu’ils pullulent dans mon beau cartier ! Y’en a marre ! Je crie au scandale ! Je n’en peux plus ! Je hurle à la  vengeance !
Jugez par vous-même : En arrivant ici, une fois mes rénos terminées, après une rupture difficile, me retrouvant seule avec mon grand garçon de 14 ans, je me suis fait défoncer la porte arrière et voler un tas de machins, encore en boîte, dont tous les CD classiques de Feu mon Papounet. Ça, c’était comme une cerise sur mon sundae de l’époque. Deux semaines plus tard : Rebelotte. Ils sont venus finir la job. Protectron sera dorénavant mon meilleur ami.

Un an après cette malheureuse histoire, je sors travailler pour ne trouver qu’un espace libre à la place de mon vieux CRV. Bon . Allo Patron? Je vais être en retard … Bonjour Assurances Bélair ? Oui ? Vous ne me croirez jamais, imaginez vous donc que …

L’hiver dernier, je me suis fait subtiliser mon power-pack qui m’aidait à démarrer ma voiture à la batterie chancelante à grand coup de pétage de vitre arrière et de milliers d’éclats de vitre scintillants sur le plancher de celle-ci … Fragile j’étais … À un cheveux de brailler comme un enfant. Je me dois de dénoncer mon arnaqueur de caisses de bières vides, assidu comme tout, laissant tout propre propre propre derrière lui.

Encore, quelque part, quelqu’un écoute La Wally sur une version de Deutch Gramofone en pleurant d’extase, un autre joue sur une console Playstation un jeu de tactique en se sortant la langue sur le côté, j’ose espérer que mon vieux CRV n’a pas servi à une gang de rue pour régler des comptes avec la bande rivale, j’espère que mon voleur de power-pack a eu un bon prix et a réglé ses dettes avec Hydro pour se chauffer en hiver …
Mais mes foreins ??????????? À moins d’être un bricoleur en devenir et de vouloir construire un abri Tempo de fortune pour sa maman âgée, je ne vois pas en quoi ça peut être alléchant ! Tabouère ! Personne ne veut des foreins !

Je leur souhaite tous que ça leur arrive un jour ou l’autre. Que ce soit un Educatoooor avide de justice et de morale sombre ou un jeunot en mal d’adrénaline qui veut impressionner ses chums. Je ne perdrais pas de temps à les détester, je vais simplement les trouver looser à mort et leur laisser savoir avec une jolie notice plastifiée accrochée sur ma clôture et les attendre, armée de mon tire-pois la nuit venue. On ne me retardera pas dans mes rénovations en vain !

There will be justice !

Fabuleux Filous 4

Encore des techniciennes en cinéma qui délirent "on-the-side" !!!

La belle Catherine fait des merveilles dans les ateliers de costume d'ici. Ses confections ont la grande qualité d'assembler beauté et technicalité, ce qui pour nous, habilleuses de plateaux, fait toute la diférence !

Mais voilà qu'en ces temps de ralentissement des productions en tournage, Les Madames décident de faire de très jolies choses !

Des foulards tout doux, des tuques adorables, de grands châles envellopants et tout ça, fait avec des chandails de laine achetés ça et là dans les friperies, les bazaars, les comptoirs et les trouvailles de fond de garde-robe de ses amis. Du 100% recyclé, fait à la main avec amour et application. Elle fabrique ses pièces uniques avec seulement des laines toutes douces et en super forme !

Allez voir sa page facebook drette ICITTE !!! Ça s'appelle CatDesign.

Sa chum de fille avec qui elle travaille s'appelle Malika et elle, et ben elle se donne à fond dans le beau grand fourre-tout en cuir de première qualité, doublé de l'intérieur avec des paréos Africains tout colorés et joyeux. Elle connait l'ouvrage bien fait pour exiger les mêmes qualité que Catherine dans ses confections :
Souplesse, solidité, qualité des matériaux indiscutable et lignes uniques.
Ses jolis sacs sont visibles sur sa page facebook au nom de Bags Bags et sont commandables par couriels ou par téléphone.

Ces deux là cousent de façon impeccable et irréprochable en plus d'avoir du goût et des idées !
Nowel s'en vient, je vous le rappelle ...

samedi 6 novembre 2010

Première

C'est la première fois que je fais un truc pareil.

ROUGE, SI TU LIS CE BILLET, DONNE MOI DE TES NOUVELLES !!!!!

