samedi 1 mai 2010

Le cercle: Djouly

Quand on a la chance ultime de pouvoir se vanter que l’on a des amis, arrive un temps où il se forme un cercle autour de soi.
Un beau rond, chaud, doux, avec ses irrégularités, ses contours, ses détours et son amour perpétuel qui se régénère au fil du temps, tissé serré ou crocheté lousse, selon le besoin, comme un beau chandail hybride dont on ne se lasse pas et qui passe à travers les modes avec brio …

Le mien, de cercle, est constitué de maillons nécessaires, parfois reliés, parfois entortillés, d’autres fois franchement déconnectés et sans rapports aux uns les autres.
Toute fois, le hasard a fait que la plupart de mes tendres amis appartiennent tous au même monde, celui du boulot et que d’amis d’enfance, il ne m’en reste qu’une seule que je continue de torturer de bizous et d’amour inconditionnel quand les agendas ne sont pas trop obèses d’activités et d’obligations …
Facebook ayant largement contribué aux retrouvailles virtuelles, je « revois » des gens que j’ai côtoyé au secondaire et dont la vision rafraichissante de ce temps (pourtant noir et glauque dans ma tête) me ravie et me rassure un peu sur ce que j’ai laissé comme souvenir à mon entourage de jadis. Je me croyais plus dark et sinistre que je ne l’étais vraiment … Good !

Ceci dit, mon cercle vital est constitué de gens si différents, si spéciaux, si intéressants de par leur condition et leur nature distincte que je considère franchement faire partie des gens plus que choyé. C’est tellement varié et touffu que ça leur prendrait un billet chacun pour essayer, je dis bien essayer, d’en faire un genre de tour.

Mais Matt le Gaulois a eu le sien, Jen-Jen a eu sa mention honorable déjà or, je crois être en mesure de m’égosiller sur la nature de ma tendre Djoulhy Del Haval qui laisse parfois sa trace sur ce blog en commentaires.

Mesdames et Messieurs, mon cercle a en son sein une réincarnation de la Reine Marguerite de Valois ou un truc du genre … D’une classe et d’une éducation irréprochable, un côté mystérieux trop souvent confondu avec l’austérité, la personne la plus concise et la plus fiable de l’univers entier ayant pour grandes qualités la précision et la loyauté, des joyaux trop rares dans l’industrie et dans la vie en général, avouez le ! Cette même petite bonne femme a une générosité que je qualifierais d’abyssale et une capacité à voir le mal partout pour finalement se trancher le visage du plus joli sourire possible quand finalement tout ne va pas si mal que ça … C’est une approche complètement thérapeutique de la vie, une auto-défense de métal pour des conclusions heureuses. Elle compte plus de soulagements que de déceptions c’est certain !

Cette Djouly d’Outremont a la voix douce, le mot juste, la mémoire aiguisée,le bon livre, la référence exacte, des connaissances perdues, l’amour Victorien, la maternité soucieuse et des technos-phobies attendrissantes, comme un cocktail-mix de vieille dame indigne et d’adolescente pécheresse. C’est une archiviste à l’annotation rigoureuse, au boulot comme dans la vie. Elle aurait fait une inspecteure (fuck you correcteur Windows, je mets un E quand même à inspecteur) de police incroyable …
Une patronne délurée l’a déjà accusée d’être le genre qui ne passait pas ses notes de cours à une élève coupable de « foxage » d’école en disant « -T’avais juste à venir au cours ». On a ri très fort surtout quand elle a avoué que c’était en plein ça ! C’est que derrière cet air un peu sévère se cache un être toujours prêt à la franche rigolade et à la moquerie suave et distinguée. Une belle grande singularité de 5 pied 2 !

Dans un milieu où tout le monde a une grand’yeule, où la majorité bouffe de l’air et prend trop de place, ou la joke de pet est reine et où la vantardise et le pétage de bretelle font figure de critère d’engagement, ses aspirations à la perfection dans le geste, sa grande écoute et son amour des fleurs sont comme un spa pour l’âme. Calme, reposant.
Son amitié tardive, dosée égale depuis 4 ans maintenant comme un soluté vital, ne me fait regretter qu’une seule et unique chose; que tout ça n’aie pas commencé plus tôt.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais quel beau texte, quel bel hymne à l'amitié...

Vicketteu

KHORE a dit…

Merci Shirley...c'tait un régal tout doux à lire. T'es belle.

Paco a dit…

Si beau texte ... comme un grand sage me l'a un jour dit - une fois que tout est passé, que l'usure du temps a tout grugé, il reste une seule chose - les amis! Merci Shirley pour ce texte touchant. Et chapeau à Djouly Del Haval pour être un être d'exception :)

Djouly Del Haval a dit…

Merci merveilleuse amie, merci pour ces beaux mots, merci de faire partie de ma vie et surtout ne change jamais!