mercredi 24 mars 2010

L’émerveillement Marseillais

Dans un an ou deux, sortira sur nos écrans et ceux des autres, un film magique à grand déploiement qui ravira tous les fans d’action et de fantastique.
Dans un an ou deux, un jeune homme de 32 ans prendra place avec son sac de pop-corn, son drink pétillant, fermera son cellulaire, se callera dans son fauteuil et trépignera d’impatience trouvant les prémices beaucoup trop longs.

Quand le générique du début fera son apparition sur la grande surface blanche et matte, le jeune homme n’osera plus cligner des paupières, les gardant ouvertes à leurs plus grand et remplissant ses yeux de tout ce qui défilera pendant l’heure et trois quart en remarquant tout tout. En admirant les couleurs, le visuel, le son, les mouvements, la traite de l’histoire mais surtout, en s’émerveillant de chaque costumes recouvrant les corps des acteurs qui leurs donnent vie. Il n’en reviendra même pas.

De son français aux contours rebondissant avec son accent plein de soleil, il pourra raconter l’histoire de chaque étoffe, de chaque laçage, de toutes les pièces de tissus et de peaux, il se rappellera avec enthousiasme les étapes fascinantes d’un bout de lin devenu une entité, d’une botte transformée en arme mortelle, d’un morceau de cuir devenu plus sexy que ce que vous n’auriez jamais imaginé et le chemin de toutes les mains et les machines que ces trésors ont traversés.

Il se rappellera aussi que la base de chaque look était sorti tout droit des imaginaires tordus et touffus des Artisans choisis pour ce faire, il aura des frissons en voyant certains des articles vestimentaires qui lui rafraichiront la mémoire , le souvenir de ses propres mains manipulant ces artéfacts là justement …

Parce que le Marseillais assistera pour la première fois au visionnement d’un film sur le quel il a lui-même travaillé. Son premier contrat à vie en cinéma dans le département des costumes. Et pour la première fois il sortira de cette séance complètement fatigué mais ébloui. Fatigué parce que voir la somme de cinq mois d’ouvrage en condensé d’une heure ou deux, c’est trop de révisions et de brain-juice en si peu de temps. Ébloui parce que sa participation paraitra et que la quantité et la qualité astronomique du travail de ses nouveaux collègues lui sautera aux yeux. Il ne regardera plus jamais un film de la même façon.

L’an prochain, dans un cinéma près de chez vous, il y aura un très très beau film sur vos écrans et l’émerveillement d’un Marseillais qui vient de trouver sa voie …

Je crois …

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