mercredi 16 décembre 2009

Déni tout-inclus, the Sequel part.2

Il y aura eu durant ce séjour quelques activités autres que les vagues, l’eau salée, l’alcool à volonté et les travaux de boyaux intestinaux louches, et oui !
Vous aurez été prévenus, pas moyen de s’ennuyer dans les tout-inclus, du matin au soir on vous enrôle dans un tourbillon d’occupations qui vous donnera, tout au plus, quelque chose à raconter en revenant !

Par un beau Mardi soir après un spectacle burlesque mettant en vedette les locataires du très chic Kawama resort, les chouettes copains de l’Animacionne nous annoncent que nous allons à la Discoteca Mediteraneo pour entendre le meilleur band du coin sur une terrasse immense recouverte de sequoias, illuminée par un light show d’étoiles.

Je connais pour y avoir dansé il y a 4 ans avec Zamouri.
Pourquoi ne pas répéter l’expérience avec mon duo précaire, ça les changera des gros silences lourds et la musique adoucit les mœurs y parait …
Vamos à la discoteca, donc.

Band live, barman dans l’jus, facteur d’humidité extrême, parfum cheaps et Cohibas mixés à du Reaggaton, de la Salsa et du Bob Marley pour amalgamer les party-goers en délire venus du froid, ayant de sérieuses carences de caliente ,de frotte-bizoune et de laisser-aller maladroit.
C’est du joli !

En ma qualité de « touriste-femelle-seule » je me retrouve crac-boom express dans un maëlstrom de danseurs en rut, en commençant par un magnifique mulâtre de cinq pieds quatre aux yeux vert jade qui a l’âge de mon fils et qui me consacra après plusieurs minutes de danse comme étant la Mejor Danzante de tout Cuba (qu’est-ce qu’un gars dirait pas pour scorer !) et me décore de la médaille « You-Me-Hôtel ».

Il ne bronche pas à la vue de mon alliance, encore moins quand je lui dévoile mon âge paléolithique, Me like fortitou,me like ! dit-il les deux mains jointes sur le cœur, les yeux en révulsion. Of course you do ...

Je fais donc faire une traduction simultanée par mon berger-du-cheptel-Kawama (tous les touristes de Varadero sont là avec leur Animacionne respectifs!) que si il veut baiser, y’a la terrasse qui déborde de jeunes donzelles pleines de rhum et d’espoirs et qu’il faudrait s’y mettre maintenant et lâcher un peu la dame qui lui plait mais qui pourrait être sa mère.
Rien n’y fait ! Jusqu’à une deuxième récidive accueillie par un NON catégorique et il disparaît, aspiré par la foule.

Un couple de fifis de Gatineau carbonisé s’est approché pour me féliciter de mes pas de danse et me demande pourquoi le danseur m’a sauvagement abandonnée. J’explique.
Ils me traitent de folle de laisser pareille occasion passer et je leur précise que je ne suis pas pédophile et que le seul homme que j’ai envie de mordre est à Montréal.

Là ça y’est, ils me traitent de kétaine en riant! Je hausse mon épaule bronzée et me mets à danser avec un autre jeune homme, plus friendly, berger-de-cheptel de son état, danseur émérite au sourire contagieux, pas gluant pour deux pesos et enfin, pour couronner le tout, Luis …


Grand black baraqué, athlète affublé de bling-bling et t-shirt Ed Hardy Chinois où l’on pouvais lire « Puta de madre » et qui avait une érection permanente en forme de baobab dans son pantalon de sport blanc qu’il frottait sur tout les culs disponibles de sexe féminin.
Comprendre ici, câliss-de-fatigant qu’il aura fallu chasser de façon un peu plus robuste !
Navrant parce que très bon danseur, sauf que ...

Le concept « Danser-sans-fourrer » n’est pas tout à fait au point dans les Caraïbes où beaucoup de femmes vont, dans le but de collectionner leurs parts de tendresses et d’accouplements annuelles ,wish is fine with me.
Sauf que la Shirley aime danser à Cuba, forniquer à Montréal avec son époux. Bon. Pinga !

Retour à la garderie vers 4 heures AM bien pleine de bailar, de Cuba-libré et d’égo poli à grand coups de muy guapa mujer par-ci et sexi-mamasita par-là en compagnie toujours de mes tourtereaux spleenesques qui ne s’amusèrent guère, trop occupés à ne pas être sur la même longueur d’onde côté danse et musique.

Le lendemain fut une journée de farniente aux relans d’alcool et aux odeurs de crème solaire à lire le joli livre d’Anna Gavalda, L’échappée belle, sur la plage brulante et je me suis mise à m’ennuyer de ma sœur et de mon homme parce que c’est un livre qui parle de complicité et dans ma semaine au chaud, ça commençait à manquer gravement …

Au moins j’ai bronzé !

2 commentaires:

Delphine Gélinas a dit…

AAAWWWWWNNNNN...j't'aime!!!!

Aimée V. a dit…

Âge paléolithique... Ha! Ha! Ha! Sois pas trop dure avec toi-même, Shirley! :)