samedi 26 septembre 2009

Les Isme de Nelly et les Eur de Pierre


Après la lecture de son premier roman je me suis dis que ça puait la fiction, que les romans de cul féminins étaient souvent empreint de tristesse et de violence en sourdine, bref, rien pour créer un lien, rien d’inoubliable en ce qui me concernait.
Le personnage passé, l’Isa avait quelques amis à moi, on se les partageait sans heurts et on se croisait martinis à la main ou Perrier pas loin, selon le temps des pilules, rarement celui des cerises …


Je crois que le bonheur est un don mais on peut s'y pratiquer et devenir encore meilleurs, la santé mentale par contre, c'est un coup de luck …
Tous ces maux à la mode de bipolarité, de dépression, de spleen, de toc, de TDA, de maniaco, de schizophrénie et tutti quanti, je n’y connais rien, mais une chose est certaine dans ma tête d’heureuse, je me fais la conclusion que les baumes pour les calmer sont loin d’être parfaits, les cures sont laborieuses ou charlatanes, les finales sont souvent scabreuses et violentes, le bonheur, le fameux bonheur ne se pointe pas ou parcimonieusement, surement pas assez pour chasser les caliss de démons de ceux qui souffrent.


Je me souviendrai de sa fureur.
Le Perfectionnisme sans cesse recherché.
L’Eugénisme dont elle rêvait secrètement.
Le Narcissisme qui la dévorait.
Son Altruisme quasi inexistant.
L’Égoïsme qui la rendait bien seule.
L’Égocentrisme qui lui donnait la force de ne s’occuper que d’elle, mais si mal.
Le Fétichisme voué à l’exactitude des mots et du corps.
Dans l’engrenage de l’obsession de la beauté, la fragilité a fait place au bloc de glace, rutilant et coupant, froid et contondant, comme ses mots et les émotions véhiculées.
Comme un cristal fin, un luxe qu’on se permet quand on prend le temps de lire ses livres, histoires fictives ou pas. Qu’on aime ou pas.
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Dans un nuage de fumée, des grands bras brassaient de l’air.

Les R roulaient, les rires fusaient et doutes subsistaient.
J’veux ci, j’veux ça, icitte, par là, tsé, coudonc !

Je me souviendrai de sa tendresse.
Pierre le réalisatEur qui avait été scriptEur et conceptEur.
Falardeau-tabarnak, Falardeau-c'correc' sur le plateau, qui comprend qu’on n’habille pas Elvis en criant ciseaux et qui attend pour mieux apprécier les résultats.
La voix cassée en deux au moment de crier Coupé quand sa Sylvie pleure assez pour monter les crues du Saint-Laurent en 1839.
L’œil assez pointu pour être cadrEur, montEur ,l’oreille assez ouverte pour être narratEur sur la vie qui l’entoure, sur la vie des autres. Pas Peasoup pour deux cennes.
C’était aussi un bloguEur. Qu’on aime ou Pas.

Je suis juste chanceuse de ne jamais avoir eu à parler politique ou histoire avec lui, c’est la raison pour laquelle nos quelques retrouvailles étaient toujours sweet et grégaires.

Comme disait Joséphine Parfait, fabuleuse nounou Haïtienne : « Si c’est un fâchEur, il aura la Fâchance, mais si c’est un battEur, il aura la Battance ! »


En gros, Action versus chialage, toujours plus productif tsé ...

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La secrétaire de Saint-Pierre doit-être dans le jus ...

Reposez en paix, Pina Rizzi , Constant Natale, Hélène, Dario Lapointe, Nelly et Pierre

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Il a une secrétaire St Pierre ? Ben mince alors, ça évolue là haut...

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MSC a dit…

je me fais la conclusion que les baumes pour les calmer sont loin d’être parfaits, les cures sont laborieuses ou charlatanes, les finales sont souvent scabreuses et violentes, le bonheur, le fameux bonheur ne se pointe pas ou parcimonieusement, surement pas assez pour chasser les caliss de démons de ceux qui souffrent.

Tellement vrai et bien écrit.

LeDZ a dit…

C'est de loin un des plus honnête texte écrit à leur sujet aujourd'hui, outre ceux qui disent qu'ils sont mort...

Mais "still", Belle sortie Shirley !

Genevieve a dit…

J'en dis que tu as écrit une des plus fines observations sur les "ismes" et les "eurs"...

T'es belle.

Crispi et Djo a dit…

Je suis admirative.


Djo

Crispi et Djo a dit…

Pis moi!

Crispi

Maïmo a dit…

J'aime la plume qui passe par ton clavier

gaudie a dit…

Moi je suis fière de la petiote, mais je peux pas dire pourquoi. Elle seule comprendra...continue sur cette belle lancée ma Shirley, et que ta belle quarantaine te portes au zénith du bonheur accompli.

La Shirley a dit…

Merci les amis, vous êtes tellement fins ...