lundi 23 mai 2011

Le calme avant la tempête

Je viens d’avoir 4 semaines de temps libre.

Une au chaud dans le sud à hurler de rire et à me carboniser sur une chaise longue.

Trois à faire tout ce que j’avais besoins de faire en ayant pris soins de kidnapper mon cadran et de le ligoter dans un coin noir et perdu de la maison en ne demandant surement pas de rançon. Fallait dormir. Emmagasiner des milliers d’heures de profond sommeil, de paresse, de tortillage de couvertures et de froissage de draps.

Le dentiste a vu mes dents et les a fait briller, l’optométriste a vu mes yeux, les trouve fabuleux, Docteur tuyaux de femmes est content pour moi, il trouve que je vieillis bien (sic), tous les coups de fils sont passés, ai eu le temps de tripoter du bébé, jaser avec des amies que je ne vois plus jamais assez, nourri ma Titemère, papoter avec ma Sista, harceler mon Zamouri , sniffer mon Mister Fiss et scruté ma nouvelle Baby- Bru. Mon dernier Vrac vous rappelait mon emploi du temps en cette activité fort divertissante qu’est celle du ménage du stock de travail que l’on fait une fois aux deux-trois ans . J’en ai profité pour élargir le spectre de ma folie purificatrice dans la paperasse accumulée dans les derniers siècles … Me suis fait royalement chier, disons les vraies choses ! Que de cochonneries … Moi qui me croyais Zen … Yeah right !

Il me reste une semaine étant donné que la fin du monde prévue ne s'est jamais manifestée.

Pour moi. Toute seule. Massage, frottage, ponçage, mains, pieds, tête, peau, âme et cervelas. Tout sera astiqué comme si j’étais un centurion sur le point d’aller guerroyer. Juste des bons repas, un peu de soleil en canne pour palier à ma carence de vitamine D, encore des siestes, faire fi de tout ce reste à faire … C’est que je sens que ce calme-là n’est qu’éphémère , comme si je voyais d’avance le mirage des feuilles des arbres se retourner, les oiseaux ne piaillent plus , le silence est sourd et lourd.

Le Lundi 30 Mai de l’An de Grâce 2011 débute le paquetage du navire, les listes de vivres, le choix des matelots et des moussaillons, l’embarquement des munitions, des canons et des trésors. On stocke l’eau et les biscuits ! Sextant en main, longue vue toujours proche, on essaiera tant bien que mal d’établir une route à suivre, des routines à capitaliser et des habitudes de survie en espérant que le Vent sera clément. Parce que le Vent c’est le boss !

Le Lundi 20 Juin de l’An de Grâce 2011 commencera par 2 coups de canon, une bouteille de champagne lancée sur la proue et des mouchoirs blancs agités dans les airs, allez, bonne route qu’on se dira ! Mais vous savez comme moi, que malgré qu’on se sente tous comme des marins qui partent en mer, on a la chance ultime de revoir la Terre, on ne meure pas d’un tournage et les seuls Pirates qu’on croise ne sont pas désagréables longtemps, on s’en débarrasse assez vite merci. Espérons seulement que le Lieutenant-Maître d’équipage sera un peu plus friendly que l’an dernier, que son sous-lieutenant sera plus à son affaire et un peu moins frivole et que nos invités de Marque ne seront pas Fous-Braques comme celui de l’an passé … Dieu merci, il y aura des escales de 2 jours par-ci par-là pour entrevoir ceux et celles qu'on aime et leur rappeller notre existence, parce qu'il parait que loin des yeux loin du coeur ou un truc du genre, une légende je crois, enfin j'espère ...

Bref, je nous souhaite une aventure aux airs de croisière plus qu’une guerre navale, de se rappeler comment nager, de se faire des bras à ramer mais de ne pas se laisser ronger par des scorbuts indésirables. Je vais me faire une session de mémorisation de chansons de camps de vacance en cas de grogne générale, un bon « SI TU AIMES LE SOLEIL FRAPPE DES MAINS » fait toujours son effet ! Et évidemment, je ferai des offrandes généreuses à Éole-Boss pour que jamais il ne gonfle les joues et laisse notre navire en proie à la tempête et aux vagues trop grandes, aux voiles déchirées et aux mats cassés.

Il aime quoi déjà celui-là ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ouf! Je suis essouflé pour vous! Moi qui n'aime pas faire les préparatifs, moi qui ne vit que d'improvisation!

Accent Grave