mercredi 27 octobre 2010

Le raffut du bonheur

Pendant que le doux écho du jack-hammer berce mes matins, je me dis que Mère Nature est de mon bord, que l’inventeur du téléphone Alexandre Grahamm Bell mérite bien plus une canonisation qu’un curé Québécois francophone, nain et misogyne, tant je me fais aller le mâche-patate avec des milliers d’inconnus exerçants tous les métiers du monde.

Frôlant mon esprit toujours en action, des résonnances de nouvelles tristes venu d’Haïti, de général malade et sadique, de violence conjugale qui passe en deuxième de tout, des jeunes filles battues par leur vieux papa et de tout ce que les activistes mécontents de ce que l’on a fait de notre planète, bourdonnent au loin de mon goretex trop occuppé pour souffrir à la place des autres …
J’ai envie de me concentrer sur le bonheur, sans amoindrir la tristesse des autres, mais tout de même ...

Le bonheur de passer l’aspirateur deux fois par jour dans mon chantier en folie. Voir enfin l’édification d’un projet aux allures de révolution.
Le bonheur de me presser le devant du corps sur le dos de celui que j’aime quand le stress me fait faire un bruxisme me taillant un cou trop tendu.
Le bonheur de découvrir des milliers de choses inconnues, ah bon ? Les champignons poussent dans les maisons ?
Le bonheur de voir que je suis entourée de gens talentueux et forts connaissant faisant fi des résultats désastreux d’une lignés de bricoleurs louches tous issus de l’arbre généalogique d’un certain architecte connu pour ses incompétences.
Le bonheur de serrer mon Mister Fiss qui repart en tournée avec son Paternel jusqu’à Noël, de prendre une grande sniff dans son cou d’homme qui restera toujours mon enfant.
Le bonheur de voir des amis de la construction manger avec appétit une lasagne au tofu et me jurant que c’est la meilleure sauce’à viande qu’ils ont mangé.
Le bonheur tout con d'une jolie liste claire et lisible.
Le bonheur de ne pas s’en faire sur les nombres grandissants avec un signe de moins à côté sur la page web de la banque. Tout ira bien.
Le bonheur d’avoir du temps pour vider des gin-tonic aux concombres avec les amis qui en ont lourd sur le cœur ou qui ont seulement envie de chirer d’sour (amis Français, ce serait trop long à expliquer … disons « Se déchirer la tronche ») !
Le bonheur d'avoir tout en place pour entendre le raffut chaotique, de renifler la poussière, de yeuter les couleurs, de sentir la fine texture des tuiles Italiennes et de déguster des lunchs en bonne compagnie.

Le bonheur de me rendre compte de ma chance grandiose d’être pleine d’énergie, en santé, aimée et aimante, le bonheur de ne jamais regretter, rien, presque rien !

2 commentaires:

Dentiste Cadieux et Langevin a dit…

Je suis d'accord à ce ! "Le bonheur de me rendre compte de ma chance grandiose d’être pleine d’énergie, en santé, aimée et aimante, le bonheur de ne jamais regretter, rien, presque rien!"

Oui vous avez raison .. Juste être toujours heureux dans la vie ; )

Teefah@Demenagement Martineau a dit…

Être heureux pour ce moment. Ce moment est votre vie .