Un blog que j'adorais, une blogueuse sensible et brillante, des textes renversants, tout ça parti dans le néant des trop nombreuses fibres optiques de l'Internet.

Une amie virtuelle, que je n'ai jamais rencontrée, avec qui j'ai échangé des photos dans le but de la reconnaitre si par hasard on dansait sur le même beat dans le même club, ma première visiteuse sur ce blog.

Et là ... plus rien. Je suis inquiète.

J'espère que tu vas bien belle femme !

jeudi 4 novembre 2010

Petite liturgie maternelle

Souper de filles, embrassades, rigolades, bectance savoureuse, drinks et enfin, langues de plus en plus déliées.
Conversation sur un peu tout, la nouvelle coupe de cheveux, le bébé qui s’est maquillé loin des yeux de sa maman, boulot, rénos, nos hommes, la vie et insidieusement, nos familles, nos mères …

D’un point de vue uniquement anthropologique, le baragouinage devient peu à peu plus profond. Et puis, plus rien d’autre n’alimente l’entretien. Nos mères …

Trois femmes, différentes, élevées par trois femmes différentes, des pères encore plus hétéroclites, dans des milieux différents. Une d’entre elles passe beaucoup trop de temps avec la sienne, borderline pas sain, s’en plaint de façon désespérante mais n’a qu’elle dans sa vie en ce moment. L’autre avoue avec le naturel le plus désarmant qu’elle n’aime pas sa mère, même pas un tout petit peu et moi, je dis sur mon ton le plus neutre possible que je suis atteinte de la fièvre de l’amour inconditionnel malgré les hauts et les bas, les incompréhensions et les différences de point de vue. Beau portrait assez complet …

On y allait toutes de nos avis sur la mère de l’autre, l’intégral de ce que l’on ne pourrait supporter ne serait-ce qu’un instant versus ce dont on ne pourrait se passer.

L’une n’a que sa mère comme amie fidèle quoi que tellement toujours sur son cas, toujours critique, toujours dans le négatif, insatisfaite chronique et surtout, infiniment engluée dans un sentiment de culpabilité d’avoir fait un enfant d’apparat. Sa présence est constante mais lourde, faisant passer les quelques moments de légèreté pour des diamants bruts. La femme est un personnage en soi, une dragonne en feu face à sa fillotte qui n’espère qu’une caresse dans le dos, une approbation, un encouragement aussi microscopique soit-il. Une quête d’amour désespérée, touchante mais déroutante.

L’autre, quoiqu’assez crue sur ses sentiments face à sa mère, nous aura appris qu’elle ne peut même pas avoir de contact physique avec elle, pas même une accolade de Noël, surtout pas un bizou, on se contentera ici de politesses cordiales et on se réfugie au plus criss dans la pile de 7Jours des derniers mois pour ne surtout pas avoir à jaser puisque c’est là que le bât blesse. Rien à dire. Urbanité contre Ruralité égal néant. Clash de génération et d’idéologies. Petites gens au quotidien tracé jusqu’à leur mort versus Artistes fuckés avec une vie en dent de scie poivrée d’incertitudes. Deux mondes trop différents. Un mépris ordinaire qui donne l’impression de « faire du temps » en famille.

Pendant ce temps, je m’immisce dans le flot de parole et me rends bien compte que je réagis en bonne Balance que je suis, faisant le pour et le contre de ce que nos mères ont vécu à notre différence, soulève les incongruités de l’ère dans laquelle on vit par rapport à celle où nos bonnes-femmes ont évoluées, pionnières en matière de « monoparentalité » avec les bons côtés et les plus sombres aussi. Je souligne la pesanteur des couples qui restent ensembles parce qu’il le faut, chose que l’on ne fait pratiquement plus. Je revois les amertumes accumulées au fil d’une vie menée à bout de bras, les rêves brisés par tant de promesses non tenues, l’apprentissage de l’autosuffisance si contradictoire, l’embellissement des tourments pour mieux avaler des pilules au goût âpre qui prennent vite des allures de mythomanie si on regarde le tout froidement. Encore et encore la frayeur ultime des qu’en-dira-t-on qui vous font échafauder des scénarios dramatiques.

Putain que ça peut être lourd … Mais que c’est lourd …
Mère-fille. Fille-mère.
Merci Seigneur de m’avoir donné un fils, merci. Une fille pockée de moins sur la planète.
Une mère à boutte de moins sur la Terre. Un autre conflit de guerre évité .

