mercredi 17 février 2010

Le Flamboyant est de retour !

Je m’en suis prise d’affection en trois minutes quarante-sept seconde un après-midi de juin il y a de cela sept ans …

Jeune, look de Raver avec d’immenses pantalons, tellement roux qu’on aurait dit la fusion entre des carottes, des tomates et des betteraves dans un juicer, le plus beau chandail à capuche qu’il m’avait été donné de voir depuis un boutt’ et une vitesse d’exécution gracieuse et efficace quand fut venu le temps de remplir un camion plein de costumes.

J’ai encore le syndrome du petit frère manquant très fort et lui, il est venu me faire vibrer la fibre filiale aussi fort que Jimmy Hendrix ses cordes de guitare ! Petlinginginginggggg !!!!!

Il est devenu mon chouchou, je suis devenue sa favorite, j’ai vite compris qu’on avait les mêmes goûts pour les beaux garçons grands et musclés, qu’on ne se ferait même pas compétition sur un terrain pleins d’hommes, sa sorte, ma sorte. J’ai vite compris qu’on serait amis pour longtemps, qu’on serait là l’un pour l’autre, qu’on haïssait le même genre de monde, qu’on aimait le même genre de gens, qu’on trippait sur la même musique, qu’on danserait dès qu’on en aurait l’occasion et qu’on pouvait même se faire des soirées à deux dans le sofa à bouffer des chips et boire de la bière sans ne jamais épuiser les milliers de sujets de conversations. Un autre curieux fini. Curieux de tout.

Tellement curieux qu’à vingt-cinq ans il avait déjà fait le tour complet du continent Africain, l’avait photographié, s’était fait des amis, était revenue au Québec dans le but de vendre ses photos, travailler en cinéma, ramasser des sous avec des organismes et les dépenser à construire des écoles au Mali, y retourner, se faire un amoureux là où il parait que c’est impossible puisque supposément les Africains ne sont pas homosexuels, monter des projets cinématographiques avec des jeunes Maliens, découvrir un jeune prodige du soccer, le pousser tant que la FIFA le remarquera et le placera au bon moment dans le bon lieu, reviendra faire un coup d’argent en faisant à manger à des chercheurs d’or au fin fond du Canada profond et retournera finir ce qu’il avait commencer au Mali.

À chacune de ses brèves apparitions Montréalaises, je me languie de son appel, de la journée qu’on passera ensemble à se raconter des milliers, que dis-je, des trillions d’histoires de nous deux, chacun de notre bord du globe en se disant que c’est moche de ne pas avoir de jet privé pour se voir plus souvent. Des fois je l'héberge, des fois non. Tout le monde en veux un bout !

Mais cette année, j’apprends qu’il devra rester plus longtemps parce que les kopeks manquent cruellement au projet de resto-bar qu’il a ouvert … où déjà ? Je ne sais plus très bien, mais c’est en terre de Mama Africa assurément. Qu’il cherche un contrat en cinoche comme dans le bon vieux temps pas si vieux que ça, qu’il a un urgent besoin de faire des jokes en Queb et qu’il file pour passer du temps dans le « Village » et qu’il est au bord de s’acheter une robe pour faire la « Tapette » comme il dit puisqu’il vit caché et qu’avant de partir, il n’avait jamais eu à le faire, ayant annoncé à son papa et à sa maman à l’âge de 11 ans qu’il se marierait avec son cousin Alex.

On s’entend que Bamako n’a pas d’établissement arborant des petits arc-en-ciel à leur porte, on s’entend que la majorité des Maliens continue de croire que la vie d’une tantouse ou d’une gouine ne vaut rien. On s’entends que mon Rusty chéri vit des moments stressants et qu’il a besoin de repos, un repos de l’âme bien mérité ! Parce qu'il ne fait que le bien partout où il passe ! Mais certains en doute vu qu'il préfère se blottir contre des pectoraux plutôt que des seins ! Non mais c'est que c'est louche ...

Il est temps qu’il revienne auprès de ses amis, auprès de moi, sa grande sœur d’emprunt qui commençait à ne plus y croire.
J’ose même pas imaginer comment se sent sa mère …
Aowwwch, crampe utérine fulgurante, flamboyante comme sa tête !
Foudroyante comme sa vie plein de rousselures !

1 commentaire:

Maïmo a dit…

AHHhh Rusty!! Tellement gentil, c'est avec lui qui j'ai découvert les topinambours. Fraîchement cueilli de la ferme à maman...