dimanche 21 août 2011

Là où y’a de l’humain …

Y’a de l’humainerie !

Je ne me rappelle plus qui a dit ça …
Mais c’est surement mon gourou sans que je le sache !
La politicaillerie et les petites guerres ouvertes dans les groupes qui compose notre plateau se font ressentir vu le « count-down zero » commencé, les flèches sont plus piquantes, les langues se délient, les coups bas se dévoilent, bref, je me répète ! Plus la fin approche, plus les susceptibilités prennent la place. On s’en sort pas !

En vrac d’humainerie donc :

*Les filles et les fils DE sont toujours remarquables sur un plateau, ils portent tous et toutes les stigmates de papa-maman. Des fois c’est bien, des fois moins … Le mien de Mister Fiss en souffre d’un bord et se fait célébrer de l’autre. Il pense à changer de nom de famille sérieusement . J’ai dû jongler avec ça aussi avant de réussir à me faire mon propre nom, CV à l’appui.

*Au milieu d’une production de film, les ragots de projets à venir se font de plus en plus juteux. Spéculations et téléphonie se font aller allègrement, lire et relire Pérette et le pot au lait j’avais dit je crois, ne ferait pas de tort aux excités workaholic qui veulent travailler sur tous les gros films, au risque de faire de l’overlaping extreme et finir avec une réputation de « pas fiable », surtout si le dit film fini par tirer la plogue et laisser tous les énarvés le bec à l’eau … La seule vrai garantie qu’un film se fera est votre nom sur un contrat et un gros party de clôture de tournage !

*Jamais ri autant avec ma gang de Nains-petites-personnes-liliputiens ! Les Rois de la joke pas propre, sexiste, raciste, naniste (ça se dis-tu ?) et pas politically correct pour 2 cennes ! Rien ne les arrête ! La pauvre Blanche Neige a de la misère à se concentrer ! Les blondes, les femmes, les bébés sont tous là, heureux et ceux qui ne peuvent pas venir s’ennuient comme 20 et skypent à mort, nous présentant comme étant les responsables de leur santé mentale, nous, les chikas du costume. La musique sort des toutes petites enceintes de son des Ipod de cette joyeuse gang et les fait patienter en attendant de faire joli sur le plateau, on danse, on chante et Pippa (en photo plus haut ) est dorénavant notre mascotte et on veut la garder la fin de semaine, en tout cas on s’est offert ! Que du bonheur !

*Zamouri a une nouvelle maitresse. Il me trompe avec la grimpe, les rock-gym et les flans de montagne ! Sa nouvelle obsession lui aura valu un index en bouillie et une cheville cassée mais tout s’excuse quand on regarde les résultats de bien-être dans la tête et de musculation sous le t-shirt blanc ! C’est du joli !

*On ne demande pas à un uni-jambiste de courir le marathon mais on voudrait tant qu’un kid avec des maux qui ne paraissent pas, « comprenne et agisse comme du monde». La santé mentale a ça de pernicieux qu’à moins de vous baver dessus dans une chaise roulante, le peuple ne vous prend jamais complètement au sérieux à moins de poser des gestes malheureux aux conséquences désastreuses. Le plus grand défaut de ces maladies-là c’est que ça ne parait pas. Un grand grand câlin virtuel à ceux et celles qui dealent avec des membres de leur famille atteints de maladies mentales sournoises et inquiétantes qui vous bouffent l’énergie. Un grand bizous de compassion aux enfants qui souffrent et ne comprennent pas tout ce qui leur arrive.

*Dans la catégorie « J’aime-ma-job », il y a le rituel du Vendredi établi par un de nos producteur Américain du nom de Jeff. Jeff est de New-York et vient à Montréal depuis qu’il est tout petit. L’an dernier, durant le tournage d’Immortals, son papa est décédé. On lui a fait une jolie carte avec tous nos vœux de condoléance et ça l’a touché au plus profond de son cœur. Le lendemain de la remise de carte, est arrivé des centaines de cartons pleins de drink d’Orange Julep. Il nous a raconté qu’étant petit, lui et ses frères embarquaient dans la grosse bagnole de leur père pour aller rendre visites aux amis de celui-ci vivant à Montréal et que le seul truc pour les tenir tranquille était de leur promettre un grand Orange Julep et un hot-dog, truc qui, of course, fonctionnait à merveille. Il nous promettait donc, qu’à chaque dernier jour de la semaine, il nous récompenserait de notre beau travail de la même façon que son Papou le faisait, hommage à la gentillesse des gens de Montréal et Ode aux souvenirs d’enfance. Mon petit cœur à moi, saigne toujours un peu quand je sirote religieusement le mien de drink et mes yeux se mouillent systématiquement en pensant à mon père à moi !

*J’aimerais bloguer tout plein mais je n’y arrive pas, les semaines de 80 heures et plus me râpent la créativité et je passe trop de temps loin de mon ordi et de ma paperasse , ce qui me force à faire des « devoirs » de costumes la fin de semaine, me laissant autant l’envie d’écrire que de pelleter l’hiver après une grosse tempête.
Et pourtant, c’est pas les histoires qui manque !

Allez ! Bizous !

2 commentaires:

Paco a dit…

beau texte! le pelletage l'hiver, c'est chouette, voyons donc ;( dit le gars qui déteste l'hiver!). Ce que tu veux dire est "Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie", mais ta version est plus neutre, car en effet humains et humainerie vont main dans la main :) Lâche pas!

Missmckenzie a dit…

À Montréal comme à Kinshasa les écueils de tournage se ressemblent. La semaine 4 où tout pète, la dernière semaine où les susceptibilités éclatent au grand jour...

Même chose de mon côté, les semaines de 80 heures ont fait en sorte que le blogue est mort de sa belle mort malgré les tonnes de choses à écrire.

Courage !