Ceci dit, je ne me considère pas pockée parce qu’un jour j’ai pris sur moi et j’ai commencé à dire ce que je pensais pour vrai. Doucement.

Je suis nulle dans les affrontements mais je ne peux pas dormir avec une crotte sur le cœur. Mon avis diffère ? Et ben comme dirait mon Zamouri; We agree to disagree ! Et c’est pas plus mal. On est si différentes dans nos ressemblances. L’ère de l’amour absolu approche de la fin, le dernier tabou pourra peut-être tomber, ma chum pourra peut-être ne pas aimer sa mère sans se sentir comme une médiocrité finie, l’autre apprendra peut-être à vivre sans l’homologation utérine de sa maman, je me permets maintenant de voir la vie autrement que dans les yeux des autres, acceptant sans toujours me questionner, que ma vision en est une qui peut tenir la route, MA route, vu qu’il y a autant de façon de voir la vie qu’il y a d’humains sur le globe. Là où je doute des agissements de ma mater, elle réussi à m’émerveiller sur un pan de vie que je ne pourrais même pas m’imaginer. Balance hein … je l’ai dis déjà …

Tant mieux pour moi. Quand elle doute de ma façon bien personnelle de faire les choses ou de dire ce que je pense, son avis ou sa réaction ne m’affecte plus comme avant, « suit » de Teflon à l’appui, donnant la possibilité au pardon débonnaire et faisant place à autre chose que du rabâchages d’idées mornes et cafardeuses. Mission accomplie. Et si je n’avais pas la patience ou les prédispositions à écouter ou à passer du temps de qualité, je préfère m’abstenir plutôt que d’endurer, ce que beaucoup de filles font au nom de l’obligation. Au risque de passer pour une sans-cœur, statut que je gère fort bien, je privilégierais les instants sweet & sincere mais épars à une promiscuité trop régulière, voire étouffante. Je suis une grande fille maintenant ! Ze capab’! Moa tu’seule !!!

Des milliers de bouquins ont disséqué le topo, chaque femme que je connais en a long à dire sur sa matrice, encore à ce jour on juge durement celles qui n’ont pas d’affinités avec celle qui les a pondues, comme si c’était de la méchanceté pure. Pourtant …

J’ai des connaissances femelles qui sont des mères que l’on dit sans talent, à qui l’on reproche le pire mais qui font de belles amies. J’ai des amies qui ne sont devenues que mère, puis plus rien d’autre. Out la fille. Tout passe par les enfants. La femme, la maitresse, l’amie, l’unicité, l’entité, tout ça dans le broyeur de la maternité. Et c’est pas plus mal. C’est autre chose. Je connais des femmes qui ont un peu remplacé la fille d’une amie âgée qui elle a une fille pleine de reproche face à celle-ci. Ça crée un malaise ? Fuck it ! Ta mère c’est mon amie pis je l’aime. Point barre !
Des liturgies touffues, des débats émotifs, des envolées enrobées de sucre, des orages passagers, des tornades destructrices, des déserts inquiétants puis un jour, plus rien …
En profiter de son mieux ou encore se donner le droit de ne pas fléchir sous l’oppression du sacro-saint amour maternel. Palabre sans fin !

Mais c’est jamais ennuyant ! Ah ça ! Jamais !

mercredi 3 novembre 2010

Editorial de le Reine au Dépôt 5

J’ai vraiment la nette impression d’être juge à l’émission « So you think you can drill » depuis quelques semaines. Une télé-réalité soft-porn dans le thème de la rénovation.

Tous les quarts ou corps de métier (je ne sais plus lequel est le bon) qui débarquent dans mon sous-sol arrivent avec leur machinerie distinctive à leur art. Presque comme les plateaux de tournage ! Ils ont tous en commun un outil bruyant qui vous perfore les tympans. Le plus chou dans tout ça c’est qu’ils se comparent les outils entre eux. Pour peu, on se croirait dans une pissotière achalandée ! Je peux même confirmer que tous ces ustensiles perforants ou coupants sont une extension psychologique de leur bizounne, comme les guns dans l’armée et les ciseaux des coiffeurs. Ils baisent ma cave avec frénésie, se dépoussièrent et s’en vont. Je me retrouve toujours dans la position d’une vieille dame indigne qui paie ses gigolos ! Merci jeune homme, merci …

