samedi 4 juillet 2009

La ultima casa


Entre deux burn-out, pourquoi ne pas s’imaginer au chaud quand les thermomètres pètent tant il fait froid ici.

S’améliorer dans l’art du farniente.
Jouir du désoeuvrement.
Admirer la stagnation.
Pratiquer le gros laisser-aller sal.
Découvrir les secrets du Buto assise dans le sable devant l’eau bleue.
Arriver à faire le vide, le vrai.
Prendre part au roulement slow-mo d’un endroit pas trop hyperactif.
Apprendre les rudiments d’une langue si proche de la mienne, comme un baiser.
Se nourrir de ce qu’offre ce bout de planète et ne s’en sentir que mieux.
Exagérer sur le Pina-Colada et s’en foutre.
Se travailler un superbe cancer de la peau, call me Miss Melanoma.
Pâlir de jalousie devant les talents des surfers qui câlinent les vagues sans pudeur.
S’en crisser.
Avoir assez de temps en ces lieux idylliques pour qu’on vous reconnaisse au marché du coin.
Se faire chum avec la proprio des lieux dans le but unique et mercantile d’avoir un meilleur prix au prochain séjour.
L’aimer pour vrai et avoir hâte de revenir quelque soit le prix.
Se décaper la peau avec le sable et retrouver la douceur de ses vingt ans.
Avoir les cheveux si frisés qu’on passe pour une locale.
Faire des bijoux et les vendre au mercado quand on a presqu’envie de faire quelque chose.
Avoir envie de louer un char et changer d’idée; les pyramides peuvent bien attendre …
Convaincre des amis chéris de venir vous rejoindre pour deux semaines, peut-être plus si atomes crochues comme disait Réseau Contact …
Avoir comme agenda du jour, le choix entre resto ou popotte.
Jouer aux dominos avec le vieux jardinier, tricheur anyway, le laisser gagner pour lui laisser un beau souvenir.
Voir la date de retour comme extraordinaire parce qu’on s’ennuie de son Zamouri.
Pleurer à l’aéroport au départ.
Agiter le mouchoir blanc sur le quai.
Promettre que l’on reviendra.
Arriver à Montréal.
Mettre une pancarte À VENDRE devant la maison ensevelie sous la neige.
Vendre.
Repartir et ne revenir que l’été.
Genre …
J'y travaille.
Fort.

2 commentaires:

Paco a dit…

T'es pas seule sur le coup - je complote de façon machavélique aussi afin de m'évader de cette crisse de prison qu'est l'hiver... un jour, j'y arriverai! Lâche pas Shirley!

fouinet a dit…

Je suis une nordique.Je ne te ferai donc pas une ode à l'hiver tu aurais le goût de me fusiller;mais un petit deux semaines au soleil en février...ça oui!