lundi 18 mai 2009

À l'envers


Ma condition nocturne me force au calme et au silence lorsque, à la levée du jour, on me donne la permission de rentrer chez moi …

Les deux hommes que j’aime dorment à poings fermés, déjà à la fin de leurs rêves .

Le froid emmagasiné après toutes ces heures passées dans de lugubres tunnels de notre ville encore un peu sale de son hibernation, cessera de m’envahir seulement au contact de la grande surface douce et chaude qui m’attend, lovée dans le Tempur …

Moi silencieuse ?
Moi calme ?
Et ben oui … ça m’arrive, rarement mais oui …

L’autre doit apprécier le sien de lit, vu qu’il s’est sauvé à la campagne, sa plus tendre maitresse, avec des amis chers pour célébrer leur belle liberté, celle de leurs vingt ans, celle qu’on ne retrouve plus, la liberté de l’esprit pas trop débordé.
Je suis certaine qu’il dort comme un bébé, comme MON bébé …

Pendant que mes deux hommes dorment dans les bras d’une certaine Morphée, je peux dire et penser sans crainte, sans hésitation, qu’à la fin de ma nuit , le silence de ma maison est d’or.
Qu’aucune fortune ne me remplira d’autant de paix.
Qu’aucun Graal ne me procurera autant de bonheur.
Je rentre chez moi là où il fait bon
Là où ceux que j’aime sont
Ma vie à l’envers des autres me rappelle ma chance ...

Allez ...
Moi je vais dormir …

3 commentaires:

Delphine Gélinas a dit…

C'est con je sais...Mais des fois j'ai les larmes aux yeux quand je te lis...T'es vraiment une inspiration pour moi ma soeur...Je t'aime, Merci...

Gaudie a dit…

Bonne nuit...beaucoup de bonnes nuits...tellement de bonne nuit, que c'est pas des rides que tu va avoir, mais des plis de draps dans tes yeux, pas sur les joues quant même!
Qui c'est qui a inventé les tournages de nuits...des insomniaques jaloux!

La Shirley a dit…

Merci mes deux belle femmes !Love ya !