lundi 8 mars 2010

Fierté, paillettes et frous-frous

Peux pas m’empêcher de regarder les Oscars.
Sans en faire une soirée, je fini toujours par jeter un peu plus qu’un coup d’œil.
Je n’ai que trop rarement vu les films qu’on y présente, j’en suis pas très fière.
C’est que j’ai une relation amour-haine avec les salles de cinéma et le visionnement d’un film chez moi sera achuré de milliers d’autres options comme celle d’aller brasser des brownies ou d’envoyer une niaiserie sur Facebook.
Pas tout à fait la situation idéale pour faire de moi une grande cinéphage, admettez …

À chaque nouvelle soirée je me dis que les places sont drôlement attribuées, l’an dernier c’était Jennifer Aniston pas loin de Brangelina, cette année, Miss Bigelow juste devant son Ex franchement trop sur de lui …
À chaque année je me surprends d’avoir un avis sur la façon dont on animera la soirée, j’avoue que le match de Steve et Alec m’a laissée perplexe, imaginant difficilement Mr Baldwin être drôle et gentil ne serait-ce qu’une minute de sa vie (c'est mon humble avis)  pendant que Mr Martin se gratte le nez et que je trouve ça drôle …
L’an dernier j’ai failli m’immoler par le feu tant Hugh me tapait sur les nerfs malgré des efforts titanesques pour nous entertainer sans suer, sans fausses notes et sans saveur .

Mais surtout, chaque cérémonie amène sont inventaire de drapés, de paillettes, d’étoffes plus légères que le vent, ses pierreries rutilantes et ses coiffures enrubannées, entourloupées et ondulantes, les Américaines étant dorénavant sur le point de pouvoir faire la leçon d’élégance aux Européennes des autres remises de prix qui ont maintenant des airs de fin de veillées de bar crado et enfumé, les dents tachées au gros rouge,cheveux coiffés aux bombes atomiques et vêtements de sorcières poussiéreuses qui font passées Jo Bocan pour raffinée !

Si le show n’a pas été enlevant, j’ai pourtant eu envie de lever mon verre à une certaine sobriété, moins bling-bling, plus délicat. C’est pas mal vous savez …
Le InMemoriam m’a quasiment tiré des larmes et le show de danse m’a étonné par son effort de mixité, les fuckés du Hip-hop sur des airs classiques aux envolées lyriques de violons; intéressant !

Je lève ma tuque à Miss Bigelow, son entêtement à scruter les hommes et sa filmographie unique, moi ça ne me déchaine pas de passion mais juste le fait qu’elle existe ça me rassure sur l’avenir de la place que les femmes prennent, pas à pas, scenes par scenes …

Pas seulement avec leurs atours, leur paillettes et leurs frous-frous ...

6 commentaires:

MSC a dit…

"Mais surtout, chaque cérémonie amène sont inventaire de drapés, de paillettes, d’étoffes plus légères que le vent, ses pierreries rutilantes et ses coiffures enrubannées, entourloupées et ondulantes, les Américaines étant dorénavant sur le point de pouvoir faire la leçon d’élégance aux Européennes des autres remises de prix qui ont maintenant des airs de fin de veillées de bar crado et enfumé, les dents tachées au gros rouge,cheveux coiffés aux bombes atomiques et vêtements de sorcières poussiéreuses qui font passées Jo Bocan pour raffinée !"

J'aime!

La Shirley a dit…

@Hispong: tant mieux !!!

Anonyme a dit…

Peu importe l'année, pendant un instant nous voyons défiler une multitude de personnes que le cinéma à porter en haut de l'échelle de la notoriété et du 'gossip'. Mon questionnement est toujours le même, savent-ils qui va voir leurs films, savent-il que leurs pays est en crise économique? Savent-ils autre chose??

Eric.

La Shirley a dit…

@Eric: je crois que l'instant d'une soirée, c'est la seule chose qu'ils savent et qu'ils soulignent ... le reste, ils le vivent comme nous, à plusieurs échelles, de tres tres conscient à completement dans le sirop ...

Anonyme a dit…

vu de mon divan, on dirait plkus le sirop! hahah!

J'aime bien te lire..toujours très interessant.

Eric....

Gaudie a dit…

Dans tout ce tralala une chose est certaine, le cinéma n'est pas mort et les femmes prennent leur place, et la première en plus!
Moi j'applaudis.Comme tout lendemain de fête, les icônes retournent à leur basquet et au quotidien, qui malgré quelques nuances d'ordre financière,est le même pour tout le monde. La vie est une arène, les humains ses gladiateurs!