mardi 28 juin 2011

Essais sur le mal de mère

Entre le plexus et juste un peu avant le début du pubis. Ça se crampe, se tord.
La cage thoracique est vachement moins confortable, comme trop serrée, mal ajustée.

Du côté gauche, plus en haut, le feeling d’un ballon de fête qui explose sous la peau. Un spasme qui fait peur, putain, mon cœur, me lâche pas s’il-te-plait !

Puis ensuite, comme une contracture sous le nombril qui kick jusqu’en arrière du dos. Comme un coup de pied avec des « combat boots » de skinhead enragé. Ça fait se plier en deux, l’avant -bras qui serre fort contre le ventre comme pour se faire un câlin d’urgence. Un « rescue 911 » inné pour soi-même.

Ai-je besoin de parler de la respiration qui devient difficile, voire quasi impossible ? Pourtant je fume plus … Les poumons sont sur une diète subite et ne fournissent plus, en phase terminale d’anorexie, oui c’est ça, l’anorexie des poumons.

On dirait que ça veut même se relâcher du côté des sphincters et que les boyaux pourraient tout laisser aller parfois, gravité aidant.
Après cette secousse sismique, juste après, le reste du corps suit les commotions dues aux chocs. Tout y est. Les tremblements, la sueur, la vue qui s’embrume de larmes déversées comme en Montérégie, l’air qui passe et qui enfin laisse échapper un cri.
Même pas libérateur …
La catastrophe naturelle d'un choc d'une mère face à son enfant en péril.
C'est ça que ça fait hein ?!?

À toutes celles qui ont vécu une peur ultime de perdre un enfant, qui deal avec la disparition, une fin trop abrupte, des maladies graves, des moments trop difficiles qui font perdre tout ascendant, des grandes insécurités ou des inquiétudes qui ne donnent jamais de répit, sachez que je pense à vous, que je compatie et que je vous somme d’en parler, de vous laisser aider, d’accepter les embrassades et les câlins.

N’essayez pas d’être trop forte en tout temps, criez à l’aide s’il le faut pour que jamais, la pression du mal de mère ne vous éloigne du seul chemin qui vaille la peine d’être suivi, celui de l’amour de nos enfants.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Gros câlin. Je connais, à répétition!

Accent Grave