Bon, bon, l’image est facile mais ça reste tout de même plausible. Je les filme en plus, sous les bons conseils d’une Femme Merveilleuse qui m’a vanté les mérite de les faire « passer à’tivi » ce qui les fait redoubler d’ardeur et de concision. Sans écraser tes plates bandes en bonus, dixit la Femme Merveilleuse toujours … Et ça fini sur une page internetifiée de toute part, un peu comme Paris Hilton et un de ses amants … À la différence de son bout de film, les protagonistes sont loin d'être des mannequins, sauf un peut-être ... Z’ont quand même besoin de performer les Ron Jeremy aux craques de fesses épanouies !

Je juge donc, de la grosseur, de la grandeur et de la puissance, du temps requis pour satisfaire mes demandes spécifiques, mes envies et mes goûts. L’approche est importante, les informations partagées, la précision dans le geste, tout passe par mon œil de lynx et mes aspirations à une relation égalitaires sont en général, comblées. C’est que j’ai fais de bons choix ! Le show est grandiose ! Son et lumière, Odorama en prime !

Moan and grind in the basement ! Je vous passe le tuyau ici ma p’tite madame ? Pas d’troub’mon bon monsieur ! On va vous poncer la sortie comme y faut aussi ! Faites, faites, je vous en prie, ne vous gênez pas pour moi ! Je vous remplie l’orifice arrière, savez des fois ça coule ! …mvouiiiiiii, bien sur … On vous rentre tu ça par en avant ou par arrière ? Bwooooooofff, vous savez, moi, ma conscience s’élastifie au besoin, hein ?!? Pis mon gros sac, ça vous dérange-tu si j’le mets icitte ? Y sera pas dans les jambes, je vous l’promets. Disposez très cher, disposez … Attention là, ça va gicler partout !!! Mais on va tout ramasser après ! Ah tout de même …

Et toute cette bouillie à la texture concupiscente se transforme soudain en discussion joyeuse autour d’un plat de pasta sauce rosée et d’une salade verte, orange et rose, le tout baptisé de « on-se-crérait-au-restaurant », sur l’heure du lunch … Je me fais faire une quasi déclaration d’amour vu que c’est la première fois que l’on ose manger chez une cliente (pas de jeu de mot ici), on rigole, on parle de nos enfants, de l’Abitibi, des jobs de plombier de père en fils, de maitrise en génie civil avortée, de monoparentalisme, de végétalisme et de cinéma …

Un « one-day-stand » qui fini bien.

Ils auront assurément une bonne note !

lundi 1 novembre 2010

Editorial de la Reine au Dépôt 4

Ah ouais hein ?

Mon voisin essaie de me faire compétition avec une ponceuse agressive sur notre mur mitoyen ??? T’as rien vu Râclure !

C’est moi la plus forte ! Mon Jack-Hammer est plus gros que le tien ! Mon calendrier est plus fourni que le tien ! Mes travaux coûtent plus cher que les tiens ! Le monsieur de la cour à bois m’appelle par mon p’tit nom !
Je fais dans l’infrastructure moi Môssieur !
Pas du « rafraichissage » de chochotte ! Mes factures ont TOUJOURS 4 chiffres moi Môssieur ! J’apprends des nouveaux mots tous les jours si tu veux vraiment savoir ! Je calcule des surfaces à couvrir ! Je donne dans les choix esthétiques consciencieux moi ! Je fais de jolis matchs de couleurs et de finis !!! Je cause plomberie et électricité en plus ! Je fais connaissance avec des gens bien qui font des métiers rares ! J’organise, je spécule et je manipule moi ! Je connais des tas de sortes de clous et les têtes poseuses en bout de compresseur ! Je fais même la comparaison entre pouces et pieds et mètres maintenant ! Can you beat that Mista ???

Pfffff !

Il se prend pour qui lui au fait, tient !

J’espère seulement qu’il ne bizounera pas tout l’hiver durant parce que les coffres seront à sec quand viendra le temps de l’isolation digne d’une pièce de pratique pour un band de Metal-Gore … Que faire de lui ?

Je risque surement de comploter et de lui voler tous ses outils ! Môssieur l’archéologue … Il a pas un tombeau Égyptien à fignoler celui-là ?

Je crois qu’il m’énerve … Je crois qu’il me cherche … Y va m’trouver j’vous l’jure !