mercredi 17 novembre 2010

Editorial de la Reine au Dépôt 6

J’ai bien essayé de penser à autre chose, d’être inspiré par tout ce qui se passe en notre vaste monde, de vous livrer un texte senti sur mes pensées profondes.
Rien n’y fait ! Je suis obsédée par mes rénovations. Je refuse du boulot par-ci par-là qu’on veut généreusement me donner. Je suis attirée vers mon siphon constructif !
En fait je n’ai pas le choix.
Je fais la job de 4 personnes pour éviter la faillite et pour qu’on aie enfin un logis presque parfait et ce, pour les 800 prochaines années !

Forewoman, coordonatrice, cuisinière, coursière et à temps perdu, carreleuse wannabe qui se débrouille pas mal. Je ne vois pas comment je pourrais aller habiller des acteurs souriants me vantant les mérites de petites bouchées précuites pour le joyeux temps des fêtes … Honnêtement, le plus humblement qu’il soit, ça retarderait tellement le chantier !

Depuis le dernier rapport la situation a sérieusement changée ! J’ai dorénavant un magnifique panneau électrique qui remplace le vieux qui avait plus des airs de minuterie de bombe artisanale pouvant faire sauter tout le cartier, en plus d'être « legit » selon les derniers amendements au code de l’électricité, joyau de notre belle patrie. Le tout ayant aussi perdu son air de spaghetti-catastrophe, il est mille fois plus sécuritaire, la Shirley dormira donc avec ses deux yeux fermés ben durs. J’ai une peur bleue du feu, sachez le, mais c’est maintenant chose du passé depuis hier ! Si jamais vous cherchiez des électriciens fiables, efficaces et pas plus chers que les autres, je vous les recommanderai chaudement !

Le Grand J, notre charpentier, affectueusement nommé « La Bête » mérite sons nickname abondamment vu la somme de travail accumulée au fil des jours, au nombre de ses idées scintillantes et pratiques qu’il a et surtout, à la solidité digne des constructeurs de Pyramides avec laquelle il bâtit le squelette de mon sous-sol. Imaginez le reste ! Cette cave là restera debout 800 ans !

Ça m’a évidemment donné des ailes pour faire ma part de bricolage. Tant qu’à être dans le bordel, tant qu’à avoir un compte ouvert à la quincaillerie du coin, tant qu’à ne pas aller travailler avec les potes sur un « reshoot » de l’avant dernier film … Allez Hop que je te renippe la salle de bain du haut !

C’est qu’on en aura une toute neuve en bas qui servira surtout à mon otarie de chum qui se vautre 47 fois par semaine dans la douche, faisant du sport comme un forcené et ne voulant pas m’importuner avec les désagréments causés par ses efforts Olympiens ce qui nous aura valu une usure surnaturelle de ce monument de détente qu’était ma salle de bain de célibataire de l’époque. De toute blanche et beige, sparkle clean borderline pas sain, pleine de petits produits te promettant un avant goût d’éden à Thermes Romaines pour spartiate adepte du lancé du discobole, il aura fallu 4 ans pour en arriver à ce résultat; dé-ca-tie !!!
Tout ceci n’est pas une plainte mais bien un constat. J’en retire plus joies que d’irritants puisqu’il me faut absolument une paire de pectoraux durs et vastes pour accéder à un sommeil profond et réparateur.
Enwèye au gym Zamouri ! Et grimpe toutes les parois des rock-gym de la ville !

Je me suis sentie dans les 3 derniers jours comme une dentiste miniature faisant un nettoyage archi-profond d’une grande dent pourrie de fumeur à la chaine. J’ai gratté, creusé, limé, poncer pour mieux désinfecter et pour finalement re-remplir avec de beaux composites dignes d’un traitement de canal fait par Dr Annie (elle serait fière de moi), rincer, laver, et rebelotte toutes les deuxièmes couches de produits toxiques du plafond au plancher, scelle, essuie, scelle, essuie, sèche, ventile et enfin … Ô bonheur indicible qui m’émeut au plus profond de mon être tout frétillant … une salle de bain redevenue à 99% à son look initial. Un beau grand sourire de star Hollywoodienne javellisé ! Shirley's Spa !

Au même moment de félicité, j’ai dis Adieu à mes amis de Gaz Métro, coupé les tuyaux d’eau chaude, mis les calorifères en vente sur Kijjiji, me suis ravisée et j’ai échangé ça contre un dernier voyage de rebus à la scrap à des Métaleux-rammasseux-de-cop, inspirée par les Padre de la Cosa Nostra, non mais quoi, je fais dans la construction moi aussi !
J’té rend lé service, ti mé rend lé service ! Soyons hip ! Soyons chébran !

Ceci dit, je m’octroie le droit à bonne bière frette depuis 3 jours ayant le bras droit mort et les mains en charpie, vestiges de mon labeur tout blanc, tout reluisant, gratification extrême de ceux qui travaillent dur et qui ont des résultats concrets.

On va êt’ben en simonac, endettés mais ben !

1 commentaire:

KHORE a dit…

Pendant le mien de retapage de casa j'appelait ça du fioule: "Chéri, va chercher une caisse de fioule, chta boute!"...cheers.