lundi 20 décembre 2010

Editorial de la Reine au Dépôt 8

Zamouri s’est fait traité de pessimiste et d’abonder dans l’exagération massive quand nous discutions du temps et de l’argent que ça prendrait pour « enmieuter » notre espace de vie. Ses côtés alarmistes et pragmatiques nous ont bien prouvé que nous faisions tous une belle séance de pétage de bretelles grégaire sans se douter des milliers d’impondérables à venir ou si peu. Le jovialisme ne fait pas bon ménage avec les horaires serrés ! Prendre son temps n'est pas une option ! Méa Culpa tabouère d’ostik de marde ! Excusez-moi hein …

Si le manque flagrant de talent pour faire des estimées de temps chez chaque jobbeux est prit pour acquis de ma part, j’avoue ne pas avoir assez aggravé leurs devis de mon bord et faire le calendrier des réjouissances en conséquence. Beaucoup de « wishfull-thingking », de bonne volonté et/ou de vantardise nous dérègle le bon fonctionnement du party de marteau. Sans oublier les chutes de neige à répétition qui retarde toutes livraisons de Gyps, de Ply et de beams. Sans oublier le fameux bruit de fond « Oui oui ma p’tite madame, on vous fait ça au plus vite » …

Si je récapitule, les plombiers sont des êtres d’une popularité comparable à celle de Mr Assange ces jours-ci, on vous les envoie et on vous les confisque quelques heures plus tard pour qu’ils aillent finir ce qu’ils ont commencé ailleurs. Et vous restez là en plan, votre charpentier étant dorénavant stoppé dans ses travaux à lui, les électriciens vous regardant avec un air de poisson mort, bref, tout le monde dépend de tous le monde. 3 jours de perdus ici.

Si je me fie à Météomédia, autant dire que je suis dans la bouillie jusqu’au cou puisque ce qu’on avait prévu comme étant quelques petits centimètres de rien du tout se transforme en tempête, bloque ruelles et rues, rends les livraisons quasi impossibles ou tend à transformer un petit exercice de levée de poids en cardio quasi mortel pour 3 gars plutôt que deux avec comme réchauffement, un pelletage de la fin du monde et la patate qui risque de vous sortir du chest. Une journée de perdue là.

Cette même jolie bordée fait en sorte que les journées commencent à 10 heures am plutôt que 8 heures am. Fait prendre des décisions impulsives à mes corps de métiers habitant dans les pôles Nord ou Est d’aller déblayer leurs chemins, fantasmant sur un éventuel feu qui ne pourrait être éteint par les pompiers embourbés dans les mètres de neige accumulée. Allez hop, on quitte le chantier en vitesse pour éviter le pire, et ce, par un beau Jeudi après-midi. 2 autres jours de perdus drette là.

Le très doué tireur de joint se pointe et m’annonce le plus sérieusement du monde que la « job » prendra 2 jours. Moi, pleine d’espoir, je le crois sur parole. Et ben non … Ça en prend 4 dis donc … On remet donc à beaucoup plus tard la construction des planchers, ce qui retarde la confection des plinthes et des cadres de porte, ce qui repousse à plus tard la peinture et qui complique la montée des meubles incrustés et faits sur mesure … Délai, délai, délai … SA.CRA.MENT. La cave de Shirley, le CHUM, même combat !

Depuis le 12 octobre j’ai du changer le calendrier 763 fois. J’imagine si on faisait un film dans les mêmes conditions on serait en faillite depuis un méchant boutt’. Je n’arrive pas à concevoir tout ce retard comme étant « normal ». J’ai de la misère à être conciliante et de rester zen. Si tout n’est pas fini le 31 Janvier, je vends tout et m’éclipse en Papouasie dans une maison dans les arbres, je vivrai nue et je mangerai des insectes et tant pis pour la jolie salle de bain, la grande douche, les deux chambres insonorisées, les walk-in de luxe et les planchers de bamboo !

Ce chaos temporel est en train d’avoir raison de moi. Il ya longtemps qu’on m’aurait donné mon 4% si j’avais été aussi peu ponctuelle, si je m’éclipsais sans raisons solides, si il me manquait toujours un machin pour faire mon travail comme il se doit et si mes assistants décidaient qu’ils ont mieux à faire le jour où ils sont indispensable. Même pendant les tempêtes les retards sont rares sur les plateaux …

Pfffffffff, ça y’est … Lundi, 20 Décembre, j’en ai plein mon cass’ ! Voilà !

3 commentaires:

Martinovich a dit…

C'est sûr que vu d'même on est plus apte à comprendre les dépassements de coût et de temps des grands chantiers au Québec. Je pense qu'on peut pas comparer avec le milieu du cinoche pcq personne a peur de manquer d'ouvrage dans la jobine/construction: y a toujours un(e) fou/folle qui veut changer un mur de place pour hier...

fouinet a dit…

Je te vois dans un arbre en Papouasie... elle m'a fait rire un bon coup celle-la .

gaudie a dit…

Il faut res-pi-rer! Le merveilleux monde de la rénovation est semé d'embuches et de délais incontrolables...et ceux qui ont le gros bout du bat ne sont pas ceux qu'on pense. Malgré tout cela, ce sera terminé avant le printemps, alors ne fais pas de boutons et ne tombe pas malade. Ton projet est magnifique et rien qu'a voir ton grand livre, tu pourras te poser en maître si jamais quelqu'un de ta connaissance avait besoin d'un chargé de projet pour une éventuelle rénovation. Courage chère Shirley!