dimanche 13 septembre 2009

Grande infortune des pointilleuses


Les qualificatifs pullulent à ce sujet.
Tèteuse, branleuse, chieuse, faiseuse, Madame la Parfaite, Madame Blanche-Ville, névrosée, maniaque, microphobe, idéaliste,j’en passe …
On les crains, on les admire, on parle dans leur dos.
On voudrais faire pareil mais on y arrive pas.
Pas comme elles en tout cas …
Quand une tèteuse-perfectionniste-control-freak débarque, rien ne va plus …
Et pour elle et pour les autres.

Comme une insatisfaction chronique qui la prend au ventre.
L’auto-flagellation quand elle fait une erreur, aussi minime soit-elle, pour que la réprimande ne vienne pas des autres, trop lourde de conséquence.
Tout, je dis bien tout, doit être parfait, au gout de la pointilleuse.
Mais on n’a pas sa tête, ses gouts, ses yeux et son nez.
Encore moins ses références.
Disons que le relativisme entre en ligne de compte lorsque l’on croise ce genre de créature.
Soit que ce sont des sous-produits de parents hyper exigeants qui n’ont jamais eu droit à l’erreur, soit que ce sont des TDA-Lunatiques qui ont enfin trouvé un moyen pour que cesse les oublis, les pertes et le manque de prévention …
Soit que c’est des fous, tout simplement …

Mais les deux camps ont tous les mêmes symptômes de tristesse et d’incompréhension face au reste du monde …
Pendant qu’elles croient bien faire, elles font chier le peuple.
Pendant qu’elles croient avoir tout sur leurs frêles épaules, les autres souhaitent profondément qu’elles relaxent et en fasse moins.
Durant l’heure qu’elles se lancent partout, ceux qui prennent leur temps ont l’impression sournoise de ne pas en faire assez, jamais … tout en se disant que la pauvre est vraiment atteinte d’une maladie grave de frottage aigue.

En dehors du ménage et du rangement, les façons de faire, d’agir, de choisir, pas besoin de vous dire que la principale intéressée a toujours ce besoin irrépressible de performer, de faire mieux, plus joli, plus fort mais toujours en pensant que ça pourrait quand même être rectifié, revu, corrigé, poli et « enmieuté » ,taillader un diamant toujours brut …
Toujours en sachant qu'elles sont rasantes à souhait pour l'entourage.

Fausse modestie ? Recherche sans fin de compliment ?
Validation d’une garantie de l’amour de son entourage ?
Insécurité déguisée en remarquable ?
Psychose travestie en sainteté ?
Exigence irréelles maquillées en besoins vitaux ?
Toujours vouloir bien faire, ne jamais jamais butcher, refuser le coin rond, parfaire en tout temps, ne jamais lâcher ...

Je ne le sais pas, j’essais de me corriger, je n’y arrive pas toujours mais je lâche prise un petit peu et remercie le ciel de m’avoir affublée d’un peu de paresse sinon, je ne m’en sortirais pas vivante …
Les autres non plus ...

3 commentaires:

Paco a dit…

Faut juste apprendre à trouver le milieu entre la fainéantise totale et la "control freakness" à outrance qui fait qu'on est jamais satisfait de rien, même si c'est archi bien fait... le maudit équilibre, toujours celui-là pour nous faire chier...

Anonyme a dit…

On dit TOC aussi ou plus simplement s'il n'y a pas trop d'anxiété (mais il y a TOUJOURS anxiété), POC.

(Personnalité ou trouble obsessive-compulsive)

Ça vient souvent avec le tda hyperactif - avec le temps, dans certains domaines.

OK OK, j'arrête. Ma psy m'a interdit de prononcer le mot TDA de toute façon pendant nos rencontres, c'est dire...

En passant, ma fête dans quelques jours, je vais casser la glace au stereo vendredi ! Je vais te chercher dans la foule, youhou !

xxx

Le Tapageur a dit…

Très intéressant. Comme Paco, je pense qu'il y a toujours un équilibre à tenter d'obtenir, même si c'est ardu. À la base, je pense que le step le plus dur, c'est d'accorder moins d'importance à la performance.